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L'Europe monte, les Etats-Unis baissent ?

Forum de Saint-Pétersbourg : malgré la pandémie et le malaise politique crée par la Biélorussie, les affaires continuent

Guerre commerciale : les Etats-Unis se croyaient trop puissants pour être confrontés à des mesures de rétorsion douanières. Ils ont dû déchanter

Facebook est-il devenu, à son insu, le complice de la Chine ? 

Covid-19 : la pandémie, ce véritable accélérateur pour toute la recherche médicale

Facebook décide de suspendre le compte de Donald Trump pour une durée de deux ans

Donald Trump dénonce une « insulte » après la suspension de son compte Facebook pour une période de deux ans

Le forum &eacute;conomique de Saint-P&eacute;tersbourg, qui est g&eacute;n&eacute;ralement consid&eacute;r&eacute; comme le rival de Davos, a choisi de d&eacute;fier la pand&eacute;mie et de r&eacute;tablir les rencontres cette ann&eacute;e, alors que Davos est rest&eacute; ferm&eacute; pour la deuxi&egrave;me ann&eacute;e cons&eacute;cutive. Il s&rsquo;ouvre aujourd&rsquo;hui,&nbsp;pour une dur&eacute;e de deux jours.
Il faut dire que le forum de Saint P&eacute;tersbourg a toujours eu une sp&eacute;cificit&eacute; qui le rend quasi incontournable pour les hommes d&rsquo;affaires et les responsables politiques. L&rsquo;&eacute;lite du business international venait &agrave; Davos pour r&eacute;fl&eacute;chir ensemble &agrave; l&lsquo;avenir du monde, pour d&eacute;battre et &eacute;changer des id&eacute;es ou confronter des id&eacute;ologies. Cette m&ecirc;me &eacute;lite vient &agrave; Saint P&eacute;tersbourg pour y faire des affaires et signer des contrats. C&rsquo;est sans doute, avec Las Vegas ou Tokyo, le lieu dans le monde o&ugrave; se brasse le plus de business entre les responsables &eacute;conomiques de la Russie et beaucoup de ses alli&eacute;s, ainsi qu&lsquo;avec le reste du monde.
Alors que Davos fonctionne un peu comme un campus universitaire bon chic bon genre, o&ugrave; l&rsquo;on &eacute;vite de parler argent parce que c&rsquo;est vulgaire, le forum &eacute;conomique de Saint P&eacute;tersbourg ressemble &agrave; une vaste foire d&rsquo;expositions et de pr&eacute;sentations de projets, d&rsquo;innovations technologiques dans les domaines clefs du d&eacute;veloppement&nbsp;: l&rsquo;&eacute;nergie, tous les secteurs de l&rsquo;industrie, l&rsquo;a&eacute;ronautique, le spatial, l&rsquo;automobile, la distribution ou le digital.
Les risques sanitaires ont impos&eacute; des mesures de protection draconiennes et limitent la forme des &eacute;v&egrave;nements, mais ils n&rsquo;ont pas d&eacute;courag&eacute; les chefs d&rsquo;entreprises europ&eacute;ens et notamment allemands, fran&ccedil;ais, italiens, mais aussi am&eacute;ricains, orientaux , indiens - tr&egrave;s nombreux - et autres acteurs asiatiques, de faire le d&eacute;placement.
Le climat politique, en revanche avec l&rsquo;affaire de la Bi&eacute;lorussie qui a d&eacute;tourn&eacute; un avion pour arr&ecirc;ter un opposant au r&eacute;gime, a plomb&eacute; un peu l&rsquo;ambiance, en incitant les Occidentaux &agrave; la r&eacute;serve et &agrave; la discr&eacute;tion, alors que la Russie reste le seul alli&eacute; du dictateur bi&eacute;lorusse. Le malaise est g&eacute;n&eacute;ral.
L&rsquo;Edition 2021 du forum se voulait porter principalement du monde de l&rsquo;apr&egrave;s Covid et la majorit&eacute; des travaux devaient aborder les nouvelles r&eacute;alit&eacute;s &eacute;conomiques qui se dessinent d&eacute;j&agrave;. Au programme&nbsp;: 
- l&rsquo;&eacute;conomie russe, toujours domin&eacute;e par le poids du secteur &eacute;nerg&eacute;tique (p&eacute;trole et gaz) mais qui cherche &agrave; diversifier son activit&eacute;, en attirant des investisseurs &eacute;trangers porteurs de technologies innovantes&nbsp;; 
- l&rsquo;&eacute;conomie mondiale, avec la recherche d&rsquo;un nouvel &eacute;quilibre, compte tenu des rapports entre l&rsquo;Am&eacute;rique et la Chine. Une confrontation de laquelle l&rsquo;Europe continentale et la Russie semblent exclues. L&rsquo;Europe, notamment, qui appara&icirc;t le plus souvent comme le jouet des Am&eacute;ricains. 
