Edouard Philippe n'a pas peur de 1995, mais le reste de la macronie, si; La réforme de l'islam de France au point mort; Ces familles qui financent leurs enfants terroristes; Quand les enseignants d'extrême gauche aggravent le communautarisme<!-- --> | Atlantico.fr
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Revue de presse des hebdos

Et aussi : La débâcle de la SNCF.

Gilles Klein

Gilles Klein

Gilles Klein,, amateur de phares et d'opéras, journaliste sur papier depuis 1977 et en ligne depuis 1995.

Débuts à Libération une demi-douzaine d’années, puis balade sur le globe, photojournaliste pour l’agence Sipa Press. Ensuite, responsable de la rubrique Multimedia de ELLE, avant d’écrire sur les médias à Arrêt sur Images et de collaborer avec Atlantico. Par ailleurs fut blogueur, avec Le Phare à partir de 2005 sur le site du Monde qui a fermé sa plateforme de blogs. Revue de presse quotidienne sur Twitter depuis 2007.

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Edouard Philippe n'est pas obnubilé par 1995

Edouard Philippe aurait 197 paires de boutons de manchette selon Le Point qui l'a suivi pendant une semaine (8 pages). Plus sérieusement, le chef du gouvernement aime l'humilité : "J’ai la conviction que l’on peut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux, explique le chef du gouvernement. Les types qui ont la grosse tête m’agacent et ils ne restent pas longtemps dans mon équipe. Cette distance, c’est une façon de cultiver l’humilité. Un responsable public doit être concentré sur la mission, le mandat qu’il exerce, mais sans perdre de vue qu’il occupe cette place pour un instant seulement."

En matière de négociation, le Premier ministre semble apprécier le leader de la CGT : « J’essaie de comprendre ce que veut la partie adverse, glisse Edouard Philippe. (...) On ne doit jamais mentir. J’essaie de ne jamais dire des choses dont je sais qu’elles ne sont pas véridiques. Il ne faut pas tromper l’autre. C’est une des raisons pour lesquelles j’aime bien discuter avec Philippe Martinez. On assume l’un et l’autre de ne pas s’entendre, mais quand il est là, en face de moi, il dit des choses intéressantes." et il ajoute " Martinez a été vu 22 fois par le haut-commissaire aux retraites, Jean-Paul Delevoye."

« J’adore l’Histoire, mais je me méfie de l’anachronisme et je suis convaincu qu’en vingt-quatre ans la société française a profondément changé, confie le Premier ministre. Je ne suis pas obnubilé par 1995. Pourquoi voulez-vous que je le sois ? Comme si, au moment des gilets jaunes, j’étais obsédé par 1968. »

Il n'empêche constate L'Obs dans son dossier annoncé à la Une (17 pages) : "le spectre des grandes grèves de 1995 hante une partie de la macronie. Mêmes revendications, même tension, même période de l'année... L'analogie est, il est vrai, tentante. Et Emmanuel Macron, même s'il avait tout juste 18 ans lors du mouvement contre le plan Juppé, ne l'ignore pas. Comme Chirac en 1995, il s'attaque aux régimes spéciaux. Comme en 1995, les grèves dans les transports (SNCF, RATP) s'annoncent massives. Et comme en 1995, la communication du gouvernement est assez désastreuse. « Les retraites, les gens n'y comprennent rien, reconnaît un proche d'Edouard Philippe".

Voulue par Macron, la réforme de l’islam de France semble avoir du plomb dans l’aile si l'on en croit Le Point :  "le président de la République avait fait part de ses doutes sur l’efficacité du Conseil français du culte musulman (CFCM)", mais voici que "le ministère de l’Intérieur remet en selle ceux qu’il dénonçait hier : les représentants de l’islam consulaire (...) à la suite des récentes élections au CFCM, les représentants de l’islam marocain, algérien puis turc assureront la future présidence tournante du conseil. L’Union des organisations islamiques de France, proche des Frères musulmans, convoite le secrétariat général, malgré sa défaite aux élections."

