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Marcela Iacub alias "Déesse K" alias la cochonne, DSK et Anne Sinclair victimes, Hollande empapaouteur et louvoyeur
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Revue de presse des hebdos

L’affaire Iacub n’aura-t-elle servi qu’à faire de DSK et d’Anne Sinclair des "victimes" ? On peut se poser la question, vu la pauvreté des analyses que proposent les hebdos ce jeudi… Mais il y a aussi la diète "sans précédent" à laquelle le président a décidé de soumettre l’Etat et, et, et… l’effroyable “ vérité sur ce que vous mangez ”. Sacré menu, cette semaine !

Barbara Lambert

Barbara Lambert

Barbara Lambert a goûté à l'édition et enseigné la littérature anglaise et américaine avant de devenir journaliste à "Livres Hebdo". Elle est aujourd'hui responsable des rubriques société/idées d'Atlantico.fr.

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Vous reprendrez bien du cochon ? Z’en avez jusque-là ? Heu, nous aussi, si vous voulez savoir… en même temps, on n’a pas tellement le choix : on est bien obligés de s’y coller, au dossier Iacub/DSK. Pas pour rappeler ce que vous avez lu, entendu, ici ou là (voir la RP de jeudi dernier), mais pour voir ce qu’une semaine après l’explosion de "l’affaire", la presse en dit et en a retenu… si elle en a retenu quelque chose, hum !


L’affaire Iacub “montre que la France, plus que d’autres pays, prend les livres au sérieux"

Premier constat : la condamnation prononcée mardi à l’encontre, notamment, du “Nouvel Observateur” n’a pas entamé l’assurance de Laurent Joffrin. “Récit brutal et maîtrisé, réflexion paradoxale, style vif et interprétation aiguë : nous avons jugé le texte bien écrit et bien pensé, susceptible d’éclairer l’affaire DSK d’un jour à la fois neuf et dérangeant, écrit le patron du journal. Ce jugement est un jugement littéraire. On peut le contester. Il a été porté après longue lecture et mûre réflexion : il est d’ailleurs partagé par d’autres que nous”. Si l’on suit le raisonnement, donc, le journaliste a retenu le livre pour ses qualités littéraires, ce que semble d’ailleurs confirmer la suite de sa “défense” : “Il s’agit, à nos yeux, d’un de ces scandales littéraires qui émaillent régulièrement la vie intellectuelle française, qu’on peut parfois déplorer, mais qui montrent aussi que la France, plus que d’autres pays, prend les livres au sérieux. (…) En France, il entre dans les attributions d’un hebdomadaire de rendre compte de cette actualité-là”. L’affaire Iacub, ou la preuve que “la France prend les livres au sérieux”… on s’y attendait pas, à celle-là… C’est pas fini.

“Belle et bête” : une simple “autofiction”, dit Joffrin

“On dira, poursuit Joffrin, qu’il s’agit de vie privée et que les règles du journalisme proscrivent l’intrusion dans ce domaine réservé. (…) Nous tenons surtout que les règles qui s’appliquent aux écrivains ne sont pas les mêmes que celles des chartes journalistiques, qui doivent évidemment être respectées. L’écrivain, par définition, s’attache à l’intime, analyse la vie privée et s’enfonce au cœur des sentiments humains. (…) Récemment, des auteurs d’ “autofictions” mettant en cause des tiers ont eux aussi déclenché des polémiques, alors que la qualité de leur œuvre était reconnue. En usant de la même manière, Marcela Iacub met en scène, au lieu d’inconnus ou de semi-inconnus, une célébrité dont la vie a déjà été examinée par la presse et la justice sous toutes les coutures. Cette transgression est-elle plus critiquable que les autres, qui font rarement scandale ou bien qui sont admises avec le temps ? Nous laissons la question ouverte”. 

Joffrin vs Jean Daniel

Que fait Joffrin “des chartes journalistiques, qui doivent évidemment être respectées” ? Visiblement, elles s’effacent devant “les règles qui s’appliquent aux écrivains”. Le directeur de la rédaction de “ L’Obs ” serait-il devenu un simple éditeur ? Y’a un nonosse, on dirait, dans le raisonnement… disons qu’il y a surtout une pièce manquante. Ce n’est pas la seule. Car, plus, peut-être, que le livre lui-même, ce sont en définitive les conditions de sa réalisation et les moyens auxquels a eu recours l’auteur pour l’écrire, qui posent problème et qui font qu’on n’est plus, là, dans une banale “autofiction”. De cela, Joffrin ne parle à aucun endroit. A la différence du fondateur de “L’Obs”, Jean Daniel, qui, lui, évoque dans son édito Marcela Iacub comme “une femme libre, provocatrice, qui ne s’embarrasserait ni de principes ni de morale”. Sur les principes et la morale de “L’Obs”, remarquez, on n’est pas plus éclairé…

