Pour recruter les talents, les entreprises proposent à leurs salariés d’être des chasseurs de tête. Curieux mais efficace<!-- --> | Atlantico.fr
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Des entreprises font appel à leurs salariés pour aider les DRH à trouver les bons candidats.
Des entreprises font appel à leurs salariés pour aider les DRH à trouver les bons candidats.
©CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP

Atlantico Business

Les bons candidats se font de plus en plus rares. Par conséquent, les entreprises réactivent des dispositifs de cooptation et mobilisent les réseaux pour recruter les futurs talents. Ce n'est pas forcément nouveau, mais bien organisé, c’est efficace et moins cher.

Jean-Marc Sylvestre

Jean-Marc Sylvestre

Jean-Marc Sylvestre a été en charge de l'information économique sur TF1 et LCI jusqu'en 2010 puis sur i>TÉLÉ.

Aujourd'hui éditorialiste sur Atlantico.fr, il présente également une émission sur la chaîne BFM Business.

Il est aussi l'auteur du blog http://www.jeanmarc-sylvestre.com/.

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Pour beaucoup d’entreprises qui s'épuisent sur un marché de l'emploi très versatile et compliqué à appréhender, la solution passe par des dispositifs de cooptation pour recruter leurs talents. Mieux, elles vont jusqu’à faire appel à leurs salariés pour aider les DRH à trouver les bons candidats ou puiser dans les réservoirs de réseaux des grandes écoles. 

C'est ce que constate Basile (groupe HelloWork), la plateforme digitale qui optimise le recrutement par cooptation et a vu le nombre d'utilisateurs doubler depuis l'an dernier, passant de 115 000 fin 2022 à 203 000 salariés fin juin 2023, partageant à leur réseau les opportunités d'emploi de leur entreprise. La cooptation s’avère être aujourd'hui le moyen le plus efficace pour recruter vite et moins cher (20 jours contre 60 en moyenne) et d'embaucher des collaborateurs plus fiables et plus fidèles : 1 candidature sur 5 est qualifiée contre 1 sur 100 en passant par un processus de recrutement classique. 

De plus, les candidats cooptés restent plus longtemps dans l'entreprise. Ce phénomène touche toutes les grandes entreprises qui ont des besoins de recrutement importants, notamment dans les banques, le retail, l'industrie et l'informatique. Pour les collaborateurs qui participent à la recherche, c’est aussi l'opportunité de valoriser les collaborateurs via des dispositifs de prime tout en diversifiant les canaux de recrutement. 

Basile a recensé  des primes de 500 à 750€ sur des postes d’employés, de techniciens et d’agents de maîtrise peu pénuriques, et des primes autour de 1 500 à 2 000€ pour des postes de cadre plus rares. 

Plus précisément, César Recher, cofondateur de Basile, considère que cette évolution n’est pas spécifiquement franco-française : « Certains pays comme les États-Unis, le Royaume-Uni ou le Canada, explique-t-il, ont été les premiers à adopter la cooptation en tant que pratique de recrutement courante. La cooptation repose très prosaïquement sur la recommandation par les collaborateurs de candidats à leur entreprise. Jusqu’à récemment, cette pratique était souvent un processus informel, qui prenait la forme d’échanges verbaux à la machine à café ou d’un CV déposé sur un bureau. Ce qui est plus récent en revanche, c’est la prise de conscience par les entreprises de la nécessité d’en structurer le processus pour en retirer tous les bénéfices. Depuis leur portail, les collaborateurs cooptent en quelques clics les meilleurs candidats, suivent leur progression dans le processus de recrutement et partagent les offres d’emplois sur leurs réseaux sociaux. »

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 Aujourd’hui, Basile by HelloWork est utilisée par plus de 100 clients grands comptes en France et à l’international (Bouygues, Veolia, Safran, Carrefour, Cegedim, Devoteam, Etam…), soit plus de 200 000 utilisateurs-collaborateurs.

César Recher précise que « L’efficacité de la cooptation réside dans le fait qu'elle exploite les réseaux existants des employés, quel que soit le secteur ou le niveau d'expérience. C’est donc un moyen de recrutement efficace dans les entreprises qui recrutent en volume. La cooptation est également très utile pour les entreprises qui recrutent des profils rares ou « pénuriques », particulièrement difficiles à trouver et à séduire ». 

En bref, le bouche-à-oreille organisé serait donc plus efficace et moins coûteux que le recours aux cabinets de recrutement ou aux chasseurs de tête.

Pour en savoir plus : Basile chez HelloWork.

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