Avec deux focus qui s&rsquo;imposent d&eacute;sormais : les programmes sociaux et les questions de la sant&eacute;.&nbsp;
Alors, ce qui est int&eacute;ressant, c&rsquo;est que si les repr&eacute;sentants gouvernementaux sont pr&eacute;sents, l&rsquo;essentiel du dialogue se joue entre les responsables &eacute;conomiques, et notamment les chefs d&rsquo;entreprises qui appartiennent au monde entier.
Les pr&eacute;occupations sont donc tr&egrave;s pragmatiques. On le voit sur la sant&eacute;, par exemple, o&ugrave; les moyens d&rsquo;&eacute;changes d&rsquo;informations sont tr&egrave;s d&eacute;velopp&eacute;s et o&ugrave; les projets de vacciner la population mondiale sont tr&egrave;s avanc&eacute;s. On le voit dans le domaine de l&rsquo;&eacute;cologie, qui n&rsquo;est pas consid&eacute;r&eacute;e comme une contrainte mais comme un levier de d&eacute;veloppement, y compris dans les pays &eacute;mergents.
La nature des discussions est tr&egrave;s op&eacute;rationnelle. La politique internationale et le d&eacute;bat id&eacute;ologique ne sont pas absents, ils sont sous-jacents mais on sent bien que tout le monde &eacute;vite les sujets qui f&acirc;chent. 
Il faut dire que la Russie, puissance invitante, se retrouve dans une situation compliqu&eacute;e &agrave; g&eacute;rer apr&egrave;s l&rsquo;affaire de la Bi&eacute;lorussie.
Les milieux d&rsquo;affaires et de l&rsquo;industrie russe se seraient bien pass&eacute;s de ce coup d&rsquo;&eacute;clat de la part du pr&eacute;sident Loukachenko, dont ils se m&eacute;fient beaucoup, d&rsquo;autant qu&lsquo;il coute tr&egrave;s cher &agrave; la Russie. Les &eacute;lites russes d&eacute;sapprouvent le soutien &eacute;conomique et financier dont b&eacute;n&eacute;ficie la Bi&eacute;lorussie, avec un pr&eacute;sident bi&eacute;lorusse qui reste convaincu d'avoir des assurances et des garanties, et qui a cherch&eacute; &agrave; &eacute;liminer toute opposition politique et populaire, apr&egrave;s sa r&eacute;&eacute;lection contest&eacute;e et truqu&eacute;e de 2020. L&rsquo;opposant, Roman Protassevitch, arr&ecirc;t&eacute; dans l&rsquo;avion de Ryanair a probablement &eacute;t&eacute; tortur&eacute; et la principale opposante, ancienne candidate &agrave; la pr&eacute;sidentielle, Svetlana Tsikhanovska&iuml;a, est en exil.&nbsp;
En fait, les responsables &eacute;conomiques russes craignent par-dessus tous les menaces de la part des Occidentaux, et particuli&egrave;rement de la part des europ&eacute;ens, en cas de sanctions. Ces menaces porteraient sur l&rsquo;exclusion de leur pays du syst&egrave;me de paiement international Swift.
C&rsquo;est ce syst&egrave;me qui permet &agrave; la Russie de rentrer des devises lors de la ventes des hydrocarbures... L&rsquo;exclusion p&egrave;serait tr&egrave;s lourd en termes de Pib, avec des cons&eacute;quences douloureuses sur la population&nbsp;en termes d&rsquo;activit&eacute;.
Moscou conna&icirc;t bien tous ces risques puisque en 2014, le gouvernement des Etats-Unis avait d&eacute;j&agrave; ferm&eacute; le syst&egrave;me de paiements international Swift &agrave; certaines banques russes. Ce qui avait bloqu&eacute; beaucoup d&rsquo;usagers de carte de cr&eacute;dit.
Depuis cette affaire, le monde du business russe se m&eacute;fie car il n&rsquo;a pas r&eacute;ussi &agrave; mettre en place des solutions alternatives.
Dans ce climat-l&agrave;, on consid&egrave;re, &agrave; Saint P&eacute;tersbourg, que le soutien au pr&eacute;sident de la Bi&eacute;lorussie aura des limites.
Compte tenu de cette situation, les hommes d&rsquo;affaires occidentaux consid&egrave;rent et esp&egrave;rent que les gouvernements avanceront tr&egrave;s prudemment (et m&ecirc;me &agrave; reculons), sur des mesures qui visent &agrave; punir le pr&eacute;sident de la Bi&eacute;lorussie. Le message qu&rsquo;ils envoient &agrave; leur gouvernement est de calmer le jeu.
Bref, les Occidentaux et les Europ&eacute;ens sont mal &agrave; l&lsquo;aise avec cette affaire qu&rsquo;ils n&rsquo;ont pas vu venir, mais la Russie de Poutine l&rsquo;est tout autant.&nbsp; &nbsp;

