Les 8 principes fondamentaux qui permettent de prédire les bouleversements historiques <!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Economie
Déterminer l'avenir des nations n'est évidemment pas une science exacte.
Déterminer l'avenir des nations n'est évidemment pas une science exacte.
©Reuters

Bis repetita

Il existe certaines règles - basées sur l'observation de la répétition d'événements historiques - qui permettent d'anticiper le futur. Sans trop se tromper...

Réussir à déterminer l’avenir des nations n’est pas chose aisée, encore moins une science exacte. Il faut prendre en compte des éléments politiques, sociaux, économiques mais aussi naturelles et écologiques. Avoir une vision juste de l’avenir peut néanmoins permettre de prévenir des catastrophes humanitaires,  des crises financières ou des conflits sanglants. Sans être devin, il existe certaines règles de base – issues de l’observation des répétitions de l’Histoire - qui permettent d’avoir une bonne idée de ce qui nous attend.

1 - La loi de la "débrouille"

Depuis des dizaines d’années, les spécialistes ont prévu l’effondrement du Pakistan, des Philippines et de la Somalie. Le Kirghizistan ou l’Ouzbékistan sont destinés à la ruine économique et la Corée du Nord est annoncée comme mourante tous les ans… Et pourtant les pays continuent à avancer, même si c’est souvent grâce à l’aide de la communauté internationale. La leçon est que les pays se débrouillent toujours pour s’en sortir sans s’effondrer.

2 - La loi du "précipice"

Même la nation en proie à la violence intérieure la plus brutale tend à ne pas "tomber du précipice", à calmer ses ardeurs au dernier moment et à ne pas sombrer dans le chaos et la ruine. Il leur faut parfois un coup de main. L’année dernière le Kenya est intervenu en Somalie pour stopper l'avancée de la milice al-Shabab. Mais sans la loi du "précipice", l’intervention aurait été sans effet. C’est parce que les Somaliens ne voulaient pas sombrer dans le chaos que une solution a pu être trouvée...

3 - La loi de la théorie du complot

Contrairement à ce que certains pensent, lorsque vous trouvez une explication simple à un événement, c'est souvent la bonne. Car, comme l’énonce le principe de raisonnement philosophique connu sous le nom de Rasoir d’Ockham : "les hypothèses suffisantes les plus simples sont les plus vraisemblables". Les complots existent évidemment. Après tout, s’ils n’y en avaient pas, il n’y aurait peut-être pas de guerre. Mais ils sont beaucoup plus rares que l’on pourrait le supposer. Tout simplement parce qu’un complot est dur à mettre en place et a peu de chances de réussir.

4 - La loi de l’injustice / de l’économie / de la santé

Les révolutions sont le plus souvent mues par 3 désirs : une amélioration du niveau économique, de la santé et de la justice. Le point d’inflexion est atteint quand un nombre important d’individus pensent que l'avenir de leurs enfants est sans espoir, et lorsque la jeunesse pense que rien n’est possible sans un bouleversement radical du fonctionnement de la société. Les gouvernements ne tombent pas à cause d’un manque de liberté d’expression, mais bien lorsque la société, ou en tout cas une bonne partie d’entre elle, ressent un immense sentiment de désespoir, d’injustice et d’humiliation. Pour contrer cette loi, les régimes tentent dans un premier temps de créer des diversions (en jouant sur le nationalisme, la xénophobie, ou encore la peur de l’instabilité). Si cela échoue, ils tentent de faire taire la population via une répression très violente.

5 - La loi de "l’idée"

C’est la loi la plus surfaite. Les idées et les théories politiques, même quand elles sont brillantes, ont rarement l’occasion d’atteindre la taille critique, seule responsable d’un mouvement de masse. Mais parfois elles le font : le printemps arabe en est un bon exemple. A la base issues de la loi 4, les révolutions arabes n’ont pu continuer à exister que parce qu’elles étaient soutenues par l’idée que la population a le droit de se soulever.

6 - La loi de César

Hormis la révolution, l’autre moyen de se débarrasser d’un dictateur est l’assassinat, ou en tout cas en le poussant à la fuite. De manière générale, l’assassinat façon « tu quoque mi fili » se déroule de cette façon : soit quelques alliés prennent leur distance du gouvernant, entrainant un effritement de l’autorité, soit ils le tuent, tout simplement.

7 - La loi du Territoire

C’est une des forces les plus puissantes en politique. Une menace adressée à ne serait-ce qu’une infime partie d’un territoire peut entraîner l’indignation primaire et surtout incontrôlable de tout un peuple. Quand on en vient au territoire, c’est comme si le sens commun disparaissait, et ce même chez des leaders politiques autrement plus tempérés en temps normal, ce qui peut – si la loi 2 n’est pas appliquée – conduire à la guerre.

8 - La loi du maintien au pouvoir

L’ultime objectif de presque tous les leaders mondiaux est de se maintenir au pouvoir. Souvent au mépris des conséquences. Avoir cette donnée en tête permet de mieux comprendre les événements mondiaux, et de mieux les anticiper.

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !