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La Présidentielle, un exercice imbécile pour des nations sans mémoire
©THOMAS SAMSON / AFP

LES ENTREPRENEURS PARLENT AUX FRANÇAIS

Nous entrons en campagne, et donc, nous nous laissons entraîner dans cette course à la surenchère démagogique.

Denis Jacquet

Denis Jacquet

Denis Jacquet est fondateur du Day One Movement. Il a publié Covid: le début de la peur, la fin d'une démocratie aux éditions Eyrolles.  

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Ce week-end j’écoutais une « vieille » chanson de Fleetwood-Mac. Je n’aime pas dire « vieille » car cela me rappelle que ces morceaux des 70s et 80s, semblent dater d’hier alors qu’ils ont déjà plus de 40 ans au compteur. Comme nous ! Le reste du monde vieillit, mais pas nous, n’est-ce pas ? Je suis certain que vous avez le même sentiment. La chanson parlait des écarts de richesse qui s’accroissaient, elle lamentait la présence des pauvres, en nombre croissant à San Francisco, à LA.

Pendant mon dîner de Miami ce samedi, dans un de ces endroits de rêve dont cette ville a le secret et qui sont presque toujours l’œuvre d’entrepreneurs Français, qui excellent dans le monde du soir et de la nuit, un ami, ancien PDG de 2 groupes du CAC 40 et désormais à la tête de l’international d’un énorme fonds d’investissement étranger, installé depuis peu en Floride, comme tous ceux qui chérissent la liberté préservée, me rappelait le premier rapport remis à Jacques Chirac sur l’islamisation des banlieues. Un morceau de musique moins entraînant que la mélodie citée ci-dessus, et qui s’est depuis révélé l’hymne mortifère d’une société qui cédait déjà à l’Islamisme, pour s’émouvoir sans agir pour autant, quand le temps de Charlie Hebdo fut venu en France, et quand les tours prirent feu à NYC il y a 20 ans déjà.

Un autre ami me racontait une soirée récente à Paris dans laquelle Bertrand Piccard, toujours aussi brillant et avant-gardiste, pris la parole, avant de la céder, au désarroi de tous, au profit de Cédric 0, l’équivalent du trou noir en physique, l’exemple du Ministre inutile, puisque dénué de toute stratégie majeure sur le numérique, qui inaugure les incubateurs à défaut d’autres occupations utiles, et selon une expression Gaullienne, « inaugure les Chrysantèmes » de notre République bien mal en point. Piccard, comme la chanson de Mac ou le rapport de Villepin, indiquait que les solutions étaient là, et qu’il suffisait d’y travailler. Brillant, mais sans écho, à part les discours bucoliques de circonstance du secrétaire d’État à 9 mois des présidentielles.

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Malheureusement nous entrons en campagne, et donc, nous laissons entraîner dans cette course imbécile à la surenchère démagogique, promettant à tour de bras à des peuples imbéciles qui, pourtant déçus avec une belle régularité par tous les présidents des 40 dernières années, restent suffisamment flattés par leur présence pour leur accorder encore le moindre crédit. Les indépendants et les artisans, pour Emmanuel Macron, qui découvre leur existence en fin de mandat, les professeurs pour l’inspectrice du travail du Marais, Anne Hidalgo, qui sait qu’en matière de démagogie, la référence reste Martine Aubry, et qu’il y a un record à prendre sur les mesures stupides qui ruinent la France.

En clair, tout le monde, du chanteur au politique, du scientifique à l’entrepreneur, connaît les solutions, mais une fois l’élection passée, n’y accorde plus aucune importance. Et les problèmes s’accroissent, sans jamais être traités. 

Los Angelès et San Francisco totalisent certains des « dépotoirs » à SDF les plus importants du monde, une honte pour cet État Démocrate qui se gargarise pourtant d’être l’exemple de la gauche Américaine, sociale et attentive. 

Nous mangeons du plastique à chaque bouchée d’un sushi censé représenter le parangon du régime parfait pour bobo parisien. Les écarts de richesse ont été encore accru de façon honteuse, « grâce » à une gestion du Covid qui a privilégié la mise en scène de la mort des âgés comorbides occidentaux, sur la vie des enfants et des femmes des pays émergents, dont 140 millions émargent désormais à moins de 1$ par jour pour survivre. Un fardeau et une honte que nous mettrons certainement 30 ans à réparer, si nous y parvenons. 