Atlantico Business

Forum de Saint-Pétersbourg : malgré la pandémie et le malaise politique crée par la Biélorussie, les affaires continuent Jean-Marc Sylvestre

<h3>Atlantico : Trois &eacute;conomistes se sont pench&eacute;s sur <a href="https://voxeu.org/article/ghost-smoot-hawley-tells-why-america-isn-t-too-big-avoid-retaliation" target="_blank" rel="noopener">l&rsquo;impact sur les Etats-Unis de la loi protectionniste Smoot-Hawley</a>, promulgu&eacute;e en 1930 dans le pays apr&egrave;s la Grande d&eacute;pression. Les chercheurs pointent les nombreux effets n&eacute;fastes des barri&egrave;res douani&egrave;res instaur&eacute;es qui ont provoqu&eacute; des mesures de r&eacute;torsion ayant durement frapp&eacute; le march&eacute; am&eacute;ricain. Comment en sont-ils arriv&eacute;s &agrave; cette conclusion&nbsp;?</h3>
Pierre Bentata :&nbsp;Les chercheurs observent les r&eacute;actions des partenaires am&eacute;ricains en cr&eacute;ant deux groupes aux r&eacute;actions diff&eacute;rentes, ce que l&rsquo;on fait tr&egrave;s souvent quand on fait de l'analyse statistique en &eacute;conomie. Le premier groupe est celui des &laquo;&nbsp;r&eacute;pondants&nbsp;&raquo; (responder), il comprend les pays qui vont mettre en place des mesures de r&eacute;torsion (retaliator) qui vont mettre en place des mesures de r&eacute;torsion (11 pays dont le Canada, la France, l&rsquo;Italie ou encore l&rsquo;Uruguay) et les pays qui menacent de la faire (threatener) parmi lesquels on trouve une vingtaine de pays dont le Royaume-Uni ou la Belgique. Le second groupe, celui des non-r&eacute;pondants (non-responder) n'a pas manifest&eacute; une volont&eacute; de contre-attaquer lorsque les Etats-Unis ont mis en place cette r&eacute;glementation protectionniste. R&eacute;sultat sur une liste de 10 principaux produits, les exportations am&eacute;ricaines vers les &laquo; retaliator &raquo; ont chut&eacute; de 33% et celles vers les &laquo; threatener &raquo; de 20%. Or ces pays &laquo; r&eacute;pondants &raquo; repr&eacute;sentaient la majorit&eacute; des exportations am&eacute;ricaines. Les exportations vers le groupe plus passif ont elles peu &eacute;volu&eacute;.
Cela est logique. Le conflit cr&eacute;&eacute; par la mise en place de barri&egrave;res protectionnistes tarit le flux d'&eacute;change. Du pays qui subit la r&eacute;gulation protectionniste vers le pays qui se prot&egrave;ge, on a une baisse des exportations. De l'autre c&ocirc;t&eacute;, le pays qui au d&eacute;part mettait en place des mesures protectionnistes va rendre plus difficile les exportations de ses propres entreprises vers l'&eacute;tranger. On essaye de r&eacute;orienter l'&eacute;conomie vers un niveau national mais la contrepartie de &ccedil;a, c'est qu'on a moins d'&eacute;changes.
<h3>A quoi peut mener ce tarissement des &eacute;changes ?</h3>
D&eacute;j&agrave;, moins de cr&eacute;ation de richesse. Un des rares consensus parmi les &eacute;conomistes est que l'&eacute;change, en favorisant la sp&eacute;cialisation, une plus grande diversit&eacute; de produits et en &eacute;largissant la gamme des consommateurs, va promouvoir de l'innovation et va faire qu'on d&eacute;passe la fronti&egrave;re de production. C&rsquo;est-&agrave;-dire que la capacit&eacute; &agrave; produire individuellement de deux pays augmente et d&eacute;passe les capacit&eacute;s propres de chaque pays lorsqu&rsquo;ils se mettent &agrave; &eacute;changer. Ensuite sur le plan politique, les consommateurs auront tendance &agrave; consid&eacute;rer les partenaires commerciaux comme des adversaires. Une concurrence commerciale saine peut se transformer en une lutte qui peut d&eacute;g&eacute;n&eacute;rer en conflit ou en repli nationaliste.&nbsp;&nbsp;&laquo; Partout o&ugrave; il y a des m&oelig;urs douces, il y a du commerce &raquo;, disait Montesquieu.
<h3>Quel impact ont eu les repr&eacute;sailles sur le march&eacute; am&eacute;ricain et sur les am&eacute;ricains eux-m&ecirc;mes ?</h3>
A partir du moment o&ugrave; on met en place des mesures protectionnistes, on prot&egrave;ge certains secteurs au d&eacute;triment du reste de l'&eacute;conomie. C'est ce qu'on voit dans les conclusions de l'&eacute;tude. Lorsque vous avez une baisse de l'intensit&eacute; des &eacute;changes avec des mesures de repr&eacute;sailles impos&eacute;es par les autres pays, une grande partie de l'&eacute;conomie est perdante.
L'effet produit est une r&eacute;allocation de la richesse. Les secteurs prot&eacute;g&eacute;s par le protectionnisme sont gagnants car ils ont n&eacute;cessairement moins de concurrence de par l'augmentation des prix ou la limitation des quantit&eacute;s de produits venues de l'&eacute;tranger. Mais ils ne sont gagnants que si ces secteurs &eacute;taient d&eacute;j&agrave; comp&eacute;titifs auparavant. Si les consommateurs pr&eacute;f&eacute;raient de toute fa&ccedil;on ce qui venait de l'&eacute;tranger, ils se retrouvent avec moins de bien ou moins de diversit&eacute;. R&eacute;sultat, s'ils veulent continuer d'acheter des biens &eacute;trangers, ils devront payer plus cher. Les autres entreprises sont l&eacute;s&eacute;es. Si les consommateurs ont une obligation de d&eacute;penser plus d'argent dans ces biens qui co&ucirc;tent plus cher, ils vont allouer moins de budget pour les autres consommations. Les premi&egrave;res victimes sont donc effectivement les consommateurs.&nbsp;
<h3>Comment expliquer que des petits pays (comme l&rsquo;Uruguay apr&egrave;s 1930) r&eacute;pliquent ?</h3>
On voit bien que mettre en place des mesures&nbsp;protectionnistes&nbsp;ne rel&egrave;ve pas de la&nbsp;rationalit&eacute; &eacute;conomique.&nbsp;Il y a une composante politique ou strat&eacute;gique qui entre en jeu. Ce qui s'applique pour le gros pays qui met en place les mesures&nbsp;protectionnistes&nbsp;existe aussi dans le pays moins puissant ou en d&eacute;veloppement. Dans ces pays aussi, les gouvernements ne devraient pas, dans l'int&eacute;r&ecirc;t&nbsp;de leur population, mettre en place des mesures protectionnistes. Mais comme la mesure du pays oppos&eacute; est v&eacute;cue comme un affront ou un d&eacute;fi politique, les gouvernements (qui ne subissent pas les co&ucirc;ts et les font porter &agrave; leur population) sont tent&eacute;s de r&eacute;agir. C'est une fa&ccedil;on de montrer qu'on compte sur la sc&egrave;ne internationale. La crainte est que &ccedil;a se p&eacute;r&eacute;nise.
<h3>Est-ce que cela signifie qu'aussi grand et puissant un march&eacute; soit-il, on reste sensible &agrave; de la r&eacute;torsion d&egrave;s lors qu&rsquo;on met en place des barri&egrave;res douani&egrave;res ?</h3>
Tout &agrave; fait. M&ecirc;me un pays qui est &agrave; cette &eacute;poque la puissance h&eacute;g&eacute;monique du monde peut souffrir de m&eacute;caniques de repr&eacute;sailles qui sont fortes et ce m&ecirc;me de la part de partenaires qui seraient en position de faiblesse pour n&eacute;gocier.&nbsp;
Quand on regarde avant la premi&egrave;re guerre mondiale ou dans l'entre-deux guerres, &agrave; chaque fois ce sont des gros pays qui ont commenc&eacute; &agrave; tordre le jeu de la concurrence internationale (parce qu'ils avaient l'impression de se faire rattraper par d'autres pays, de subir un d&eacute;classement ce qui est la tendance aux Etats-Unis et en Europe aujourd'hui)&nbsp;; Cela pousse les autres pays &agrave; adopter un discours selon lequel s'ils s'appauvrissent, c'est de la faute des "gros" et des "riches". Le risque est de provoquer un refus global de la mondialisation et d'ouvrir un nouveau chemin vers le nationalisme &eacute;conomique.&nbsp;

