Botswana : safari d'exception le long d’un fleuve égaré<!-- --> | Atlantico.fr
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Car grâce à la présence de ces milliers d’îles couvertes d’une étonnante végétation, les herbivores affluent. La vie idéale pour éléphants, antilopes, gnous, hippopotames ou rhinocéros.
Car grâce à la présence de ces milliers d’îles couvertes d’une étonnante végétation, les herbivores affluent. La vie idéale pour éléphants, antilopes, gnous, hippopotames ou rhinocéros.
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Grand large

Exploration du delta de l’Okavango, dans le nord du Botswana, un oasis marécageux de 18 000 km² où les animaux sont rois.

Quentin Desurmont

Quentin Desurmont

Président fondateur de Peplum, créateur de voyages sur-mesure de luxe, Quentin Desurmont agit activement pour l’entreprenariat. Il a fait partie de la délégation du G20 YES à Moscou en 2013 et  à Mexico en 2012, est membre de Croissance + et des Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens. Quentin contribue aussi à l’émergence du tourisme de luxe en Europe, il est membre de Traveller Made.

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Pour en savoir plus sur les safaris, rendez-vous surle site de Peplum.com.

Au cœur du vaste désert du Kalahari, un fleuve s’est perdu. Trop fatigué pour frayer son chemin jusqu’à la mer, l’Okavango s’est arrêté dans le nord du Botswana, où il irrigue le désert sur un delta de 18 000 km², dessinant un labyrinthe d’îles, de canaux et de lagunes.

A peine arrivé, on ressent toute l’énergie de la vie locale. De chaque recoin de cette luxuriante végétation, des bruits trahissent la présence d’une faune exceptionnelle. Les oiseaux, notamment, se font entendre. Sans conteste, ils sont les maîtres des lieux. Grues royales, aigles pêcheurs africains, ibis sacrés, échassiers et rapaces en tout genre disposent en effet des airs pour se déplacer aisément au-dessus de ces incompréhensibles couloirs aquatiques. Au total, près de 400 espèces ailées se partagent ainsi les eaux, les cieux… et les dos des buffles !

Car grâce à la présence de ces milliers d’îles couvertes d’une étonnante végétation, les herbivores affluent. La vie idéale pour éléphants, antilopes, gnous, hippopotames ou rhinocéros. La liste est longue. On croise même certaines espèces complètement inconnues, des genres de bovins dont les longues cornes ou les étranges bosses sont complètement étrangères à nos zoos ou écrans de télé. Tous ces herbivores s’installent dans le delta en période estivale, quand les eaux, moins hautes, découvrent plus de terrain. Attirés par la nourriture, ils ont eux-mêmes entraînés ici leurs propres prédateurs. De quoi régulièrement affoler leur vie tranquille.

Les grands félins et autres prédateurs doivent d’ailleurs s’adapter à la typographie de l’Okavango. Face à cette exceptionnelle concentration de gibier, les lions, par exemple, doivent réviser leur stratégie. Alors que dans le désert, ils s’isolent pour s’attaquer à de petites proies rapides, sur les rives du delta, ils se regroupent et s’unissent pour être plus efficaces face à ces plus grosses bêtes. Et si par bonheur elles s’échappent, elles pourraient tout de même bien finir dans un des crocodiles qui rôdent par dizaines dans les eaux égarées. Tous les grands seigneurs de la savane africaine, réunis dans un seul delta isolé.

En bref, le delta de l’Okavango, qui s’étale sur un territoire à peine plus petit que la Slovénie, c’est l’une des plus incroyablement riches et mystérieuses merveilles de la nature dans le sud de l’Afrique, mais aussi dans le monde. Et une nature quasi préservée de l’activité humaine.

Quasi seulement. Car dans l’hôtellerie, Okavango évoque le nom d’un gagnant. Celui d’Orient-Express. La célèbre marque a eu le flair d’y installer non pas un, mais trois camps de luxe ! Qui plus est, trois camps qui se confondent à merveille dans la nature et l’honorent sans jamais la desservir.

Chacun accessible à deux heures d’avion de Maun, la ville la plus proche du delta, ils restent tout de même assez isolés les uns des autres. Avec l’avantage, en profitant de terrains différents, d’offrir leurs propres panels de safaris et d’activités.

A l’ouest d’abord, dans les profondeurs du delta, camouflés par de grands et larges palmiers, émergent les toits de l’Eagle Island Camp. Sur les bords de l’île de Xaxaba, le camp surplombe l’un des lagons formés par le fleuve intérieur. Comme ses deux congénères, le lodge ne propose que quelques tentes, stabilisées sur de solides socles de bois et couvertes de toits de chaume typiquement africains. Aménagée et meublée avec confort et luxe, chacune d’entre elles dispose d’une terrasse privée ouvrant le panorama sur la lagune et le delta. Avec la possibilité de profiter de couchers de soleils extraordinaires depuis les terrasses du bar et du restaurant.

Ici, on comprend le sens de « safari de luxe ». À pied ou en 4x4, les options de parcourir les environs ne manquent pas. La route n’est pas facile, mais les découvertes constantes de nouvelles espèces de faune et de flore valent la peine de se faire secouer. Pour les moins aventuriers, il y a plus tranquille. S’élancer sur les flots du delta, à bord d’une barque conduite par un guide et s’essayer à la pêche dans des eaux coiffées de papyrus et de flamands. Pendant que les passionnés (ou pas) d’ornithologie profitent eux des plateformes du camp et des connaissances de ses guides pour observer les innombrables espèces d’oiseaux qui peuplent les cimes des arbres. Et quitte à les observer, autant d’ailleurs adopter leur vision du monde et grimper à bord d’un hélico pour un survol du delta. Triple avantage : le déplacement bien plus facile, la fascinante découverte des sinuosités du labyrinthe naturel et l’observation sans limite de la vie de nombreux grands mammifères.

Quelques dizaines de kilomètres plus à l’est, le Khwai River Lodge tient un rôle d’ambassadeur dans la réserve naturelle Moremi, elle-même située au cœur du delta. Si ses parcours de safaris diffèrent peu, dans la forme, de ceux de son homologue plus occidental, il donne en revanche la possibilité de faire du hors-piste. S’éloigner des sentiers tracés, pour aller chercher les animaux là où ils ne vous attendent pas. Pour les observer, de près ou de loin, dans un spectacle inhabituel. Au risque de se faire charger par un éléphant. Mieux vaut sortir accompagné…

Enfin, le troisième camp, plus excentré à l’est du delta de l’Okavango, ouvre sur une savane beaucoup moins aquatique. Au Savute Elephant Camp, pas de surprise. Comme son nom l’indique, les éléphants sont les rois. Dans le parc national de Chobe, ils sont 50 000. La plus forte concentration du continent. La région, aride, est également très fréquentée par les mammifères migrateurs, notamment les zèbres, en février et octobre. Alors que les hauteurs abritent une forte population de léopards. Et puis, comme une conclusion parfaite à un safari très complet, des centaines de baobabs, majestueux symboles de l’Afrique, ouvrent sur les autres merveilles du continent, vers les chutes Victoria au Zimbabwe ou le lac Tanganika en Tanzanie. Car le rêve ne s’arrête pas à un seul delta.

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