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Communautarisme ou le jeu pervers de certaines associations féministes
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Féminisme oui, communautarisme non !

Quand un certain féminisme stigmatise les hommes musulmans pour défendre sa cause...

Lydia Guirous

Lydia Guirous

Lydia Guirous est essayite, auteure de « Assimilation en finir avec ce tabou français » aux éditions de l’Observatoire et de « Ca n’a rien à voir avec l’Islam ? Face à l’islamisme réveillons-nous » aux éditions Plon, réédition en version augmentée et inédite.

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Non, tous les hommes musulmans ne sont pas des pervers sexuels qui abusent des femmes et les voilent de force dans des cités HLM !

Non, toutes les femmes voilées ne sont pas les victimes éplorées de la domination masculine de quelques exaltés barbus !

Non, toutes les femmes musulmanes ne sont pas forcées lors des rapports sexuels !


Non, toutes les femmes maghrébines n'ont pas besoin de la condescendance des associations de gauche sur leur souffrance prétendue... comme chacun le sait, à l'instar des droits de l'homme en Afrique, seuls les bobos ressentent vraiment la souffrance vécue par les autres !

Petite mise au point :

Tous les maghrébins de France ne vivent pas en ZUS. Tous les maghrébins de France ne portent pas un bleu de travail. Certains ont su depuis longtemps remplacer leur marteau-piqueur par un stylo Mont-Blanc (environ 30 ans!!).

La plupart des jeunes femmes maghrébines nées en France et de confession musulmane portent des mini-jupes, sortent en boîte de nuit et ont plusieurs partenaires sexuels avant leur mariage... comme toutes les jeunes femmes de leur génération.


Alors pourquoi ce mensonge collectif ?

Pourquoi certaines associations, comme Ni putes ni soumises (NPNS), pourtant de gauche, se sont senties le droit de mentir aux Français, en portant à grands renforts de communication, une image mensongère des musulmans et particulièrement des hommes ? Cela est d'autant plus paradoxal que cette association comprend en son sein de nombreux musulmans, notamment parmi ses fondateurs.

Comment des musulmans ont-ils pu se dresser contre d'autres musulmans de France ?
En clivant les musulmans, NPNS a clivé l'espace républicain et fait rejaillir le misérabilisme social et culturel du communautarisme, reproduisant le modèle des États-Unis.
Quel était l'intérêt pour ces associations (OLF, NPNS...) de stigmatiser l'ensemble de la population maghrébine en se servant successivement de faits divers, certes dramatiques, mais ponctuels (tournante, immolation, burqa et niqab) ? Est-il honnête d'aborder les inégalités hommes-femmes dans la société musulmane en se servant de la burqa, pratique religieuse ultra-minoritaire ?

Pourquoi les pouvoirs publics ont-ils laissé faire ces associations, qui, tous les jours, n'ont eu de cesse d'offrir une caricature de la vie des musulmans de France ?
Comment a-t-on pu les laisser s'arroger le débat sur la laïcité en France, laïcité qui est un chemin de pacification et d'apaisement de l'espace social et non une course à la stigmatisation, au clivage et à l'ambition ? Avoir accepté le discours de ces associations sur les rapports hommes-femmes dans la société musulmane, c'est avoir fait le jeu du communautarisme et du populisme.

A qui profite le crime ?

Certaines femmes maghrébines qui se sont servies de la posture de victime brandie par leurs propres associations pour s'ériger en Jeanne D'Arc de la diversité et de la minorité maghrébine terrassée par les vilains barbus et les vieux colons ont pu obtenir quelques strapontins ministériels, des postes à l'ACSé ou bien encore des casquettes de sous-préfets.

Certains chasseurs de voix qui espèrent récupérer celles du Front national au second tour.
Certains apôtres aussi, de l'ultra-laïcité, qui finalement se sont servis de cette valeur républicaine pour asseoir leurs réseaux et paradoxalement se placer en leaders communautaristes.

Mea culpa et réconciliation 

Certains leaders associatifs et certains décideurs politiques doivent présenter leurs excuses aux musulmans de France, notamment aux hommes. Ils doivent reconnaître qu'ils ont joué sur des clichés ridicules de l'homme maghrébin en le faisant passer pour un homme violent, manipulateur et omnipotent vis à vis des femmes.

La République française ne doit pas se construire sur un patchwork d'amalgames, de mensonges et de peurs. La République française est un espace de réconciliation et d'acceptation des différences entre les individus autour de la liberté, de l'égalité et de la fraternité.
Alors stop aux clichés et place au projet collectif. La politique y retrouvera enfin ses lettres de noblesse.

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