Anne Sinclair et DSK victimes : la défense de Jean Daniel et BHL

Sont-ce “les principes et la morale” que Jean Daniel défend dans son papier ? On peut se poser la question. “(…) on reconnaît (à Marcela Iacub), écrit-il, une habileté dans le choix de formules qui saisissent le lecteur emporté par la vélocité narrative du texte — à condition toutefois qu’il retienne d’insupportables nausées devant l’acharnement de femme jalouse qu’elle manifeste à l’encontre de son autre victime, Anne Sinclair. Je veux dire clairement ici que je reste allergique et hostile à tout ce qui contribue à maintenir vivante et médiatiquement sulfureuse la descente aux enfers de cet homme”. Plus que les principes et la morale, c'est DSK et Sinclair que défend Jean Daniel. DSK et Sinclair “victimes”, c’est la ligne que suit aussi BHL dans son “Bloc-Notes” du “Point”…

“Je n’aime pas, femme ou homme, que l’on couche pour écrire… C'est dégueulasse”

Le papier de Bernard-Henri Lévy est long (une page) et vous devrez, désolée, vous contenter d’extraits qui, vous le noterez de vous-même — on vous fait confiance —, font singulièrement écho au papier de Jean Daniel. “Je n’aime pas que l’on compare un homme à un cochon, commence BHL (…) Je n’aime pas que l’on frappe un homme à terre. Je n’aime pas que l’on s’empare d’un homme déjà détruit, risée ou objet d’horreur pour un nombre respectable de ses concitoyens, sans puissance, sans défense, et qu’on veuille lui donner le coup de grâce. (…) Je n’aime pas — question de méthode — qu’on se mette en chasse d’un homme, ou d’une femme ; qu’on y aille comme en reportage ; et qu’on raconte. Je n’aime pas, femme ou homme, que l’on couche pour écrire, froidement, effrontément, des jaillissements de sperme, sic, contre une juteuse opération éditoriale : c’est dégueulasse”. Voilà, en résumé, pour la défense de DSK. Passons à celle d’Anne Sinclair.

Du “bon cheval pour assouvir un rêve d’amazone à cravache” au “toutou à la dadame”

“Je n’aime pas, poursuit BHL, le coup de pied de l’âne" à la femme, “richissime” et “ambitieuse”, qui aurait formé le dessein d’être l’épouse d’un président, responsable de tout, vraie coupable — portrait inepte pour qui connaît, ou observe, la femme en question ; procès obscène… Je n’aime pas que, quand “cochon” ne marche plus, ni “porc”, on passe à “cheval” ou à “caniche” : le “bon cheval” pour assouvir un rêve d’amazone à cravache ; le toutou à la dadame, tenu en laisse, bien muselé…

“Je n’aime pas les histoires d’amour où l’homme tombe “par terre” quand il jouit”

Malin, BHL n’a pas oublié l’argument “littéraire” derrière lequel il se doutait peut-être que Laurent Joffrin se retrancherait... Voici l’analyse “critique” que le philosophe-éditorialiste propose de l’ouvrage de Marcela Iacub : “Je n’aime pas, dit-il, les livres à clichés comme on dit romans à clés : outre l’image du maître du monde dominé par sa maîtresse épouse, des pages et des pages de psychologie de bazar sur l’homme qui ne voulait pas être roi, qui fuyait un destin devenu trop grand pour lui, ou qui aurait vendu son âme “contre de l’argent, des palais, des voitures, des serviteurs, des chaussures”. Je n’aime pas les histoires d’amour où l’homme tombe “par terre” quand il jouit, où il a “l’air d’être mort” et où sa partenaire, qui avait toujours ignoré “à quel point c’est beau d’être une truie”, glisse “dans le sperme qu’il y avait par terre”. (…) Je n’aime pas être le contemporain de tout ce déballage — je n’aime pas que la littérature, que j’aime tant, serve de caution à ça”. Laurent Joffrin, une réaction ?

