Après la libération
"Les juges ont fait preuve de courage" : les confidences de Jawad Bendaoud
Document BFMTV. "Les juges ont fait preuve de courage", témoigne Jawad Bendaoud pic.twitter.com/G9vPZXSnCS
— BFMTV (@BFMTV) 7 mars 2018
Le 14 février dernier, Jawad Bendaoud, surnommé "le logeur de Daech", a été relaxé par le tribunal correctionnel de Paris des faits de recel de malfaiteurs terroristes après les attentats du 13 novembre 2015. Le tribunal a estimé qu'il n'y avait pas assez de preuves pour affirmer qu'il savait qu'il hébergeait des terroristes. Ce mercredi 7 mars, Jawad Bendaoud a accordé une interview exclusive à BFMTV. Face à Salhia Brakhlia, il a raconté son "soulagement" à l’annonce du verdict, bien qu'il reste dans l'attente d'un procès en appel.
"Je suis un peu responsable de ce qu'il s’est passé pour les habitants de Saint-Denis"
"Je pensais être condamné parce qu'il y a l'opinion publique. Les juges ont fait preuve de courage", a-t-il estimé. "Ils ont été impartiaux". "Pour l'instant, je préfère rester au calme, je n'ai pas envie d'être à Saint-Denis. Je suis un peu responsable de ce qu'il s’est passé pour les habitants de Saint-Denis", a-t-il lâché, expliquant qu'ils ont été "traumatisés". Et de préciser : "J’ai entendu des témoignages, des choses qui m’ont touché. Aller là-bas, me montrer, que les gens me voient, que je suis libre, alors qu'eux-mêmes n'ont pas encore fini de soigner leur traumatisme... Je ne pourrais pas croiser les gens. Même si je n’ai rien à voir dans cette histoire".
"Je n’étais pas au courant que c’était des terroristes. Je n'ai rien à me reprocher. Je pourrais très bien y aller et dire 'Je n’ai rien à voir, j’ai été jugé, on m’a relaxé’. Mais il y a des traumatismes qui n’ont pas encore été soignés. J’en suis responsable, même si je ne connaissais pas l’identité des individus que j’ai hébergés", a-t-il conclu. L'intégralité de l'interview sera disponible ce soir sur BMTV.
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