Les Imams expulsés par la Justice sont toujours sur notre territoire, et à Flers de l’Orne, où je suis né, les associations se sont toutes transformées en mosquées déguisées, sans que personne n’y trouve à redire. Le Maire est bien entendu Socialiste (il en reste), mais il est totalement soutenu par le député LR, dans un pacte, un Yalta local (tu ne touches pas à ma députation, je touche pas à ta mairie) qui permet à ma mère de voir débarquer en face de sa maison, de petites et des jeunes filles voilées de la tête au pied, dans ce qui est en fait une école coranique, pourtant connue des renseignements généraux.

Les leçons ne portent pas et cette élection ne changera rien à rien. Et nous, entrepreneurs sommes bien silencieux en assistant à ce cortège funèbre. La tombe se creuse et nous tournons le regard. Et ce n’est pas la dramatique candidature de Denis Payre, qui a su nous décrédibiliser, à un point qu’aucun communiste patenté n’aurait su le faire, qui va changer quoi que ce soit. Le discours consternant ambiant consiste à dire, que Macron est le seul qui puisse incarner une vision, et que de toute façon, il n’y a personne d’autre, et qu’en conséquence nous n’avons qu’à tendre l’autre joue. Héritage judéo-chrétien dit-on dans ces cas-là. Que craindre d’une seconde baffe, quand la première a été plus douloureuse ? Les entrepreneurs ont cessé d’y croire. 

Pendant ce temps, la Chine accélère, les USA se maintiennent, et maintiennent le « America First » de Trump, que Biden avait pourtant raillé à l’unisson avec tous les Démocrates. Pour les naïfs qui nous gouvernent, l’affaire Australienne nous l’a fait comprendre sévèrement. Un coup dur pour un commerce extérieur qui depuis plus de 20 ans est au plus bas, enlisé dans un déficit permanent, malgré les mesures évidentes que nous proposions déjà après le mouvement des pigeons, que nous avions monté en 2013, face à la folie fiscale de François Hollande, l’homme qui chevauche masqué, des scooters nocturnes.

Personne pour offrir une vision à la France. Il y aurait bien Christine Lagarde, mais elle ne veut pas y aller. Dommage pour notre pays. Bien entendu, quand on quitte la France, comme moi, on s’éloigne des enjeux du pays abandonné. Mais quand je vois le talent de nos entrepreneurs ici à NYC, SF, Miami désormais, qui met le paquet sur la technologie, du haut de ses 22 millions d’habitants, avec une stratégie et des moyens supérieurs à ceux de la France, je ne peux m’empêcher de pleurer un peu. Une larme bien incapable de fertiliser un désert créé et entretenu par des politiques pour qui 2.5% d’entrepreneurs ne représente même pas un début d’intérêt électoral.

Chaque semaine nous offre une vision d’horreur, dans laquelle chacun égrène un chapelet de mesures sans cohérence, qui n’ébauchent même pas le début d’une vision globale des enjeux auxquels la société doit s’attaquer, et qui s’empirent chaque année, sans que la chanson de Fleetwood Mac n’ait pu rien y changer en 40 ans. 

Des promesses qui définissent un tube de l’été sans lendemain, dont le refrain sera oublié aussi vite que ses couplets, et qui ne donneront pas sa chance à une France talentueuse. Voilà ce qui m’animait -pas drôle je l’avoue- dans l’avion qui m’amène pour 1 semaine en France, que je redoute déjà du fait de la liste sans fin des contraintes que j’avais oubliées à Miami, qui m’obligeront à vivre avec un coton tige greffé dans le nez pour avoir droit à une vie normale et passer le seuil de tout lieu public alors que je viens de passer 1 mois à me promener partout sans rien justifier, et sans contaminer qui que ce soit. Mais en France, l’abus de la norme rappelle que la confiance en les citoyens est un souvenir d’un passé très ancien. Plus vieux, bien plus vieux que Fleetwood Mac !

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