Le financement familial du terrorisme

" Jimmy H. est parti en juin 2017 avec sa femme, enceinte, rejoindre le groupe de djihadistes dirigé par le Français Omar Diaby, proche d’Al-Qaeda. Pourtant, son compte bancaire a continué de fonctionner, alimenté par 900 à 1 000 euros mensuels d’allocations-chômage. Et chaque mois, pendant un an et demi, ses parents ont retiré en liquide des montants équivalents qu’ils lui ont fait parvenir, via Western Union et des collecteurs turcs." exemple édifiant signalé par l'Express.

"Pour la loi, leur dévouement parental cache un double délit : le détournement de prestations sociales et le financement du terrorisme, passible de dix ans d’emprisonnement et de 225 000 euros d’amende." Et  " Vous êtes l’aide matérielle qui permet à des terroristes d’être financés par l’Etat français », assène, implacable, la présidente de la 16e chambre, qui voit régulièrement passer ces dossiers."

Ces parents "figurent parmi les 110 personnes mises en examen à ce jour pour financement du terrorisme. Plus de la moitié sont des pères, des mères, des frères ou des soeurs".

Politisation et voile dans certains lycées

Les élèves du lycée Angela- Davis à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) en ont assez des grèves à répétition provoquées par certains professeurs ultra politisés (membres de Sud Education) raconte l'Express en prenant l'exemple de cet établissement.

" Les revendications des grévistes demeurent très floues aux yeux de bon nombre de lycéens. « Ça ne changera rien pour nous, peste une élève. Tout ce que je sais, c’est qu’on a le bac à passer à la fin de l’année, et qu’ils nous foutent dans la merde. Ils disent faire cela d’abord pour nous. Ils répètent que nous sommes traités comme des sous élèves parce qu’on vient de la banlieue et des cités du 93. Mais, finalement, ils nous méprisent aussi ! »"

« On a eu droit, cette année, dès le premier jour de la rentrée, à une grève. Il y a un climat particulier dans cet établissement, entretenu par une petite minorité de professeurs de syndicats d’extrême gauche. Ces gens organisent des réunions et des ateliers “racisés”, mais passent leur temps à dénoncer le racisme et les discriminations partout. C’est une obsession chez eux. Ils ne souffrent aucune contradiction. Ceux qui ne sont pas d’accord avec eux sont l’ennemi. » explique un parent qui a exigé l'anonymat. Et " dans certains cours et avec certains enseignants, des élèves de seconde, première et terminale gardent leur voile sur la tête."

Un membre de l’équipe éducative d’Angela-Davis, raconte "le poids d’une minorité très active au sein de la salle des profs. Une minorité qu’il décrit comme jeune, immature et extrêmement politisée".

Rivalités politiques et souspçon de fraude fiscale autour d'établissements catholiques

"L’Inspection générale de l’administration enquête sur la Fondation pour l’école, (FPE) un des principaux pourvoyeurs de fonds des établissements catholiques hors contrat. Des luttes intestines minent le secteur depuis des mois. En toile de fond, un possible “système fiscal frauduleux" selon Marianne qui consacre deux pages à cette affaire. Au sein de la FPE, face à face, la directrice générale, Anne Coffinier, une puissante femme de réseaux au sein de la galaxie « libérale-réac », normalienne et énarque, et le président Lionel Devic, un avocat fiscalisteaux convictions « catho tradi ». raconte Marianne. "Entre ces deux amis de longue date, tout a dérapé au début de l’année au sujet d’Espérance banlieues, ce groupe d’écoles privées ouvert à toutes les confessions hébergé par la FPE". Et un audit interne va mettre le feu aux poudres...

La débâcle de la SNCF

"Jamais l’avenir de la SNCF n’a semblé aussi périlleux. Bousculé par les réorganisations internes et les réformes, percuté par la concurrence qui va attaquer son monopole, le monument national est en danger" s'inquiète l'Express (14 pages). L'entreprise "est aujourd’hui à un tournant de son histoire. « Avec la réforme ferroviaire et l’ouverture du marché, c’est un moment charnière. Car la SNCF n’est pas éternelle », confesse un ancien haut cadre de l’entreprise".

