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Emmanuel Macron voeux nouvel an bonne année 2021
Emmanuel Macron voeux nouvel an bonne année 2021
©STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

Voeux 2021

Après une année 2020 marquée par une crise sanitaire et ses conséquences économiques, le président de la République a souhaité porter un message d'espoir lors de ses voeux pour l'année 2021. Anita Hausser revient sur l'allocution d'Emmanuel Macron et le message du chef de l'Etat.

Anita Hausser

Anita Hausser

Anita Hausser, journaliste, est éditorialiste à Atlantico, et offre à ses lecteurs un décryptage des coulisses de la politique française et internationale. Elle a notamment publié Sarkozy, itinéraire d'une ambition (Editions l'Archipel, 2003). Elle a également réalisé les documentaires Femme députée, un homme comme les autres ? (2014) et Bruno Le Maire, l'Affranchi (2015). 

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L’espoir, malgré tout ! Emmanuel Macron n’a voulu retenir que les aspects positifs de cette  sombre année 2020, marquée par un virus qui a déjà coûté la vie à 64.000 personnes en France. Une épreuve à laquelle l’Etat a répondu dès le début, par des mesures protectrices -« quoiqu’il en coûte », avait -il annoncé au mois de mars. Il s’est depuis, souvent exprimé, a beaucoup annoncé et s’est parfois trop avancé, son optimisme étant démenti par l’expansion de l’épidémie. Quoiqu’il en coûte, certes, mais prévient-il, « Il nous faudra bâtir ensemble les réponses qui permettront de ne pas en faire un fardeau pour les générations futures. » Autrement dit, nous ne devrons pas laisser le fardeau de la dette à nos enfants, mais ceci est une autre histoire. Emmanuel Macron a lui-même traversé l’épreuve de cette maladie protéiforme, sans en avoir subi les formes les plus graves nécessitant une hospitalisation, voire une intubation. Dans son isolement, puis, pendant les quelques jours de repos qui ont suivi, il a sans doute eu le temps de faire le point. De prendre plus que jamais conscience de l’action vitale des travailleurs de première et deuxième ligne pour notre vie quotidienne, mais aussi de s’arrêter sur ces initiatives individuelles qui ont contribué à alléger les souffrances physiques et morales des Français. D’où cette énumération, de prénoms : Marie-Corentine, Lucas, Jean-Luc, Mehdi, Rosalie, Gerald, Wendie qui ont pris leur part directe ou indirecte dans la lutte contre la maladie. « Tous ces prénoms sont ceux de l’espérance » dit-il. Mais le véritable espoir est « dans ce vaccin que le génie humain a fait advenir en un an seulement. C’était impensable il y a encore quelques mois », reconnait le Chef de l’Etat qui retrouve sa « détermination» pour décréter: « je ne laisserai personne jouer avec la sûreté et les bonnes conditions, encadrées par nos scientifiques et nos médecins, dans lesquelles la vaccination doit se faire. Je ne laisserai pas davantage, pour de mauvaises raisons, une lenteur injustifiée s’installer : chaque Français qui le souhaite doit pouvoir se faire vacciner. De manière sûre et dans le bon ordre, en commençant par ceux qui présentent le plus de risques ». Bonne nouvelle, car on était en droit de se demander ce qu’il se passait dans les Ministères, et autres Conseils depuis quelques jours. La réponse, -orchestrée, est venue très vite de la part du Ministre de la Santé : « Les soignants de plus de 50 ans commenceront à être vaccinés la semaine prochaine, et les premiers centres de vaccination pour les plus de 75 ans ouvriront en février. Plus tard que dans les autres pays européens, alors que la commande de vaccins s’est effectuée au niveau européen précisément. Seule la réticence française contre la vaccination a permis d’éviter une nouvelle polémique sur cette course de lenteur dûe au manque de réactivité de l’Etat, étouffé par les normes et la crainte de la judiciarisation qui fait les choux de quelques cabinets d’avocats. C’est du succès de la vaccination, aujourd’hui seul moyen reconnu pour lutter contre la prolifération de la pandémie, que dépend l’avenir politique d’ Emmanuel Macron.  En cas d’échec, toutes les réformes -réelles qui ont été mises en œuvre , du congé paternité à la baisse des impôts, et même la « transformation en profondeur et des investissements historiques pour notre santé dont les prochaines années révéleront la pertinence », seraient éclipsées par la crise sanitaire.

Le pays pourrait dire adieu à la relance «  qui déjà frémit en France plus qu’ailleurs et qui va nous permettre, dès le printemps, d’inventer une économie plus forte, tout à la fois créatrice d’emplois, plus innovante, plus respectueuse du climat et de la biodiversité et plus solidaire ». Et son vœu qu’« ensemble nous sortirons encore plus unis » demeurerait vain. Emmanuel Macron forme le voeu « que 2021 soit une année utile». Il se sait attendu. Le résultat de 2022 en dépend.

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