“Belle et bête” : plus qu’un portrait de DSK, "l’autoportrait d’une délirante"

Et puisqu’on parle de littérature, que disent les critiques, les vrais, à propos de “ Belle et bête ” ? Dans “L’Express”, Jérôme Dupuis estime qu’ “avec ce livre, on est beaucoup plus près de “La Ferme célébrités” que de “La Ferme des animaux”, d’Orwell. “Belle et bête”, dit-il, est une honnête confession people, comme les femmes de joueurs de foot éconduites en écrivent chaque semaine en Angleterre. (…) De la littérature sous cellophane”. Dans “ Les Inrocks ”, Nelly Kaprièlian est moins sévère a priori : “Après l’avoir lu, écrit-elle, le texte est loin d’être le grand texte annoncé, mais représente par la démarche de son auteur un phénomène littéraire et un phénomène de société intéressants à décrypter (…). Après tout, la vraie littérature n’a jamais eu affaire avec le bon goût, plus souvent avec le scandale. C’est peut-être, contre toute attente, l’une des limites du texte de Iacub ; ne pas être assez scandaleux pour passionner littérairement — en plus d’être lourdement écrit. (…) Au final, l’auteur convainc davantage dans les dernières pages, quand elle se penche sur la vérité de son propre désir, et sa dangerosité. Car “Belle et bête” est peut-être avant tout un autoportrait en délirante, plutôt qu’un portrait “véridique” de DSK”. Pas inintéressant, ça… même si, littérairement parlant, le texte ne convainc toujours pas, apparemment. Un commentaire, Laurent ? Toujours pas, hmmm…

Marcela Iacub, alias “Déesse K”, alias la cochonne

Le temps nous étant compté, vous ne nous en voudrez pas, hmmm ?, si on ne s’étend pas sur l’interview d’Ivan Levaï dans “VSD” (“Mais qu’est-ce que c’est que cet acharnement ?”), sur la tribune moralisatrice et outrée de Christophe Barbier dans “L’Express” — où sont, rappelons-le, parus le très chic rapport médical de Nafissatou Diallo et les non moins élégantes interviews de Tristane Banon et de sa mère Anne Mansouret…— et sur l’entretien attendu-entendu d’Alain Finkielkraut avec Elisabeth Lévy dans “Le Point”. Si ça vous intéresse, vous savez où les trouver, hein ? Pour clore ce fabuleux chapitre Iacub, dont tout dans la presse de ce jeudi semble indiquer qu’il n’a servi à rien, sinon à faire de la mousse, désigner des coupables et surtout, surtout, ne pas se remettre en question, on se contentera, comme on est un peu énervé…, de mentionner le vrai-faux pastiche que Patrick Besson fait de “Belle et bête” dans “Le Point”. Intitulée “Déesse K”, la chronique compile en fait les passages les plus marquants du livre de Marcela Iacub, avec cette différence que Besson a remplacé le “il” par un “elle”, “le cochon” par une “truie”. Extrait : “Elle était vieille, elle était grosse, elle était moche. Elle était misanthrope, elle était vulgaire, elle était insensible et elle était mesquine. Elle était égoïste, elle était brutale et elle n’avait aucune culture. Et j’ai été fou d’elle. (…) Je n’ai jamais cessé de la voir telle qu’elle était : une truie”. Iacub = cochonne. Après tout ce ramdam, c’est peut-être un peu court…

Vous reprendrez bien un peu de minerai (de porc) ?

Du cochon au bœuf qui était en fait du cheval, la transition est toute trouvée — enfin, vous voyez ce qu’on veut dire, hmmm ? Décidément pas dégoûté, “Le Nouvel Obs” fait toute la vérité cette semaine sur… “ce que nous mangeons”. Avis aux âmes sensibles et aux estomacs délicats : c’est archi-dégueu — et passablement effrayant.“ “Minerai” de bœuf, “minerai” de porc. Les consommateurs ont découvert, effarés, que ce substrat de viande, chutes, collagène, nerfs, garnissait leurs hachis ou lasagnes surgelés, commence l’hebdo. Le terme résume ce qu’est devenue l’industrie agroalimentaire. “La viande, c’est l’équivalent d’un tas de cailloux, s’étrangle Philippe Collin, éleveur, porte-parole de la Confédération paysanne. On est dans une industrie qui assemble des clous et des boulons, qui achète sur toute la planète au moins cher”. Et qu’importe la qualité. Constantin Sollogoub, ex-vétérinaire dans les abattoirs, se souvient d’une époque où le minerai, c’était ce qui partait directement à l’équarrissage : “On n’osait même pas le donner aux animaux. Aujourd’hui, c’est vendu. Si les vétérinaires inspectent les carcasses, ces rebuts, eux, ne sont pas contrôlés. Avec les progrès de la chimie, on peut désormais nous faire bouffer n’importe quoi””. Yummy !