Leçons de la Grande dépression

Guerre commerciale : les Etats-Unis se croyaient trop puissants pour être confrontés à des mesures de rétorsion douanières. Ils ont dû déchanter Pierre Bentata

Ces derniers mois, les habitants de la Chine n'ont pas &eacute;t&eacute; les seuls &agrave; se voir interdire de dire du mal du r&eacute;gime chinois. Des milliards d'autres personnes dans le monde l'&eacute;taient aussi. Gr&acirc;ce &agrave; Facebook et &agrave; sa r&eacute;pression de toute discussion sur la th&eacute;orie selon laquelle le Covid-19 pourrait avoir &eacute;t&eacute; "fabriqu&eacute;" ou avoir fui d'un laboratoire de Wuhan, des personnes en Am&eacute;rique, en Grande-Bretagne, en France et dans le monde entier ont &eacute;t&eacute; r&eacute;duites au silence &agrave; la chinoise. Il leur a &eacute;t&eacute; interdit de dire des choses qui pourraient g&ecirc;ner le parti communiste chinois. Les seigneurs du Web, soi-disant &eacute;veill&eacute;s et frileux, ont contribu&eacute; &agrave; mondialiser la r&eacute;pression de la libre pens&eacute;e et du d&eacute;bat ouvert par le PCC.
Nous devons en parler. Facebook a maintenant lev&eacute; ses restrictions sur les publications qui d&eacute;crivent le Covid-19 comme &eacute;tant "fabriqu&eacute; par l'homme" ou "fabriqu&eacute;" ou qui disent que le virus s'est &eacute;chapp&eacute; d'un laboratoire - l'Institut de virologie de Wuhan, pour &ecirc;tre pr&eacute;cis. Cela a permis &agrave; ses 2,7 milliards d'utilisateurs de discuter librement de la possibilit&eacute; que le Covid-19 soit apparu dans un laboratoire scientifique plut&ocirc;t que dans un bol de soupe de chauve-souris. Mais cela ne devrait pas &ecirc;tre une fin en soi. Nous ne devrions pas oublier que les milliardaires de la Silicon Valley, cens&eacute;s &ecirc;tre branch&eacute;s, ont pass&eacute; des mois &agrave; effacer de leurs plateformes les sp&eacute;culations sur les m&eacute;faits ou l'imprudence des Chinois concernant le Covid-19. En effet, cette affaire sordide, cette alliance inavouable entre les technocrates de Californie et les autocrates de P&eacute;kin, met en lumi&egrave;re la folie et les dangers de la censure en ligne.
Personne ne sera choqu&eacute; par le fait que la lev&eacute;e par Facebook de son interdiction des th&eacute;ories de fuite en laboratoire a co&iuml;ncid&eacute; avec l'appel de l'administration Biden &agrave; un effort concert&eacute; pour d&eacute;couvrir les v&eacute;ritables origines du virus. Ces choses sont litt&eacute;ralement arriv&eacute;es le m&ecirc;me jour. La semaine derni&egrave;re, le pr&eacute;sident Biden a demand&eacute; aux responsables des services de renseignement de "redoubler" d'efforts pour d&eacute;couvrir l'origine du Covid-19. Et, presto, Facebook a annonc&eacute; qu'il n'effacerait plus ou n'ajouterait plus d'avertissement aux publications indiquant que le Covid-19 a &eacute;t&eacute; fabriqu&eacute; ou provient d'un laboratoire. Vous n'auriez pas pu demander une meilleure preuve de la relation effrayante et confortable entre la Silicon Valley et l'establishment d&eacute;mocrate. Ou pour le dire plus cr&ucirc;ment - et plus pr&eacute;cis&eacute;ment - entre les personnes qui contr&ocirc;lent la sph&egrave;re publique du 21e si&egrave;cle et l'homme politique le plus puissant de la plan&egrave;te : Joe Biden. Le fait que les animateurs du d&eacute;bat public dans le monde moderne s'inspirent de Washington pour d&eacute;terminer ce qu'il est acceptable de penser et de dire devrait effrayer tous ceux qui croient en la libert&eacute; d'expression et en la diversit&eacute; de la pens&eacute;e.
Au cours de l'ann&eacute;e &eacute;coul&eacute;e, quiconque a &eacute;voqu&eacute; la possibilit&eacute; que le Covid-19 provienne d'un laboratoire plut&ocirc;t que d'un march&eacute; noir a &eacute;t&eacute; d&eacute;nonc&eacute; comme un excentrique. Il ou elle risquait d'&ecirc;tre mis en prison sur Facebook - c'est-&agrave;-dire d'&ecirc;tre interdit de publication pendant 30 jours - et d'&ecirc;tre ridiculis&eacute; par les experts de Twitter. Vous pouviez vous attendre &agrave; une discussion du type "Sale th&eacute;oricien de la conspiration" si vous vous interrogiez &agrave; haute voix sur le fait que Covid saute d'un laboratoire, plut&ocirc;t que d'une chauve-souris, dans la population g&eacute;n&eacute;rale. Pourtant, il y a maintenant un retournement de situation. Peut-&ecirc;tre que les th&eacute;ories de la fuite en laboratoire n'&eacute;taient pas si folles apr&egrave;s tout, carillonnent les commentateurs. La th&eacute;orie de la fuite en laboratoire "gagne du terrain", affirme The Independent, un journal qui avait auparavant class&eacute; les rumeurs de fuite en laboratoire sous la rubrique "PAS DE VRAIES INFORMATIONS".
Bien s&ucirc;r, il se peut que l'id&eacute;e que le Covid-19 ait fui de l'Institut de virologie de Wuhan ne soit pas une VRAIE INFORMATION. Il me semble que l'affirmation qui tourbillonne sur les franges de l'Internet - selon laquelle la Chine aurait d&eacute;lib&eacute;r&eacute;ment concoct&eacute; le Covid-19 et l'aurait ensuite diffus&eacute; sur la plan&egrave;te pour nuire &agrave; ses concurrents mondiaux - est compl&egrave;tement farfelue et ne repose sur pas la moindre preuve. M&ecirc;me la suggestion selon laquelle le Covid aurait accidentellement fui du laboratoire de Wuhan - o&ugrave; il &eacute;tait peut-&ecirc;tre en cours d'&eacute;tude, voire modifi&eacute; et intensifi&eacute; - est loin d'avoir &eacute;t&eacute; &eacute;tay&eacute;e. Selon le professeur Dale Fisher, membre de l'&eacute;quipe de l'OMS qui s'est rendue &agrave; Wuhan pour tenter d'en savoir plus sur la naissance de cette pand&eacute;mie, il existe encore peu de preuves tangibles de ce sc&eacute;nario. La th&eacute;orie de la fuite en laboratoire n'est pas &eacute;cart&eacute;e, [mais] il y a encore des recherches &agrave; faire", dit-il. Ainsi, tous ceux qui se connectent furieusement sur leurs m&eacute;dias sociaux pour dire "LA CHINE A INVENT&Eacute; CE VIRUS" sont encore un peu des cons. (Je d&eacute;fends leur droit d'&ecirc;tre une t&ecirc;te de noeud, bien s&ucirc;r.) Et c'est sans aucun doute, et malheureusement, le cas que la th&eacute;orie de la fuite en laboratoire a fini par &ecirc;tre li&eacute;e &agrave; un sentiment anti-chinois plus large qui consid&egrave;re cette vaste nation en pleine croissance &agrave; l'Est comme une force enti&egrave;rement malveillante, rendant constamment la vie mis&eacute;rable pour nous, Occidentaux. Pourtant, l'absence de preuves de la th&eacute;orie de la fuite en laboratoire ne justifie pas de la r&eacute;duire au silence ou de la r&eacute;futer. Au contraire, c'est pr&eacute;cis&eacute;ment lorsque les choses sont incertaines, inconnues, en mouvement, que nous avons besoin de la parole la plus libre possible pour essayer de d&eacute;terminer ce qui se passe.
