Maintien de l'ordre
Les lanceurs de balles de défense dans le viseur des Gilets jaunes et du Défenseur des droits
Depuis le 17 novembre, 1.700 personnes ont été blessées lors des manifestations des Gilets jaunes selon le gouvernement. Ils sont 82 à avoir été blessés gravement selon le collectif "Désarmons-les !". Certains Gilets jaunes, des associations ou bien encore le Défenseur des droits Jacques Toubon ont récemment dénoncé l’utilisation par les policiers de lanceurs de balles de défense (LBD), la version moderne des flashballs.
L’utilisation des LBD dans le cadre des opérations de maintien de l’ordre lors des manifestations des Gilets jaunes et lors des dérapages violents des casseurs a entraîné des blessures graves. De nombreuses personnes ont été blessées au visage et ont perdu l’usage d’un oeil. C’est notamment le cas de Jean-Marc Michaud, un horticulteur grièvement blessé par un tir de LBD en décembre dernier, lors d’une manifestation des Gilets jaunes à Bordeaux. Il a témoigné le 20 janvier dans l'émission de Thierry Ardisson, Les Terriens du dimanche sur C8.
Jacques Toubon a récemment demandé la "suspension" du lanceur de balles de défense considéré comme "dangereux et problématique".
En 2017, l’Inspection générale de la police nationale décomptait 2.495 tirs de LBD, soit une hausse de 46 % en un an. Selon des informations du Parisien, lors du 1er décembre, 776 tirs ont été recensés dans la capitale.
Les policiers s’opposent à toute interdiction ou suspension des LBD. Ils sont en revanche favorables à une meilleure formation à l’usage de cette arme. Le LBD n’est pas utilisé dans le cadre du maintien de l’ordre en Allemagne, en Belgique et au Royaume-Uni.
La violence des casseurs contre les forces de l’ordre a également provoqué une vague d’indignation comme lors de la diffusion des images de l’ancien champion de boxe Christophe Dettinger s’en prenant à des CRS à Paris.
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