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L'autre clarification nécessaire de la conférence de presse de François Hollande : la position de la France vis-à-vis de l'Allemagne
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Le président répondra aux journalistes pour la troisième fois de son quinquennat ce mardi après-midi.

Pierre Haas

Pierre Haas

Pierre Haas, après avoir servi comme officier dans les Forces françaises libres du Général de Gaulle, a fait carrière de 1950 à 1965 comme directeur général de Continental Grain France, puis à partir de 1963 à la Banque Paribas comme directeur des affaires financières internationales, puis président de Paribas International.

Il a été membre de nombreux conseils d’administration parmi lesquels on citera : Schneider S.A., Newmont Gold à Denver, Power Corporation du Canada et Power Financial.

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Dans son message de vœux aux Français, après avoir assumé l’échec de sa politique économique, le président Hollande a proposé aux entreprises un Pacte de responsabilité.

Pacte dont seuls les grands contours ont été dévoilés mais dont l’efficacité va dépendre de son intégration dans un modèle économique spécifique. Ce serait une nouveauté, la France n’ayant jamais eu de modèle économique (sauf peut-être à l’époque de Rueff).

Fin 1945, l’immensité des destructions, la prévalence des idées du Conseil National de la Résistance, la pression d’un puissant groupe parlementaire communiste, ont conduit le Général de Gaulle à créer le Commissariat au Plan et à nommer à sa tête Jean Monnet.

A l’époque seul un Plan centralisé par le pouvoir pouvait décider de l’allocation des ressources toutes publiques (le plan Marshal entre dans cette catégorie) en fonction des priorités de la reconstruction, électricité, ports, ponts, voies ferrées, routes, etc.

Le succès du Plan, assuré en grande partie par la qualité, la compétence, l’intégrité des fonctionnaires responsables de sa mise en œuvre, a permis à l’activité économique, à la fin des années 50, de prendre son envol.

Envol, dont la réussite a été traduite dans un ouvrage au titre célèbre de Jean Fourastié « Les 30 glorieuses ».

Avec des fortunes diverses notre économie a depuis poursuivi son chemin dans un environnement dont l’Etat est demeuré, à ce jour, le régulateur et l’ultime recours des entreprises.

On peut imaginer que le Pacte de Responsabilité correspond dans l’esprit du président, à l’idée d’un modèle économique « à la française », ne serait-ce que pour répondre aux attentes de sa majorité, des Français, des entreprises dont la performance dépend de leur intégration dans les chaines de valeurs secrétées par la mondialisation de la concurrence et aussi de l’Allemagne.

La visite à Paris de la Chancelière, dès sa réélection, devait probablement avoir comme priorité le rééquilibrage de l’Axe franco-allemand.

Axe dont la vitalité apparait comme l’unique moyen de restituer à l’Europe son dynamisme et sa position de pôle d’influence entre celui représenté dans l’Atlantique par l’Amérique et dans le Pacifique par la Chine.

Il s’agissait, peut-être aussi, pour Madame Merkel d’en terminer avec le débat faisant de son pays le bouc-émissaire de nos difficultés économiques.

La reconnaissance par le président de l’échec de sa politique économique  représente un grand pas dans ce sens à condition d’être complété par une rénovation des rapports de son gouvernement avec les entreprises créatrices de richesses.

Réponse cet après-midi à 16h15.

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