<div>L'apparente croyance de la Silicon Valley selon laquelle, parce qu'une chose n'est pas prouv&eacute;e, elle doit &ecirc;tre censur&eacute;e, est une idiotie r&eacute;gressive de la plus basse forme. Comment ces gens pensent-ils que la v&eacute;rit&eacute; est atteinte ? Par magie ? Par d&eacute;cret ? Par des d&eacute;clarations de Wuhan ou de P&eacute;kin ? La libert&eacute; de pens&eacute;e et d'expression est le moyen par lequel nous d&eacute;couvrons la v&eacute;rit&eacute; de notre monde. La sp&eacute;culation, l'investigation, la th&eacute;orie, le d&eacute;bat, la d&eacute;couverte - ce sont les outils qui nous permettent d'&eacute;valuer les choses, de s&eacute;parer la r&eacute;alit&eacute; de la fiction, de d&eacute;terminer ce qui est faux et ce qui pourrait &ecirc;tre vrai. La censure va explicitement &agrave; l'encontre de ce processus en &eacute;touffant la libre recherche et en r&eacute;duisant le public &agrave; des destinataires passifs de la "v&eacute;rit&eacute;" telle qu'elle est con&ccedil;ue par les personnes au pouvoir. C'est une recette pour le dogme, et non pour la d&eacute;couverte ; pour l'ignorance, et non pour l'illumination.</div>
<div> C'est la sombre ironie de la censure qui est con&ccedil;ue pour s'attaquer aux "th&eacute;ories du complot", ce qui &eacute;tait la justification de la r&eacute;pression par les m&eacute;dias sociaux de la th&eacute;orie de la fuite en laboratoire. La censure est bien plus susceptible d'enflammer et d'enhardir l'imagination conspirationniste que de la freiner. La censure encourage l'ignorance. En cachant certains faits, id&eacute;es ou th&eacute;ories, la censure d&eacute;courage l'utilisation de l'esprit critique dans le but de d&eacute;couvrir la v&eacute;rit&eacute;, et pr&eacute;f&egrave;re nous dire : "Taisez-vous. Soyez patients. Nous vous dirons ce qu'il en est quand nous aurons trouv&eacute; la solution". Cette pacification &eacute;litiste de la vie publique, ce d&eacute;classement de l'enqu&ecirc;te de masse, a pour effet soit de faire penser aux gens : "Ils doivent cacher quelque chose", soit de nous convaincre de ne pas trop r&eacute;fl&eacute;chir &agrave; certaines questions parce qu'elles d&eacute;passent notre niveau de r&eacute;mun&eacute;ration intellectuelle. Aucun de ces &eacute;tats de peur ou de passivit&eacute; n'est propice &agrave; la recherche de la v&eacute;rit&eacute;.</div>
<div> La v&eacute;rit&eacute; ne peut &ecirc;tre trouv&eacute;e que par la libert&eacute;. John Stuart Mill le savait. Dans son ouvrage On Liberty, il affirme que "la libert&eacute; totale de contredire et de r&eacute;futer notre opinion est la condition m&ecirc;me qui nous justifie de supposer sa v&eacute;rit&eacute; &agrave; des fins d'action ; et &agrave; aucune autre condition un &ecirc;tre dot&eacute; de facult&eacute;s humaines ne peut avoir l'assurance rationnelle d'avoir raison". En d'autres termes, ce n'est qu'en soumettant nos th&eacute;ories et nos croyances &agrave; une discussion aussi large que possible - peut-&ecirc;tre m&ecirc;me au ridicule, &agrave; la moquerie et &agrave; une critique acerbe - que nous pouvons r&eacute;ellement les tester, les am&eacute;liorer et finalement d&eacute;cider qu'elles doivent &ecirc;tre justes (ou fausses). Cela est particuli&egrave;rement vrai pour la science, dont la force repose sur le processus libre et rigoureux de la falsifiabilit&eacute;. En prot&eacute;geant la th&eacute;orie de la fuite en laboratoire de toute discussion et de tout d&eacute;bat sur sa vaste plate-forme, Facebook a fait preuve d'une curieuse combinaison d'arrogance et d'attitude d&eacute;fensive qui est le moteur du credo mortif&egrave;re de la censure politique.</div>
<div> Je pr&eacute;f&egrave;re vivre dans un monde o&ugrave; les pr&eacute;tendues th&eacute;ories du complot se d&eacute;cha&icirc;nent plut&ocirc;t que dans un monde o&ugrave; un riche type ou un expert surdipl&ocirc;m&eacute; que je n'ai jamais rencontr&eacute; d&eacute;cide que je dois &ecirc;tre prot&eacute;g&eacute; de ces th&eacute;ories. Le th&eacute;oricien de la conspiration ne fait rien d'autre que de me lancer un d&eacute;fi - le d&eacute;fi de prouver qu'il a tort, de rassembler les faits, d'articuler aussi clairement que possible ce que je consid&egrave;re comme la v&eacute;ritable v&eacute;rit&eacute; du probl&egrave;me. Le censeur, quant &agrave; lui, insulte mon &ecirc;tre m&ecirc;me. Il me transforme en enfant. Il dit : "Ne pense pas. Ne te renseigne pas. N'utilisez pas vos facult&eacute;s morales et mentales pour d&eacute;terminer ce qui est vrai et ce qui est faux. Je le ferai pour toi. Je pr&eacute;f&egrave;re l'irritation des th&eacute;ories de la conspiration en ligne &agrave; l'infantilisation de la censure de la Silicon Valley tous les jours de la semaine. La censure par Facebook de la th&eacute;orie de la fuite en laboratoire &eacute;tait erron&eacute;e, immorale et insultante. Elle a entrav&eacute; la recherche intellectuelle publique et a donn&eacute; un laissez-passer au r&eacute;gime chinois. Nos r&eacute;seaux en ligne sont r&eacute;gis par des personnes qui font plus confiance aux fonctionnaires de P&eacute;kin qu'aux citoyens de leur propre pays. Cela fait froid dans le dos et ne peut &ecirc;tre tol&eacute;r&eacute;.</div>
<h3><a href="https://www.spiked-online.com/2021/05/31/has-facebook-unwittingly-become-a-shill-for-china/" target="_blank" rel="noopener">Cet article a &eacute;t&eacute; initialement publi&eacute; sur le site de Spiked : cliquez ICI</a></h3>

