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Pénélope gagne au jeu du million : un mort !
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Chroniques du pot aux roses

Les révélations vont à coup sûr se succéder au sujet de François Fillon et de Pénélope et être aussi collantes qu’une confiture faite maison.

Google et Yahoo, internet

Serge Federbusch

Serge Federbusch est président d'Aimer Paris et candidat à l'élection municipale de 2020. Il est l'auteur de La marche des lemmings ou la 2e mort de Charlie, et de Nous-Fossoyeurs : le vrai bilan d'un fatal quinquennat, chez Plon.

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1 – Commençons, pour se changer les idées, par la statistique calamiteuse de la semaine

Après les chiffres du chômage, voilà se désagréger ce que Mou-Président  - vous savez bien, rappelez-vous, c’est l’actuel occupant de l’Elysée ! -  nous délivrait de babillages statistiques en fait de reprise.

Avec une croissance à 1,1 % en 2016, le gouvernement des Fossoyeurs est très loin de ses objectifs. Fort logiquement, tous les résultats qui suivront, notamment en ce qui concerne le déficit public et la dette, seront eux-aussi éloignés des annonces.

Il faut vraiment que Bruxelles et Francfort aient grand peur de l’explosion de la cocotte-minute tricolore pour ne plus nous embêter sur le respect de nos engagements budgétaires …

Décidément, ce président satellisé aura réussi à dés-aligner des astres économiques favorables !

Inutile d’aller chercher plus loin la cause première des mésaventures de François Hollande. La mollesse de l’activité économique, la persistance du chômage ont été le terreau concret de son impopularité, la raison pour laquelle les révélations journalistiques sur ses pseudo-confidences ne sont pas passées dans l’opinion, l’aiguillon de la trahison de Valls et pour finir la porte ouverte à la régression hamonienne.

2 – Comment lui dire adieu ?

La droite a vraiment un Fillon à la patte ! Les révélations vont à coup sûr se succéder au sujet de François Fillon et de Pénélope et être aussi collantes qu’une confiture faite maison. L’ancien Premier ministre aurait mieux fait de demander immédiatement pardon aux Français pour des comportements d’un temps (peut-être) révolu. Car la bombe à fragmentation va continuer de détonner.

Au vu de ce que l’on sait de ses relations avec Ladreit de Lacharrière, il est peu probable que l’affaire soit classée. Il y aura donc soit renvoi rapide en correctionnelle pour son épouse et son bienfaiteur des chefs d’abus de bien social et de recel de cet abus ; soit saisine d’un juge d’instruction si le Parquet estime que l’affaire est plus complexe - en réalité plus grave encore - qu’elle n’en a l’air.

C’est bien le paradoxe de cette procédure : si François Fillon gagne du temps, le mal n’en sera que plus profond et les premières années de son désormais très éventuel mandat seraient pourries par un feuilleton judiciaire permanent.

Quelle légitimité aurait-il à demander aux fonctionnaires et allocataires en tout genre des efforts quand il devra répondre de ses voyages dans l’avion de son mécène, de la légion d’honneur accrochée au col d’icelui, de l’emploi de ses collaborateurs, etc. ? La gauche et toute la bureaucratie qui ne veulent rien changer seraient galvanisées par chacune des éditions hebdomadaires du Canard enchaîné.

Du reste on voit déjà Fillon promettre de revaloriser les petites retraites et condamner les mesures de Trump sur l’immigration comme pour amadouer le camp d’en face !

Plus les Républicains attendent pour trouver une alternative, plus François Fillon s’accroche et plus les dégâts vont être importants. En jouant la montre, ce dernier se fait le pire ennemi de l’alternance et s’engage dans un processus délétère qui finira par la toucher irrémédiablement.

Tous ceux qui par fidélité ou réflexe clanique sont tentés de soutenir Fillon coûte que coûte devraient méditer ce qui est advenu aux partisans de DSK ou de Cahuzac pour s’être entêtés à défendre l’indéfendable. Si l’on veut éviter Macron, il faut désormais que Fillon s’en aille rapidement.

Je le disais dès le début de cette affaire, il est encore temps d’organiser des primaires par Internet. Un candidat désigné par le seul bureau politique des Républicains n’aurait aucune légitimité quand bien même cette instance obèse parviendrait à un choix.

Mais chaque jour compte.

3 – Trump la mare

Un président qui fait ce qu’il a annoncé, quelle horreur, quelle trahison ! La gauchocratie médiatique internationale n’en revient pas. Pour elle, on a le droit d’être «réac» en campagne à la condition d’être traître à son électorat une fois élu.

L’amplitude des trémobobolos face à la mise en place de mesures pourtant promises par Trump, les cris d’orfraie à ce qui n’est que bon sens devant la menace du radicalisme musulman, les gesticulations alors qu’il ne s’agit pour l’essentiel que de mesures provisoires, en disent long sur la fermeté qu’il faudra le jour où le combat s’engagera vraiment contre le fascisme coranique en Europe.

En attendant, puisse Trump continuer d’envoyer ses pavés, il remue ainsi des marais troubles.

4 – Hamon ras

Non ce n’est pas une divinité égyptienne mais ce qui va rester du PS dans quelque temps. Les frondeurs socialistes, dont Hamon était un des leaders, n’ont jamais osé franchir le Rubicon en associant leur vote de censure à la droite. C’eût été en réalité un excellent service à rendre à Mou-Président qui aurait pu ainsi se terrer à l’Elysée en attendant que l’impopularité frappe ses adversaires en tout genre.

Les frondeurs vallsistes vont-ils sauter le pas et rejoindre Macron ? La trahison, quand elle est manifeste voire obscène, est rarement récompensée par les électeurs et les députés transfuges auraient plus de mal qu’on le croit à s’assurer de leur réélection en rejoignant le télévangéliste de l’oligarchie.

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