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Horreur : la femme de Manuel Valls est juive !
©Atlantico - Reuters

Nique sa race

Ça met hors de lui un élu UDI.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Jallal Chouaoui est maire adjoint de Nogent-sur-Oise. Il doit cette prestigieuse fonction au fait d’avoir été élu sur une liste UDI. Un centriste donc. Et un centriste est par définition un être pondéré et modéré, qui se tient loin des excès de la droite forte et de la gauche folle. Mais Jallal Chouaoui n’en demeure pas moins un homme comme les autres, qui souffre quand on le blesse.

Il convient donc d’écouter sa plainte avec tout le respect et toute la bienveillance dus à un être fragile. Jallal Chouaoui a confié sa douleur et sa colère à Facebook. "Le partie pris de Manuel Valls envers la communauté juive et bien connu notamment par le lien avec sa femme qui elle même est juive.

Mais à un moment en tant que simple citoyen français, j’ai envie de dire, merde et stop ! Ca va, on a compris depuis l’élection de Hollande Valls est dévoué corps et âme à nos compatriotes de confession juive. Dans l’absolue je ne les incrimines pas au contraire pourquoi se priveraient-ils d’un soutien gouvernementale. Mais la on est dans le ridicule et l’abus total. Monsieur le Premier Ministre, vous avez un pays qui coule, en faillite en crise, divisé et au bord d’un guerre civile.

Alors ca va aller maintenant entre Dieudonné et vos centaines de déclaration d’amour, on s’occupe quand de la France et des citoyens français simplement."

Le malheureux, que n’avait-il pas écrit là ? Sans égard aucun pour sa douleur, il s’est fait écharper pour antisémitisme sur les réseaux sociaux. Antisémitisme ? Sans doute, mais il y a bien plus grave. Dans son texte de douze lignes, on compte au moins dix fautes d’orthographe sans parler de ses fantaisies grammaticales. Un assassinat en règle de la langue française. Un forfait d’autant plus grave que la victime (le français) est totalement sans défense contre son bourreau.

Pourtant aucune réaction. Rien. Que dalle. Nib de nib. Ce qui tendrait à donner raison à tous ceux qui pensent qu’il n’y en a que pour les Juifs… Même le maire de Nogent-sur-Oise n’a rien trouvé à redire concernant le massacre de notre belle langue. Il a simplement constaté que le texte de Jallal Chouaoui "relevait d’un antisémitisme avéré" et annoncé qu’il le convoquerait. Le malheureux maire adjoint a dû s’humilier en déclarant qu’il avait exprimé sa pensée "de façon maladroite", précisant qu’il s’excusait auprès des personnes qu’il aurait pu blesser. Moi je suis blessé par le "partie pris", par "incrimines", par "soutien gouvernementale". Il n’y a pas eu d’excuses pour ça.

Alors, souffrance pour souffrance, j’ai envie de dire de Jallal Chouaoui qu’il a certainement appris le français dans une cage d’escalier de sa cité natale. Qu’il doit son élection au fait que les partis politiques veulent des candidats issus des "quartiers sensibles" et ne sont pas très regardants sur la chair prétendument fraîche et le plus souvent avariée qu’ils y trouvent. J’ai aussi envie d’affirmer que peut-être l’épouse de Jallal Chouaoui est musulmane. Ce qui fait que le susnommé "est dévoué corps et âme à nos compatriotes de confession musulmane".

Qu’est-ce que je risque ? Juste d’être convoqué par le maire d’Atlantico qui verra dans mon texte le signe d’une "islamophobie avérée". Et alors ? Alors je m’excuserai auprès des musulmans que j’aurais pu blesser. Je dirai que je ne suis pas islamophobe. Et que j’ai exprimé ma pensée "de façon maladroite". Pas bien méchant tout ça. Et c’est pas cher payé pour le plaisir d’écrire que Jallal Chouaoui est juste un pauvre type.

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