Censure

Facebook est-il devenu, à son insu, le complice de la Chine ? Covid-19 laboratoire origines du virus Mark Zuckerberg Pékin censure liberté d'expression Brendan O'Neill

La France compte 1 700 biotechs, ce qui fait du pays de Pasteur le deuxi&egrave;me acteur europ&eacute;en derri&egrave;re le Royaume-Uni. Leurs recherches portent sur les cancers, les maladies nerveuses, les myopathies. L&rsquo;afflux de financement ne va pas forc&eacute;ment retomber dans les prochains mois car les biotechs ont fait la d&eacute;monstration de leur approche innovante sur la Covid, laquelle a permis de trouver les premi&egrave;res solutions. Des techniques qui &eacute;taient utilis&eacute;es pour la recherche de solutions &agrave; certains cancers et qui permettront sans doute de progresser dans ce domaine. En quarante ans de recherche et de lutte contre le sida, on a pu avancer sur des protocoles de soins contre le cancer ou dans les traitements des troubles cardiaques. Suite &agrave; la technologie d&eacute;ploy&eacute;e contre le coronavirus, on peut donc imaginer des progr&egrave;s &agrave; venir dans la plupart des maladies pulmonaires et d&rsquo;autres maladies infectieuses. Il reste cependant &agrave; se remettre du traumatisme industriel. Aspirine, parac&eacute;tamol, amoxicilline, cortisone&hellip; 80 % des &laquo; principes actifs &raquo; viennent de Chine ou d&rsquo;Inde, contre 20 % il y a trente ans. M&ecirc;me pour la fabrication du vaccin contre la Covid, il s&rsquo;est r&eacute;v&eacute;l&eacute; difficile de trouver les industriels fran&ccedil;ais en mesure de le produire. L&rsquo;id&eacute;e de la relocalisation n&rsquo;est donc pas de rapatrier des m&eacute;dicaments sans valeur ajout&eacute;e mais d&rsquo;offrir une perspective industrielle aux nouveaux produits. Le savoir-faire est l&agrave;, puisque l&rsquo;industrie pharmaceutique emploie encore pr&egrave;s de 100 000 salari&eacute;s. Il faut n&eacute;anmoins adapter les usines et former le personnel. Ce sont des opportunit&eacute;s de croissance que nous saurons certainement saisir.
Nous connaissons seulement 20 % de la biologie humaine, le champ de la d&eacute;couverte est donc encore tr&egrave;s large. Depuis quinze ans, les Big Pharma investissent moins en recherche et d&eacute;veloppement, elles d&eacute;laissent un peu les &eacute;tudes en amont sur de nouvelles approches th&eacute;rapeutiques. Cette partie est laiss&eacute;e aux biotechs, dont le r&ocirc;le a &eacute;t&eacute; encore plus l&eacute;gitim&eacute; durant la p&eacute;riode que nous venons de vivre. Dans le cas des recherches de vaccins contre la Covid, on a pu voir &agrave; quelle vitesse ces startups ont su adapter leurs recherches et trouver des r&eacute;ponses. Si l&rsquo;on refait rapidement le film de cette &eacute;pid&eacute;mie, on s&rsquo;aper&ccedil;oit qu&rsquo;il faut attendre le 5 janvier 2020 pour que les autorit&eacute;s chinoises reconnaissent l&rsquo;existence d&rsquo;un virus qui se transmet rapidement entre les individus. Il est alors seulement question d&rsquo;une &laquo; pneumonie atypique &raquo;. Le talent des visionnaires en &eacute;conomie &ndash; quel que soit leur domaine &ndash; est de sentir imm&eacute;diatement l&rsquo;opportunit&eacute; pour leurs entreprises. Aussit&ocirc;t, Ugur Sahin, l&rsquo;un des deux fondateurs de BioNTech, se met donc &agrave; travailler sur ce virus. Apr&egrave;s y avoir consacr&eacute; ses jours et ses nuits, il d&eacute;cide d&rsquo;adapter ses recherches sur l&rsquo;ARN messager. Au m&ecirc;me moment, du c&ocirc;t&eacute; de Boston, St&eacute;phane Bancel, le PDG de Moderna, a grosso modo la m&ecirc;me intuition. Le 11 janvier, il re&ccedil;oit la s&eacute;quence g&eacute;n&eacute;tique du virus &eacute;tablie par les Chinois. Deux jours plus tard, le corpus du vaccin est d&eacute;j&agrave; mod&eacute;lis&eacute; sur les ordinateurs de la biotech. Les tests n&rsquo;ont pas encore eu lieu mais la vitesse et la r&eacute;activit&eacute; des deux entreprises ont finalement permis de gagner la course contre la montre&hellip; ou contre le virus. Une telle rapidit&eacute; est impressionnante. BioNTech et Moderna ont pris de l&rsquo;avance d&egrave;s le d&eacute;part, ce qui est &eacute;videmment li&eacute; &agrave; leur petite taille. Aucun laboratoire plus important n&rsquo;a su r&eacute;agir aussi vite !
