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Emmanuel Macron et son gouvernement suivent nos préconisations, celles des entrepreneurs. Enfin une nouvelle donne ?
©Pixabay

Les entrepreneurs parlent aux Français

Depuis le mouvement des Pigeons, nous avons fait chacun dans notre coin ou en petits groupes, pétris de cette habitude bien française de ne pas faire ensemble, bien des propositions.

Denis Jacquet

Denis Jacquet

Denis Jacquet est fondateur du Day One Movement. Il a publié Covid: le début de la peur, la fin d'une démocratie aux éditions Eyrolles.  

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De temps en temps, un peu de « plastronade » fait du bien. Depuis le mouvement des Pigeons, nous avons fait chacun dans notre coin ou en petits groupes, pétris de cette habitude bien française de ne pas faire ensemble, bien des propositions.

Parfois ensemble néanmoins, avec la Médiation des Entreprises et l’UGAP, le réseau entreprendre et le CJD, pour faire le tour de France de l’achat public. Avec également Croissance Plus pour la médiation des entreprises, afin de rendre la vie des PME plus simple et moins « sportive » face à des grands groupes qui parfois ne réalisent pas que les écorcher les condamne à mort. Une plaie mal soignée et c’est la fin d’une belle de compétition. Ces mesures proposées ou ces actions de terrain suivaient ce que nous avions fait passer pendant les Assises de l’Entrepreneuriat, ces Assises que j’avais proposées à François Hollande, après notre affaire volante des Pigeons outragés !

C’est ainsi que de mon côté, j’avais pu convaincre une femme facile à convaincre, tant son enthousiasme pour l’international et les technologies, était ancré au plus profond d’elle même, à savoir Fleur Pellerin, que nous pourrions « fleurir » le CES de Las Vegas, devenu depuis le succès que l’on connaît. Mais nos amis Christian Nibourel, Philippe Berna, Marie Ekeland, Christophe Praud, Philippe Hayat notamment, avaient fait passer des mesures fantastiques eux aussi. Dans un contexte où la communication tend à l’emporter parfois sur la réalité, et la politique sur le pragmatisme, nous avions réussi à faire passer 25% de nos mesures. Une performance rare dans ce milieu sportif qu’est le Cabinet Ministériel qui obéît à des règles extra-terrestres, qui nous échappent souvent à nous, entrepreneurs.

Mais depuis 2012 combien de propositions avons nous faites ? Que de vœux ayant renoncé à devenir pieux, tant ils n’ont pu enfoncer tant de portes fermées. Que de mesures de bon sens qui se sont perdues dans des sens ou interdits ou giratoires, ne nous laissant que l’ivresse de la force centrifuge, mais l’amertume de du mépris. Et puis, sortit de nulle part, surgit l’Aigle Macron, qui semble avoir lu ou fait lire la prose existante pour inspirer ses premières mesures et actions. Nous aurions aimé d’ailleurs que Bruno Le Maire, en pleine préparation de lois PME, puissent lui aussi faire appel à nous, nous en reparlerons. Quelques exemples rapides :

Seniors. Pour le moment, on attend encore, mais les discussions avancent. Nous avions inventé le concept d’incubateur senior, pour réunir les grands groupes et les PME et start-up. L’importance d’investir tout autant dans les seniors que dans les jeunes, afin de rejoindre la cohorte des pays qui prouvent qu’un chômage des jeunes est toujours au plus bas, quand celui des seniors est au plus bas lui aussi.

Mais surtout de braquer les projecteurs sur un problème sociétal fondamental. Celui de l’inclusion. Celui de la perte de mémoire. Celui de la cohésion des nations. On commence par mettre les seniors sur la touche, avant d’y mettre tous les autres. Délaisser les seniors est le signe d’une société qui oublie de capitaliser sur ce qu’elle nous a légué. Sur ce qu’ils nous ont légué. Sans oublier qu’une société qui tourne le dos à son passé n’a pas d’avenir. Enfin Senior. A 45 ans ! Est ce bien « raisonnable » ? Quelle folie !!

La responsabilité sociale des plateformes. L’observatoire de l’Ubérisation a été le premier à vouloir régler avec les acteurs plutôt que de régler à leur place. De mettre en place la notion de responsabilité sociétale et sociale vis à vis des activités les plus précarisée, par la signature d’un accord entre les parties plutôt que de passer par la case législative et ajouter à un droit déjà complexe et asphyxiant. Nous avons démarré les conversations avec le précédent gouvernement et les continuons avec le nouveau. Avec une écoute digne de sa Ministre, Muriel Pénicaud.

La Commande publique. Nous avions démarré avec Fleur Pellerin. Il reste tant à faire, malgré l’excellent travail que nous avons produit avec l’UGAP. 4 ans déjà. http://www.strategies.fr/actualites/marques/1053899W/denis-jacquet-observatoire-de-l-uberisation-orienter-la-commande-publique-vers-les-pme-.html. Passons de 2% à 20% pour nos PME innovantes françaises !

Permis à Point PME.  C’était ma proposition en …2013, dans les mêmes tribunes. http://www.atlantico.fr/decryptage/permis-points-pour-pme-face-reglementations-plethoriques-reconnaitre-droit-erreur-entrepreneurs-denis-jacquet-838684.html. Le droit à l’erreur, l’amélioration de la relation entre le public et le privé. Nous avions déjà tout écrit et décrit. Il aura fallu 4 ans et un nouveau président pour voir nos propositions adoptées

Afrique. Dans notre livre sur l’Ubérisation, comme dans nos conférences récentes, nous proposions de réunir d’urgence l’Afrique et l’Europe. Pour enchanter cette dernière et développer la première, enfin. D’égal à égal. Développer un investissement, privé, qui permette non seulement de créer une richesse commune, un modèle économique alternatif basé sur le digital, et offrant à nos entreprises une rentabilité que seule la masse peut assurer.

Nous devons à nos concitoyens une Europe riche d’un avenir redessiné, d’une perspective capable de donner une alternative au modèle américain ou chinois dominant. Voir Emmanuel Macron suivre ces conseils, annoncer un modèle d’investissement privé et emmener « nos » entreprises (Qwant, BeBound..) dans ses valises, est une véritable satisfaction.

Préférence PME, droit du travail. Nous voulions un droit du travail différent pour les PME. Soumettre 99% de nos entreprises, dotées de moins de 250 salariés, et plus précisément composées, en majorité, de PME de moins de 10 personnes, aux mêmes règles que les groupes du CAC40, est une hérésie qui doit prendre fin. Muriel Pénicaud l’a bien compris, et a introduit dans sa loi, nombre de mesures qui épargnent aux petits, le calvaire que constitue une législation que seuls les grands peuvent « éponger ». C’est un début !

Il en reste tellement à faire. Mais on commence enfin à y penser. Alors puisez, écoutez nous, nous sommes en Marche depuis bien longtemps. Plutôt au pas de course d’ailleurs ! En effet, dans l’entreprise, seuls les athlètes dotés de l’endurance du coureur de fonds et de la pointe de vitesse du sprinter, vivent assez longtemps pour en parler !

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