Les USA, avant-poste de la dégradation politique qui conduit à la ruine économique<!-- --> | Atlantico.fr
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Le président Joe Biden lors d'une conférence de presse.
Le président Joe Biden lors d'une conférence de presse.
©Brendan Smialowski / AFP

Les entrepreneurs parlent aux Français

La machine qui fabriquait tant de rêves, en fabrique toujours, mais moins. La capacité de s’élever socialement s’écroule, les tensions sociales vont croissantes.

Denis Jacquet

Denis Jacquet

Denis Jacquet est fondateur du Day One Movement. Il a publié Covid: le début de la peur, la fin d'une démocratie aux éditions Eyrolles.  

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Il y a quelques années, écrire pour prendre parti pour les démocrates ou les républicains m’aurait semblé utile, presque artificiel. Cela me serait apparu comme un exercice artificiel pour se forcer à faire de la politique pour faire de la politique. Sans intérêt. Il y a eu de fantastique Présidents démocrates, de fantastiques Républicains et les USA avaient un socle de valeurs communes tellement fort, que la politique se devait de s’y retrouver et s’y ressourcer pour rester alignée avec sa population. Le compromis existait, les tensions étaient faibles, les débats limités et un peu caricaturaux, car au final les USA étaient les USA, qu’ils soient bleus ou rouges. 

Mais progressivement la fibre qui rendait ce tissu résistant aux épreuves, cette fibre souvent re-tendue face aux épreuves comme celles du 11 septembre 2001, s’est détendue, fissurée, de façon sournoise, tel un cancer, qui ne se révèle que lorsqu’il est trop tard. Et aujourd’hui, en 2023, il est peut-être trop tard.

La machine qui fabriquait tant de rêves, en fabrique toujours, mais moins. En revanche, ils sont théâtralisés, on zoome sur chacun de ses rares représentants pour donner une impression d’abondance, néanmoins, il masque une apparence trompeuse, une machine qui ne fait que peu d’élus, et beaucoup d’exclus. La capacité de s’élever socialement s’écroule, les tensions sociales vont croissantes, la rareté entraîne le déchirement autour des miettes, chacun accuse l’autre, s’extrémise, élimine le centre politiquement aussi vite que la classe moyenne disparaît, laissant béant un abyme dans lequel sombre la capacité de dialogue. 

La gauche américaine est terrifiante car elle est active, riche, et dispose de relais insoupçonnés. Elle cherche à s’excuser du succès économique de la Californie et a quitté le terrain naïf et bon enfant des années 70 pour virer au rouge, à la destruction de la société par son émiettement, sa négation de la réalité, transformant la diversité en idéologie, cassant les genres, la liberté d’expression, pour la réduire à un ordre totalitaire destiné à faire de chacun des soldats du prêt à penser et de l’uniformisme, un communisme pervers et riche à million pour imposer ses idées, aidé et porté par les réseaux sociaux, érigés en tribunaux. 

En retour le manque de courage des dirigeants des grands groupes privés, terrifiés et impuissants, s’exécutent en bon soldats, ajoutant 10 sortes de toilettes différentes dans les entreprises pour accommoder des genres qui semblent fluctuer chaque jour. « Gender fluid » un jour, « no gender » le lendemain, indéterminé ou transgenre plus tard. Autant de « bullshit » devant lesquels les plus puissants s’agenouillent, car au final, pour être trivial, on fait « pipi » debout ou assis, un point c’est tout. La viande à table, les blagues potaches, le vocabulaire « genré », tout est prétexte à alimenter de simples faits qui ne demandent qu’une meilleure éducation et savoir-vivre, en une machine totalitaire à dicter la pensée et l’action. 

La Californie et NYC sont tombés dans le panneau. Ces mouvements issus des Universités Californiennes, sont une forme insidieuse de Djihadisme de la pensée, ni plus, ni moins. Biden est sous influence, comme Trump avec ses « white supremacists », ces anti-avortement, car plus personne ne peut désormais gouverner sans les extrêmes.. Ni en Israël, ni en France, ni aux USA. C’est la leçon de cette décennie et de celles à venir. L’abysse qui nous sépare les uns des autres, empêchera toute reconstruction politique et sociale, et tendra un peu plus chaque jour à l’affrontement, dans un décor de dégradation économique. Le nouvel ordre mondial appartiendra à ceux qui ne laissent rien dériver et donc aux régimes autoritaires. La Chine, la Russie, l’Inde sous une certaine forme. Le sort de l’Occident est scellé, il va mourir, les USA bien plus lentement que les autres, mais l’Europe appartient déjà au passé. La Chine et la Russie ont pris une avance décisive dans la course aux ressources rares, des métaux à l’agriculture, notamment en Afrique, et en devenant l’artisan du rapprochement Arabie et Iran, elle va ajouter à sa puissance diplomatique, dans un mouvement destiné à asservir l’Europe et peser face aux USA. Étant sans état d’âme et sans pitié, ils vont l’emporter haut la main, face à des Etats Européens qui ne savent rien faire que fabriquer des normes, qui est l’apanage des faibles. Quand on a plus la main, on bâtit des lignes Maginot, dont on connaît l’efficacité ! 

Les USA continuent à me passionner tout en m’inquiétant terriblement. L’automatisation va finir d’achever la population noire américaine, qui n’aura plus alors que les armes et la violence comme seule défense. Cela va être explosif. Terrifiant. Le chômage est certes au plus bas depuis 53 ans, mais c’est sans compter des dizaines de million d’Américains, qui depuis 2010, de façon croissante, ont renoncé simplement à chercher un emploi et ne figurent pas dans les statistiques. L’envahissement du Capitol ; sorte de Gilets Jaunes en plus haineux, n’est que la préfiguration d’évènements à venir. Le fameux Mister Wonderful de la célèbre émission Shark Tank, (singée avec peu de talent, et de moyens, en France sur M6 autour de Marc Simoncini), Mike O’Leary, est même entré dans la danse en prévenant sur CNN, que la dérive de la gauche Américaine allait la tuer et que New York et San Francisco étaient devenues ‘in-investable ». Aucun investisseur ne veut plus y créer un business. Des taxes de plus en plus fortes, dont personne ne sait à quoi elles servent, quand il y a désormais un SDF à chaque carrefour, à San Francisco ou LA. Dans un État riche comme aucun, comme la faillite de la banque des start-up en atteste cette semaine, puisque moins de 2% des détenteurs de compte en banque avait moins de 250K sur leur compte. 98% étaient au-dessus de ce montant. 

C’est la fin d’une époque, et je rêve qu’à défaut d’autoritarisme nous retrouvions à la fois l’autorité, le réalisme et l’inspiration. Que nous retrouvions ce que chacun dans le monde semble vouloir casser par incompétence ou lâcheté ou calcul, à savoir la classe moyenne et le centre politique, comme en France, où Emmanuel Macron a tué droite et gauche pour éliminer la concurrence, pour gagner par défaut et non par engouement, nous livrant ainsi aux extrèmes. 

« Make center great again » devrait être notre credo à tous

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