Pire que le “minerai”, la “glu”

Car il n’y a pas que le “minerai”, il y a aussi la “glu”… “On l’appelle dans le jargon la VSM” : viande séparée mécaniquement, précise le journal. A la sortie des machines d’extraction, ça ressemble à une espèce de Barbapapa rose pâle. Ca peut être du porc ou de la volaille. Vu l’aspect, il y aurait du rat qu’on n’y verrait que du feu ! La VSM est obtenue, selon la règlementation, “par l’enlèvement de la viande des os couverts de chair, après le désossage des carcasses, à l’aide de moyens mécaniques entraînant la destruction de la structure fibreuse des muscles”. D’où son aspect mou et peu ragoûtant. On s’en sert ensuite pour faire des saucisses et autres “préparations à base de viande”. Normalement, l’industriel doit le notifier sur l’étiquette. Hélas, les fraudes sont fréquentes. (…) Bon appétit ! ” C’est sympa, merci. Et puisqu’on en parle, si vous avez encore le cœur à ça, jetez un œil à “l’anatomie d’un repas” que propose le journal deux pages plus loin. La composition d’aliments-type y est détaillée, de l’apéro au dessert, et c’est… chblurp !

Hollande empapaouteur ?

Un peu de chiffres, d’économie et de politique pour nous requinquer… enfin, surtout pour nous remettre les idées en place, hmmm ? “Le 6 janvier, écrit Ghislaine Ottenheimer dans “Challenges”, le ministre du Budget Jérôme Cahuzac, promettait : “Désormais, la stabilité fiscale est la politique du gouvernement pour la mandature”. Précisant même : “Il n’y a pas d’augmentation d’impôt prévue, ni prévisible, envisagée ou envisageable”. Et voilà qu’on parle de fiscalisation des allocations familiales, de suppression de la demi-part pour les étudiants, de hausse des cotisations retraite, d’une révision du calcul de la taxe d’habitation dans le cadre de la future loi de décentralisation… Le 25 février, le ministre du Budget avouait, embarrassé : “La stabilité fiscale impose de trouver 6 milliards d’euros de recettes supplémentaires”. Quel empapaoutage ! ” Énervée, la Ghislaine, dis donc... Plus compréhensif (? ), “Le Point” s’interroge : “Des coupes budgétaires ici, des petits cadeaux là et des impôts partout. Habileté ou laxisme ?” Alors, alors ?

Hollande louvoyeur

“Difficile de résumer le “hollandisme économique” en quelques mots simples, répond l’hebdomadaire. Sur l’aile gauche, on voue aux gémonies son delorisme à base d’aimables anti-douleur qui fait de lui un aimable continuateur du sarkozysme. La droite, elle, le traite d’affreux laxiste dépensier et lui reproche son coup de pouce au smic, l’embauche de 60 000 fonctionnaires dans l’Education nationale, la tranche d’impôt à 75 % qu’il s’obstine à faire passer en dépit de la censure constitutionnelle… La vérité : Hollande louvoie entre les récifs. On écoute ses mots quand il faudrait plutôt tendre l’oreille à ses silences”. Mais encore ?

L’Etat condamné à une diète sans précédent depuis la guerre

“Hors de question d’imaginer une nouvelle hausse des impôts pour l’année en cours, décrypte “Le Point”. Le chef de l’Etat a d’ailleurs écarté toute idée de collectif budgétaire cette année. Et pour 2014 ? Jérôme Cahuzac vend la mèche, lundi, sur Europe 1 en lançant, avec l’accord de l’Elysée, qu’il faudra trouver “6 milliards d’euros de recettes”. Caramba ! Le ministre du Budget s’inquiète du fait que certaines mesures fiscales temporaires votées l’automne dernier devaient s’éteindre en 2014. (…) Il propose de prolonger certains prélèvements et d’augmenter le rendement de certains autres afin de maintenir le niveau des ressources fiscales. “La solution fiscale est la solution de facilité. On veut surtout l’éviter au maximum, car toute nouvelle imposition est beaucoup trop récessive”, tempère l’entourage de François Hollande. Dès lors, c’est à la puissance publique d’entamer la diète la plus sérieuse depuis l’instauration de l’Etat-providence après la guerre…” Heu, sérieux ?

Pour la première fois dans l’histoire moderne, l’Etat va réduire son train de vie — youpi !