Et il ne faut pas oublier une dette colossale : "Depuis 1990, elle a plus que doublé, et devrait atteindre la barre des 50 milliards d’euros au 1er janvier 2020." Cette politique du tout-TGV "a mangé les crédits de maintenance du réseau, qui a souffert « de décennies de sous-investissement », comme l’a elle-même reconnu cet été la ministre des Transports, Elisabeth Borne. Pour freiner le délitement, l’Etat consacre désormais 3,6 milliards d’euros par an à la rénovation. « Assez pour maintenir en état, pas pour moderniser », souffle un cadre chargé de la maintenance."

Le fret est aussi très malade : " « Dans la branche fret, la question de la grève est plus sensible qu’ailleurs à la SNCF, car on sait que le moindre conflit peut mettre à mal notre activité, déjà en très grande difficulté, reconnaît Xavier Lemaire, élu Unsa au comité social et économique, le CSE fret. Les employés savent qu’un débrayage trop long peut entraîner des pertes de marché... Les clients se tourneront vers les concurrents ferroviaires ou même vers les transporteurs routiers ! »

Un seul point positif dans ce sombre tableau : " à l’international, l’entreprise caracole. A tel point que l’ancien patron du groupe, Guillaume Pepy, en faisait presque une fierté personnelle. Lorsqu’il est nommé à la tête de l’entreprise, en 2008, la SNCF réalise tout juste 15 % de son chiffre d’affaires à l’international. Dix ans après, c’est quasiment plus du tiers." 

Etudiants casseurs, Black Blocs incendiaires

Au-delà̀ de notre incapacité́ à réformer, une extrême gauche de plus en plus violente et l’effondrement mental de toute une génération dessinent les contours d’un pays ingérable estime Valeurs Actuelles dans son dossier (14 pages). "Ils sont plus de 10000 en France. Trois mille d’entre eux sont considérés par le ministère de l’Intérieur comme « très actifs ». Certains ont basculé dans l’action directe en plaçant leur morale au-dessus de la loi. Depuis que l’ultragauche violente a montré son vrai visage contre les gendarmes lors de l’évacuation de la “zone à défendre” (“Zad”) de Notre-Dame- des-Landes, puis en détruisant les symboles de l’État lors des manifestations de “gilets jaunes”, ces militants ne font plus rire le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner." raconte l'hebdomadaire

Pour les services de sécurité, la tâche est compliquée : "Le Service central du renseignement territorial (SCRT) et la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) distinguent trois catégories de militants : les sympathisants, les activistes et les jusqu’au-boutistes. Tout l’enjeu pour le ministère de l’Intérieur est de vérifier que les sympathisants ne deviennent pas des activistes et surtout que les activistes ne basculent pas dans le camp des jusqu’au-boutistes".

Haro sur Amazon

L'Express pose une question que l'on entend souvent : "Quel est l’impact d’Amazon sur l’emploi dans l’Hexagone ? Pour Mounir Mahjoubi, ancien secrétaire d’Etat chargé du numérique, député du XIXe arrondissement de Paris et auteur d’un rapport publié le 22 novembre, il est délétère. « Pour 1 emploi créé chez Amazon, le commerce de proximité en perd 2,2 », soutient-il".

La question est plus globale : "Au-delà de la simple figure d’Amazon, qui se défend de toute destruction de postes et avance la création de 9 300 CDI en France en dix ans et l’embauche de 9 000 intérimaires en cette fin d’année, c’est le poids du commerce en ligne qui est en question. Pour le moment, les conséquences sur l’emploi dans le commerce de détail semblent limitées. D’après les données de l’Insee, les effectifs entre 2000 et 2017 (dernière année disponible) sont en effet restés constants." A suivre...

Municipales : une candidate énerve Dati

La tête de liste choisie par Cédric Villani dans le 7 e arrondissement de Paris irrite Rachida Dati. Non seulement Manon Laporte, qui va l’affronter, vient de la droite (elle est conseillère régionale de la majorité de Valérie Pécresse), mais en plus elle est l’épouse de Bernard Laporte, avec lequel Dati a eu de sérieux démêlés lorsqu’ils étaient ministres de Sarkozy" souligne Le Point.

Villani a rencontré Dati

Rencontre politique ou visite de courtoisie ? s'interroge l'Obs. En tout cas : "Cédric Villani a rendu visite à Rachida Dati, la candidate LR pour les élections municipales de mars prochain, dans son fief du 7e arrondissement parisien. « Ils avaient simplement envie de faire connaissance », prétend-on chez le candidat rebelle de LREM."

