Les aliments ultra-transformés pourraient être mauvais pour les enfants. Voilà ce qu’il faut savoir pour maîtriser leur consommation<!-- --> | Atlantico.fr
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Des courses alimentaires, Photo d'illustration AFP
Des courses alimentaires, Photo d'illustration AFP
©BERTRAND GUAY / AFP

Surveillez vos assiettes

De plus en plus de parents, fatigués par une journée de travail, servent des plats pré-préparés à leurs enfants. Faut-il s'inquiéter des aliments ultra-transformés que comprennent ces préparations ? La réponse d'une nutritionniste.

Nathalie Hutter-Lardeau

Nathalie Hutter-Lardeau

Nathalie Hutter-Lardeau est nutritionniste diplômée d'Etat, et auteur de nombreux ouvrages sur le sujet. 

Parmi ses livres figurent notamment La True Food aux Editions du Moment,  dans lequel elle explique comment déguster ses produits préférés en toute lucidité, 101 restos, 0 kilo, coécrit avec Nathalie Helal et Catherine Roig (Hachette, mars 2013), Mince Alors ! (Odile Jacob, Juin 2011), Des mots sur les maux du cancer  (Mango, 2009) avec le Professeur David Khayat et Wendy Bouchard, et  Le vrai régime anti-cancer  (Odile Jacob, 2010) avec le Professeur David Khayat et France Carp.

Elle a fondé en 2000 l'agence conseil en nutrition Evidence Santé, qui travaille avec l'Agence nationale de sécurité alimentaire sur la sécurité alimentaire, et le plan national nutrition santé, ainsi qu'avec plusieurs entreprises du secteur agro-alimentaire.

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Atlantico : Plusieurs recherches tendent à prouver que la consommation d’aliments ultra-transformés peut engendrer d’importants problèmes de santé chez l’adulte. Or, quand on est parents d’un ou plusieurs enfants, il peut-être parfois tentant de leur servir un plat contenant de tels aliments après une longue journée de travail et la perspective des tâches ménagères dont il faudrait encore s’acquitter. Cela présente-t-il aussi un danger pour eux ? Si oui, lequel ?

Nathalie Hutter-Lardeau : La priorité est d’avoir une alimentation qui répond à nos besoins en termes de portions (aspect quantitatif) pour limiter le surpoids aux conséquences néfastes pour notre santé et une alimentation variée pour ne souffrir d’aucune carence.

Avec des menus équilibrés comportant des aliments dans toutes les catégories aux bonnes fréquences : par ex 5 fruits et légumes / et 2 produits laitiers par jour Un de la viande poisson œuf 1 repas sur 2 / Recommandations PNNS- WWF.

Des aliments les plus brutes possible car effectivement, des études récentes ont montré qu’une une surconsommation de produits industriels Ultra-transformés peut conduire à accélérer le surpoids et l’obésité par des mécanisme proche de l’addiction, déclencher du diabète de type 2 et de l’hypertension artérielle, le lit des maladies cardiovasculaires, voire provoquer des cancers, comme le montre une étude conjointe de l‘Inserm, Inra et Paris 13, en suggérant une association entre la consommation d’aliments ultra-transformés et le surrisque de développer un cancer, du sein en particulier* et altérer notre Santé mentale.

*Fiolet T, Srour B, Sellem L, Kesse-Guyot E, Allès B, Méjean C, Deschasaux M, Fassier P, Latino-Martel P, Beslay M, Hercberg S, Lavalette C, Monteiro CA, Julia C, Touvier M. Consumption of ultra-processed foods and cancer risk : results from NutriNet-Santé prospective cohort

Si l’essentiel des études ne permettent pas d’identifier des risques aussi prononcés pour les enfants qui consommeraient des aliments ultra-transformés, est-ce à dire que l’on peut les laisser en manger sans véritablement y faire attention ? Où alors faut-il bannir ces aliments de façon définitive ?

Intuitivement on peut penser que les risques sont accrus pour les enfants en croissance.

On recommande donc particulièrement sur les jeunes de favoriser les produits bruts, la cuisine maison et ne réserver les produits Ultra-transformés qu’en dépannage.

Ne pas dépasser 20% de son bol alimentaire en UT semble une limite raisonnable.

Si l’on décide de faire attention à ce qu’ingèrent nos petites têtes blondes, en partant du principe qu’il n’est pas nécessairement inacceptable que celles-ci consomment occasionnellement des aliments transformés, à quels détails faut-il selon vous faire attention ? Comment reconnaître les "bons" des mauvais aliments transformés ?

En ce qui concerne les produits industriels qui effectivement nous facilitent la vie favoriser ceux qui ont une liste d’ingrédients proches du « fait maison » et la plus courte possible c’est-à-dire des produits les moins ultra-transformés possibles.

Il faut éviter la classification 4 Nova ou 7 de SIGA.

La classification NOVA assigne un groupe aux produits alimentaires en fonction du degré de transformation qu'ils ont subi :

⦁ Groupe 1 - Aliments non transformés ou transformés minimalement

⦁ Groupe 2 - Ingrédients culinaires transformés

⦁ Groupe 3 - Aliments transformés

⦁ Groupe 4 - Produits alimentaires et boissons ultra-transformés

Certains fruits et légumes, servis en conserve ou préalablement congelés, peuvent aussi avoir été transformés avant consommation. Conservent-ils leurs qualités nutritives initiales dans ce cas de figure ?

Rien ne remplace la qualité nutritionnelle des fruits de saison et si possible locaux.

Cependant certaines technologies permettent de conserver au mieux les nutriments et vitamines comme la congélation, la conserve sans sucre ajouté comme pour les compotes, les soupes sans trop de sel pour consommer de fruits et légumes toute l’année.

Pensez à vérifier que sur la liste des ingrédients il n’y a pas d’additifs inutiles !

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