Sérieux, oui. “Jean-Marc Ayrault et son gouvernement, enchaîne le mag, doivent trouver, en 2014, entre 4 et 5 milliards d’euros d’économies dans les dépenses publiques, en plus des 10 milliards déjà prévus. Soit au total environ 15 milliards d’euros. Les choix douloureux sont en cours à Matignon et chaque ministre recevra sa lettre de cadrage à la fin de la première semaine de mars. Personne n’a encore vraiment conscience de l’effort sans précédent qui sera demandé aux administrations et, in fine, à l’usager. Ce sera la première fois dans l’histoire moderne que la machinerie étatique réduira son train de vie. Jusqu’ici, en 2011 et 2012, il ne s’est agi que de stabiliser la dépense. Les Français vont sentir la différence”. Hou la la...

“Déjà, tous les ministres se tordent de douleur…”

“Comment tailler ? A la hache, mais pas à l’aveugle, c’est la consigne, répond le mag. Hollande retient le bras de Bercy, qui a naturellement tendance à s’en prendre aux “petits ministères” (Culture, Jeunesse et Sport…). Lui est adepte d’une méthode plus fine. Ministère par ministère, il a été demandé à chaque ministre de lister les missions prioritaires et celles qui ne le sont pas. Les secondes seront sacrifiées. Déjà, tous les ministres se tordent de douleur. Christiane Taubira doit économiser 82 millions d’euros et ne sait pas où les trouver ; Valls, plus de 130 millions. “Ils le vivent comme une souffrance, ils sont accablés”, confie un membre éminent de la commission des Lois. Il n’y a qu’Arnaud Montebourg qui ose un bravache : “J’ai 3 milliards d’euros d’économies à faire dans le maquis des aides publiques aux entreprises et je les ferai !” Le chef de l’Etat va, pour sa part, tailler lui-même — parce que c’est son domaine réservé — dans l’un des plus gros budgets de l’Etat : la défense nationale et ses 31,4 milliards d’euros hors pensions”. Ah ben vrai, on dirait que ça commence à devenir concret…

Seul signe de stress : le président reprend ces temps-ci un peu de ventre

Reste “l’épineuse question des 2 milliards d’euros de déficit de la branche famille de la Sécurité sociale. Le chef de l’Etat, indique “Le Point”, en fait l’une de ses priorités. Toutefois, la solution préconisée par la Cour des comptes — la fiscalisation des allocations familiales — ne sera pas retenue. Le gouvernement attend les conclusions du rapport de Bertrand Fragonard, président délégué du Haut Conseil de la famille. (…) “Mais la réforme clé, ce sont les retraites. C’est la mère de toutes les batailles”, glisse-t-on à l’Elysée. La méthode Hollande consiste à laisser la priorité aux partenaires sociaux en espérant s’appuyer, à terme, sur un axe FO-CFDT, sachant que la CGT ne signera jamais. (…) Neuf mois après son arrivée au pouvoir, le premier des Français sait qu’il entre dans le dur. Son moral ? Beau fixe, mer calme, petite blague s’il le faut sur Nicolas Sarkozy au Salon de l’agriculture, quitte à exaspérer l’UMP. (…) Seul signe de stress : il reprend ces temps-ci un peu de ventre. “Un peu de centre”, plaisante un député de l’aile gauche du PS. Qui ne croit pas si bien dire”, conclut le journal…

A lire, encore

Dans “Le Point”, l’étonnant papier consacré à Rachida Dati, “seule contre tous”, où sont notamment détaillées les relations pour le moins dissonantes que la maire du 7e arrondissement de Paris entretient avec le personnel de sa mairie

Dans “L’Obs”, l’enquête sur l’ancien patron de Sciences-Po, Richard Descoings, “le fantôme de la rue Saint-Guillaume”.

Dans “L’Express”, les “ révélations sur l’arbitrage ”de l’affaire Adidas et sur “les liaisons dangereuses” Tapie/Sarkozy se résument à “la liste des dix-huit rendez-vous de Nicolas Sarkozy et de Bernard Tapîe entre janvier 2007 et novembre 2010, telle qu’elle apparaît dans les agendas de l’ex-chef de l’Etat saisis par la police”. Plus intéressant : lisez l’enquête sur la fortune réalisée à Doha, au Qatar, par Omar, le quatrième fils d’Oussama Ben Laden.

Vous êtes fan de Bowie ? Jetez un œil aux “Inrocks” et notez que le mag sort un hors-série Bowie le 12 mars.

Côté dossiers, enfin, “Challenges” publie un spécial “Les métiers boostés par le Web” qui pourrait en intéresser certains… Sur ce, bonne semaine, et qui sait, peut-être, à samedi, pour la RP pipole si le cœur vous en dit…

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