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Covid : un acc&eacute;l&eacute;rateur pour toute la recherche m&eacute;dicale 
D&eacute;sormais, les startups m&eacute;dicales vont pouvoir encore plus facilement lever de l&rsquo;argent aupr&egrave;s d&rsquo;investisseurs. Elles vont faire la fortune des pionniers qui ont su tirer leur &eacute;pingle du jeu de ce coronavirus. Mais cela va surtout permettre d&rsquo;assumer l&rsquo;&eacute;norme taux d&rsquo;&eacute;checs derri&egrave;re chaque innovation &laquo; healthtech &raquo;. Sur 10 000 mol&eacute;cules travaill&eacute;es au d&eacute;part, une seule sera finalement couronn&eacute;e de succ&egrave;s. Autrement dit, le succ&egrave;s de Moderna et BioNTech dans la lutte contre la Covid va permettre de financer d&rsquo;autres recherches tout aussi innovantes et importantes pour des maladies majeures de notre &eacute;poque. Dans ce milieu, il n&rsquo;y a pas de secret : plus on l&egrave;ve d&rsquo;argent, plus on trouve de rem&egrave;des. En augmentant la capacit&eacute; de financement globale, on soutient donc aussi le &laquo; droit &agrave; l&rsquo;erreur &raquo;, qui fait partie du cheminement de recherche m&eacute;dicale. C&rsquo;est encore l&rsquo;un des b&eacute;n&eacute;fices majeurs de cette crise.
La multitude des travaux partout sur le globe et l&rsquo;incroyable agilit&eacute; de ces biotechs sont pr&eacute;cis&eacute;ment ce qui s&eacute;duit les grands laboratoires mondiaux, qui n&rsquo;auraient pas les moyens de travailler sur autant de recherches en m&ecirc;me temps. Pour se donner une id&eacute;e, les Big Pharma sont comme d&rsquo;immenses paquebots transatlantiques, entra&icirc;nant avec eux des milliers de petits hors-bord et de canots qui les accompagnent &agrave; la sortie du port. Les uns sont agiles, les autres sont capables d&rsquo;affronter les fortes vagues et les gros volumes. Ces grands laboratoires ach&egrave;tent donc la mol&eacute;cule en phase avanc&eacute;e et investissent lourdement dans les technologies pour am&eacute;liorer la production et la commercialisation des produits. Les grands fabriquent et commercialisent quand les petits ont cherch&eacute; et trouv&eacute; ! Finalement, la recherche m&eacute;dicale n&rsquo;est plus l&rsquo;affaire des g&eacute;ants de la pharmacie. Ils sont aujourd&rsquo;hui des assembleurs. Cela interroge &agrave; terme sur la viabilit&eacute; de ce mod&egrave;le &eacute;conomique. Car les paquebots ont certes la surface financi&egrave;re et la capacit&eacute; de production en masse, mais il s&rsquo;agit de la partie ayant le moins de valeur ajout&eacute;e. Des entreprises comme Moderna commencent d&rsquo;ailleurs &agrave; croire en leur ind&eacute;pendance et refusent de s&rsquo;arrimer de fa&ccedil;on exclusive &agrave; un grand groupe. Elles pr&eacute;f&egrave;rent voir leur valorisation boursi&egrave;re grimper en fl&egrave;che. Mais quel sera l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t &agrave; terme de ces grands laboratoires, s&rsquo;ils ne font qu&rsquo;assembler des m&eacute;dicaments comme des sous-traitants de l&rsquo;automobile ? C&rsquo;est &agrave; ce moment-l&agrave; qu&rsquo;il faut obtenir les arbitrages et &eacute;tablir les usines dans notre pays. Nous avons des atouts : le cr&eacute;dit imp&ocirc;t recherche, des universit&eacute;s reconnues dans le monde entier et une recherche acad&eacute;mique de bon niveau. Actuellement, 300 m&eacute;dicaments issus des travaux des biotechs tricolores sont test&eacute;s sur l&rsquo;homme dans les grands h&ocirc;pitaux du pays. Une trentaine d&rsquo;entre eux vont rencontrer le succ&egrave;s. Ils sont porteurs d&rsquo;espoirs pour les patients et pour nos emplois industriels.
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Bonnes feuilles

Covid-19 : la pandémie, ce véritable accélérateur pour toute la recherche médicale Martial You