Les costumes de Jack Lang

"Jusqu'en 2015, date de son départ de chez Smalto, un ancien salarié nous a confié avoir recensé 47 costumes offerts à Jack Lang" raconte l'Obs. Mais cela aurait duré jusqu'en avril 2018 : "A cette date, une commande de deux complets en tissu Loro Piana pour un montant de 19 000 euros a été passée par l'ancien politique et réglée par Alain Duménil. Cette commande tient compte d'une remise de 50% dont seul Jack Lang et Alain Duménil auraient bénéficié."

Pourtant le couturier n'aurait pas perdu d'argent... Ouf ! "Même avec l'application d'une réduction de 50 %, la maison dégageait une marge confortable sur ces ventes », explique Me Huc-Morel." De son côté l'avocat de Jack Lang "nie toute contrepartie".

Les pétroliers fantômes

Iran et Venezuela figurent sur la liste noire de Donald Trump qui menace de sanctionner quiconque commerce avec Téhéran ou Caracas. Résultat, des tankers, ces cargos qui transportent des millions de barils, débranchent leur système de localisation pour éviter que l’on puisse retracer leur itinéraire. Impossible alors de prouver qu'ils sont bien allés faire le plein de pétrole perse ou vénézuélien. Leurs principaux clients ? L’Inde et, surtout, la Chine, qui importait en secret près de 200 000 barils iraniens par jour cet été".

"L’arrêt du système permettant le traçage d’un cargo est interdit par l’Organisation maritime internationale". mais " il n’existe aucune punition en cas de manquement à la règle. 

« Le transport caché, mais aussi les transferts illicites de pétrole de navire à navire provoquent des dégâts environnementaux considérables », explique Ned Molly, spécialiste du secteur. "La marée noire qui frappe les côtes brésiliennes depuis août dernier serait liée, selon les enquêteurs brésiliens, à un accident survenu lors d’un transbordement d’hydrocarbures provenant du Venezuela. Un coupable fantôme qui ne fera jamais l’objet d’un procès, alors que 2 000 kilomètres de plage sont déjà souillés de pétrole".

Qui veut la peau des bons vivants ?

"« Janvier sec », végans extrémistes… L’art de vivre à la française s’attire les foudres des hygiénistes moralisateurs. Les hédonistes contre-attaquent" croit savoir Le Point (12pages).

L’écrivaine d’origine iranienne Abnousse Shalmani déplore que son pays d’adoption cède aux diktats du nouveau puritanisme : "En France, comme partout ailleurs, notre rapport à la nourriture s’est déréglé, quelque chose s’est cassé qui nous rend méfiant, à l’heure de nous mettre à table. Nous avons perdu le fil de nos envies à cause de notre obsession d’être en bonne santé. Notre corps est devenu un véhicule qu’il faut minutieusement entretenir pour nous emporter jusqu’à l’éternité." Il faudrait choisir entre bien manger, se régaler, et être en bonne santé ?

Le Point s'intéresse aux menus des politiques de Chirac à Larcher en passant par Nicolas Sarkozy : "Du chocolat,  il en croque du matin au soir, mais, contrairement à son successeur à l’Elysée, il ne boit pas une goutte d’alcool. Jamais".  Et bien sûr, Emmanuel Macron : " Le chef de l’Etat aime boire et manger, surtout au souper, après le théâtre. « La nourriture l’intéresse », confie un proche. Le vin aussi, il en boit d’ailleurs midi et soir."

Algérie : le blues des patrons

"Selon des données internes communiquées par des banques, 90 % des entreprises présenteront un bilan négatif à la fin de l’année. Cet été, Mouloud Khaloufi, président de l’Association générale des entrepreneurs algériens, avait annoncé que 60 % des entreprises exerçant dans le BTP avaient cessé leur activité pour cause de faillite. Une grande partie de l’activité du bâtiment étant informelle, les professionnels du secteur estiment que ce chiffre est bien en deçà de la réalité." souligne Le Point (4 pages) qui montre les photos d'une dizaine de grand patrons algériens arrêtés cette année.

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