Back Market, la licorne qui vend Apple moins cher qu’Apple<!-- --> | Atlantico.fr
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Un employé de Largo, société sous-traitante de Back Market située à Sainte-Luce-sur-Loire, près de Nantes.
Un employé de Largo, société sous-traitante de Back Market située à Sainte-Luce-sur-Loire, près de Nantes.
©LOIC VENANCE / AFP

Série de l'été

Atlantico a choisi cette période d’incertitude pour faire le portrait d’entreprises qui courent vers l’avenir à coup de milliards d’euros. Les licornes valent au minimum un milliard, elles sont nées il y a moins de dix ans. Apres Doctolib ou Ynsect, voilà la visite de « Back Market », une aventure économique assez incroyable.

Aude Kersulec

Aude Kersulec

Aude Kersulec est diplômée de l' ESSEC, spécialiste de la banque et des questions monétaires. Elle est chroniqueuse économique sur BFMTV Business.

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Jean-Marc Sylvestre

Jean-Marc Sylvestre

Jean-Marc Sylvestre a été en charge de l'information économique sur TF1 et LCI jusqu'en 2010 puis sur i>TÉLÉ.

Aujourd'hui éditorialiste sur Atlantico.fr, il présente également une émission sur la chaîne BFM Business.

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Back market revend des produits technologiques déjà utilisés, mais reconditionnés. L ‘idée, à l’origine du succès de Back Market, est tellement ancienne qu’on s’étonne qu’elle soit la première a en avoir fait un incroyable business.

Littéralement, « Backmarket » veut dire marché de derrière, ou marché de l’ombre. Et c’est vrai qu’on est loin de la luxuese façade du l’Apple Store des Champs-Élysées ou de l’immense superficie de la Fnac des Ternes.

Back Market, c’est un simple site internet, où les articles sont répertoriés par catégories ou par marques. On y trouve donc des Iphone, des Mac, des produits Samsung et même des produits d’électroménager. A la différence qu’ils ne sont pas neufs et qu’ils ne se vendent pas, donc, au prix du neuf. Plutôt qu’une « marketplace », le site préfère se décrire comme un « supermarché en pixels ». Jolie formule pour dire que la digitalisation de l’économie et du commerce a donné un vrai avenir à ces entreprises, surtout quand elles avaient su trouver une niche.

Pourquoi dépenser tant pour un produit, quand un autre, moins récent, peut tout aussi bien répondre aux mêmes besoins ? Pourquoi, surtout, changer son téléphone ou ordinateur tous les ans, alors que celui est encore utilisable ?

Les trois jeunes fondateurs de Back Market, plutôt les pieds sur terre, ne voulaient surtout pas céder à la tentation du smartphone dernier cri. Un euro est un euro, surtout quand on est jeunes. Ils se sont donc plutôt donné comme objectif de rendre la consommation d’high tech aussi « mainstream qu’un tube de Shakira » (cf backmarket.fr/about-us). Comprenez qu’ils ont voulu démocratiser l’accès à la technologie et faire de l’achat d’objets reconditionnés un acte totalement anodin.

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Avec comme avantages le prix, forcément moins élevé que dans le commerce traditionnel et c’est d’ailleurs un élément déclencheur pour un acheteur sur deux. Mais le challenge était aussi de créer une marque, une réputation et à travers elle, un label de confiance, qui puisse impulser aux clients l’envie d’acheter. Les grands sites marchands connus, type Ebay ou Le Bon Coin, n’apportant pas assez de confiance pour l’achat d’un bien de valeur, tout l’objectif va être de mettre le client à l’aise. C’est ce que propose Back Market, en vendant des produits technologiques reconditionnés, mais garantis généralement 12 mois.

En 2014, Thibaud Hug de Larauze, Vianney Vaute et Quentin Le Brouster sortent à peine de leurs stages de fin d’études ou de leur première expérience professionnelle. Dans l’Internet, forcément, pour en connaitre les moindres rouages et parce que c’est là qu’il y avait tout à faire.

Le démarrage de Back Market n’échappe a aucun des moyens de créer une entreprise comme il pourrait y en avoir tant : Au départ , une idée, des copain et les amis des copains ou la familles pout trouver les premiers euros qui serviront a prouver qu on a raison

Les trois hommes montent leur projet et récoltent 300 000 euros, principalement auprès de la famille et des amis. Depuis, les choses se sont enchainées et ils ont mené, en 2021, leur cinquième tour de table, d’un tout autre ordre de grandeur puisqu’elle affiche un montant de 271 millions d’euros.

L’entreprise compte maintenant dillustres partenaires financiers comme le Groupe Arnault, Eurazeo ou le fonds Goldman Sachs Growth Equity, et cette dernière levée de fonds a permis à Backmarket de voir sa valorisation dépasser le milliard deuros.

Back Market est devenu un tel phénomène, en France comme dans 12 autres pays dont les Etats-Unis, qu’ils se paient même le luxe de se faire démarcher par les plus grands. Question d’image, mais les fabricants sollicitent eux-mêmes le site pour vendre leurs produits, reconditionnés par leurs soins. Sur le site, Apple, Dyson ou Groupe Seb cotoient les revendeurs multi-marques. Tout le monde est à la même enseigne, et tout le monde est gagnant.

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