Facebook a annonc&eacute;, ce vendredi 4 juin, la suspension du compte de Donald Trump pour une p&eacute;riode de deux ans. Le r&eacute;seau social a &eacute;galement expliqu&eacute; que les personnalit&eacute;s politiques seraient d&eacute;sormais sanctionn&eacute;es comme les autres utilisateurs quand elles enfreignent les r&egrave;gles, notamment en cas de d&eacute;sinformation.
L&rsquo;ancien pr&eacute;sident am&eacute;ricain avait d&eacute;j&agrave; &eacute;t&eacute; banni de Twitter et ne pouvait plus utiliser son compte Facebook suite aux incidents du Capitole apr&egrave;s la mobilisation de ses partisans.
Donald Trmp ne pourra revenir que quand les &laquo;&nbsp;risques pour la s&eacute;curit&eacute; du public auront disparu&nbsp;&raquo;, selon les pr&eacute;cisions du r&eacute;seau social.
Facebook avait exclu temporairement Donald Trump le 7 janvier dernier suite aux incidents du Capitole &agrave; Washington.
Le r&eacute;seau social de Mark Zuckerberg vient donc de prendre une lourde d&eacute;cision &agrave; l&rsquo;encontre de Donald Trump avec la suspension de son compte pour deux ans.
Les comptes Facebook et Instagram de Donald Trump sont concern&eacute;s.
Dans un communiqu&eacute; publi&eacute; vendredi, Facebook explique avoir &eacute;dict&eacute; de &laquo;&nbsp;nouvelles r&egrave;gles qui seront mises en oeuvre pour des cas exceptionnels comme celui-ci&nbsp;&raquo;. Toutes les personnalit&eacute;s publiques pourront d&eacute;sormais &ecirc;tre sanctionn&eacute;es par des suspensions de compte pouvant aller de un mois &agrave; deux ans&nbsp;:
&laquo;&nbsp;Compte tenu de la gravit&eacute; des circonstances qui ont conduit &agrave; la suspension de Donald Trump, nous estimons que ses actions constituent une violation grave de nos r&egrave;gles qui m&eacute;rite la sanction la plus &eacute;lev&eacute;e pr&eacute;vue par les nouveaux protocoles. Nous suspendons ses comptes pour deux ans, &agrave; compter de la date de la suspension initiale, &agrave; savoir le 7 janvier de cette ann&eacute;e&nbsp;&raquo;, selon les pr&eacute;cisions de Facebook, qui esp&egrave;re que cette sanction sera suffisamment importante pour &laquo;&nbsp;dissuader&nbsp;&raquo; Donald Trump de violer &agrave; nouveau son r&egrave;glement.
Le r&eacute;seau social indique qu'&agrave; la fin de ces deux ans, des experts seront charg&eacute;s de d&eacute;terminer s'il &laquo;&nbsp;existe toujours un risque s&eacute;rieux pour la s&eacute;curit&eacute; du public&nbsp;&raquo;. Si tel est le cas, &laquo;&nbsp;nous prolongerons la restriction pour une p&eacute;riode d&eacute;termin&eacute;e et continuerons &agrave; r&eacute;&eacute;valuer la situation jusqu'&agrave; ce que le risque ait disparu&nbsp;&raquo;, selon Facebook.
Si une fois la suspension lev&eacute;e, Donald Trump commet d'autres violations de son r&egrave;glement, Facebook prendra de nouvelles sanctions &laquo;&nbsp;pouvant aller jusqu'&agrave; la suppression d&eacute;finitive de ses pages et comptes&nbsp;&raquo;.
Face &agrave; ces sanctions de Facebook et de Twitter, les deux g&eacute;ants des r&eacute;seaux sociaux et de la Silicon Valley, l&rsquo;ancien pr&eacute;sident des Etats-Unis pourrait riposter dans les prochains mois. Donald Trump pourrait lancer sa propre plateforme ou son propre r&eacute;seau social ind&eacute;pendant afin de pouvoir s&rsquo;exprimer &agrave; nouveau librement. &nbsp;

« Freedom of speech »

Facebook décide de suspendre le compte de Donald Trump pour une durée deux ans Instagram Twitter liberté d'expression réseaux sociaux

Donald Trump a d&eacute;nonc&eacute; vendredi une &laquo; insulte &raquo; faite aux &laquo; 75 millions &raquo; d'Am&eacute;ricains qui ont vot&eacute; pour lui en 2020, apr&egrave;s l'annonce de sa suspension de Facebook et Instagram pour deux ans :
&laquo; La d&eacute;cision de Facebook est une insulte aux 75 millions de personnes, plus de nombreuses autres, qui ont vot&eacute; pour nous lors de l'&eacute;lection pr&eacute;sidentielle frauduleuse de 2020 [&hellip;] Ils ne devraient pas avoir le droit de censurer et museler comme &ccedil;a. [&hellip;] A la fin, nous allons gagner. Notre pays ne peut plus supporter ces abus! &raquo;.
L'ancien pr&eacute;sident am&eacute;ricain ne pourra revenir que quand les &laquo;&nbsp;risques pour la s&eacute;curit&eacute; du public auront disparu&nbsp;&raquo;, selon les pr&eacute;cisions de la plateforme. Donald Trump avait &eacute;t&eacute; exclu temporairement le 7 janvier dernier pour avoir encourag&eacute; ses partisans lors de l'attaque du Capitole &agrave; Washington la veille, une d&eacute;cision sans pr&eacute;c&eacute;dent.
Facebook, par cette d&eacute;cision du vendredi 4 juin, vient de mettre fin &agrave; l'immunit&eacute; dont b&eacute;n&eacute;ficiaient les &eacute;lus et candidats qui enfreignent ses r&egrave;gles, au nom de &laquo; l'int&eacute;r&ecirc;t du public &agrave; s'informer &raquo;.
<h3><a href="https://atlantico.fr/article/pepite/facebook-decide-de-suspendre-le-compte-de-donald-trump-pour-une-duree-deux-ans-instagram-twitter-liberte-d-expression-reseaux-sociaux" target="_blank" rel="noopener">A lire aussi&nbsp; :&nbsp;Facebook d&eacute;cide de suspendre le compte de Donald Trump pour une dur&eacute;e de deux ans</a></h3>

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