Après les émeutes, Bruno Le Maire au chevet des acteurs démoralisés. Dans le commerce, le transport et le tourisme<!-- --> | Atlantico.fr
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Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a annoncé différentes mesures afin de venir en aide aux commerçants impactés par les émeutes.
Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a annoncé différentes mesures afin de venir en aide aux commerçants impactés par les émeutes.
©Thomas SAMSON / AFP

Atlantico Business

Bruno Le Maire sur tous les fronts avec pour objectif : remonter le moral des commerçants touchés et détruits par les émeutes, rassurer les touristes étrangers qui annulent et les investisseurs qui pourraient douter de l’attractivité de la France.

Jean-Marc Sylvestre

Jean-Marc Sylvestre

Jean-Marc Sylvestre a été en charge de l'information économique sur TF1 et LCI jusqu'en 2010 puis sur i>TÉLÉ.

Aujourd'hui éditorialiste sur Atlantico.fr, il présente également une émission sur la chaîne BFM Business.

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Le week-end prochain, Bruno Le Maire sera avec les commerçants de Marseille pour évaluer les dégâts en Paca, veiller à ce que les assureurs fassent leur travail et confirmer les mesures d’aides prises par l’État.

Il ira également à Aix-en-Provence parler aux participants des journées économiques pour convaincre les investisseurs étrangers que l‘attractivité de l’hexagone ne sera pas hypothéqué. Mardi , il était intervenu sur CNN , la chaine américaine pour rassurer les acteurs de  communauté financière internationale et leur expliquer  que les émeutes n'auraient pas « d'impact sur la croissance française, sur l'attractivité française ou sur le tourisme français ». « L'économie française est solide, la vie quotidienne des citoyens français n'est pas menacée par ce qui s'est passé ».

Au même moment ou presque , Bruno le Maire, encore lui  s’adressait à nos voisins britanniques dans le journal «  Telegraph. » avec un message clair : « nos amis britanniques peuvent se réjouir de venir visiter la France et ne doivent pas avoir peur …. La France est un pays sur et un état de droit. »

La ministre déléguée au tourisme , Olivia Grégoire  insistait, elle, sur la nécessité de ne pas paniquer, un an avant les jeux Olympiques. « Il faut garder son sang-froid, nous n'avons pas eu une vague d'annulations à Paris Je crois donc qu'il n'est pas nécessaire d'ajouter des problèmes aux problèmes », car « on tient bon sur le tourisme ».

En fait, Bercy est monté au créneau tres rapidement parce que les images d’émeutes et de pillages dans les centres villes pouvaient être  dévastatrices. Il y a d’ailleurs eu avant le Week end un début d’annulation dans les grands hôtels et sur les plateformes de réservation. Il fallait donc très vite juguler ce début de panique . Parallèlement ,il a bien fallu aller au chevet des secteurs les plus touchés: « L'économie française est solide,  la vie quotidienne des citoyens français n'est pas menacée par ce qui s'est passé », a-t-il assuré.

Cela dit , environ plus 1000 commerces ont été détruits, vandalisés ou  pillés  beaucoup de services publics et de moyens de transports. Selon le président du Medef Geoffroy Roux de Baizieux, les premiers jours d’émeutes auraient couté plus d’un milliard d’euros. A Bercy , on est sur des chiffres plus modestes mais conséquent ( près de 400 millions ).  

La vraie question est qui va payer ?

Financièrement, le ministre de l’économie a promis des délais pour acquitter les charges sociales et les impôts ,  et même une annulation des paiements pour ceux qui ne pourrait pas reprendre rapidement leur activité .. Mais il a aussi entrepris une négociation avec les assureurs pour qu 'ils agissent tres rapidement et ne se défilent pas  notamment sur la couverture des  risques d’exploitation.  

Au total et si le pays reste calme, il ne devrait pas y avoir trop d’impact sur l’activité economique du pays.

A Bercy on estime que les objectifs seront atteints : le modèle français n’est pas sorti des clous : une croissance modeste certes, mais une situation de l’emploi qui reste tendue notamment sur le travail saisonnier, dans la restauration et l’hôtellerie. Avec une inflation qui a entamé son reflux . Les prix dans la grande distribution , au niveau des produits alimentaires ont commencé à baisser.

Actuellement, le flux d’investissement industriel en provenance de l’étranger  reste fort, preuve que l’attractivité du pays n’a pas trop souffert des manifestations liées à la réforme des retraites et aux émeutes.

Le principal sujet d’inquiétude des équipes de Bercy portent sur l’équilibre très fragile du financement des  dépenses publiques et l’accroissement des dettes compte tenu de l’augmentation des taux d’intérêt . Pour l’instant, la France a encore une capacité de financement de sa dette à des conditions raisonnables, mais il lui faut absolument garder la maitrise de ses dépenses de fonctionnement ( publiques et sociales ), mais ça n’est pas garanti. Un gouvernement qui n’a pas de majorité coûte en général plus cher, et pour cause : il faut acheter des alliances ou neutraliser des oppositions ou des blocages. L’automne sera compliqué. 

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