« La police tue ! » : l’abjecte provocation des casseurs de la République<!-- --> | Atlantico.fr
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Jean-Luc Mélenchon a critiqué l'action de la police dans le cadre des nombreux refus d'obtempérer.
Jean-Luc Mélenchon a critiqué l'action de la police dans le cadre des nombreux refus d'obtempérer.
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Forces de l'ordre

Invité sur RMC, le député NUPES-LFI du Val-de-Marne Louis Boyard a réaffirmé les propos de Jean-Luc Mélenchon sur la police. Dire que la police tue, c’est piétiner l’honneur de l’institution constituée d’hommes et de femmes dévoués pour leur pays et qui ont avant tout la mission de protéger, s’il le faut au péril de leur propre vie.

Laurence Sailliet

Laurence Sailliet

Laurence Sailliet est députée européenne Les Républicains et membre du groupe du Parti populaire européen.

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Il aura fallu moins d’une semaine au cadet de la France Insoumise, Louis Boyard, pour parodier son maître Jean-Luc Mélenchon, triste coutumier des bravacheries. Brandir, fier comme un paon, cette affirmation fallacieuse et blessante : « La police tue ! », lui aura permis de fourbir ses armes au sein d’un mouvement où beaucoup n’hésitent pas à piétiner la République en crachant au visage d’un de ses piliers, nos forces de l’ordre.

Penser néanmoins qu’il s’agirait d’un coup d’essai serait oublier quelques éléments du passif du jeune élu, qui lui ont permis, à ne pas en douter, d’intégrer le groupe de ceux qui manient au quotidien l’outrance, jouant d’un système médiatique où pour être entendu celle-ci est permise voir recommandée. 

Se focaliser sur la personne de Louis Boyard, le désignant même comme porte étendard de la « haine des flics », au-delà de servir ses ambitions, serait oublier qu’il n’est que le maillon d’une chaîne longue, bien trop longue de militants du chaos, de contestataires de l’ordre. Leur argument habituel, pour nourrir leur défense : « vouloir mieux organiser le travail de la police », ne dupe personne, leur intention n’est pas là. Il s’agit bien d’une provocation, la énième, la redite d’une déclaration de campagne. Ceci doit sonner comme un puissant avertissement, car nul doute que policiers et gendarmes ne manqueront pas, lors du prochain quinquennat, d’être la cible privilégiée de certains casseurs de la République prompts à rebondir sur chaque polémique qu’ils auront même parfois créée. 

Pourtant, ceux qui nous protègent peuvent s’enorgueillir du respect de nos concitoyens, dans leur très grande majorité. Les études le démontrent sans controverse possible. Mais une minorité, parce que bruyante, parce que visible, par la réitération de ses actions, crée un climat délétère de suspicion et notamment auprès de la jeunesse, souvent moins armée pour détecter les mensonges d’une propagande politique surtout lorsqu’elle est défendue par l’un des leurs. Il ne passe pas un jour sans que soient remises en cause publiquement les opérations policières sur le terrain. D’accusations infondées émergent des traques numériques parfois même de véritables chasses à l’hommes, des fatwas qui peuvent s’étendre aux familles des désignés coupables, nous ne pouvons l’accepter. 

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Dénoncer, condamner tous propos comme ceux qui ont été tenus est un préalable. Dire que la police tue, insinuer que l’on aurait donné un permis de tuer, sans règles ni contrôles, à nos forces de l’ordre, c’est piétiner l’honneur de l’institution constituée d’hommes et de femmes dévoués pour leur pays et qui ont avant tout la mission de protéger, s’il le faut au péril de leur propre vie. La liberté d’expression s’arrête là où l’injure publique commence. Notre pays, fracturé a besoin de tout sauf de ces expressions insultantes de responsables politiques désireux de flatter une partie de leur électorat au mépris de la nécessité d’unité de la Nation qu’ils sont censés représenter. Tout commence par les mots, ne les acceptons pas, jamais et nulle part. Seule la condamnation unanime des républicains de tout bord et l’action de la justice peuvent contrer un dessein séditieux dont la déstabilisation de l’institution policière fait partie.

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