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Opération "mise à l’abri" : Hollande bientôt traité comme un migrant ?
©JOEL SAGET / AFP

Chroniques du pot aux roses

Anne Hidalgo, dont les propos démagogiques et la promesse de créer des centres d’accueil ont eu un effet "pot de miel" sur les immigrants illégaux, est abonnée à l’utilisation de ces formules hypocrites. Pour s’afficher de gauche, elle incite les clandestins à venir dans la capitale puis refile la patate chaude aux autres communes de banlieue et de province en tançant au passage l’Etat qui ne jouerait pas suffisamment son rôle.

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Serge Federbusch

Serge Federbusch est président d'Aimer Paris et candidat à l'élection municipale de 2020. Il est l'auteur de La marche des lemmings ou la 2e mort de Charlie, et de Nous-Fossoyeurs : le vrai bilan d'un fatal quinquennat, chez Plon.

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1 - Novlanguissimo

La gauche française, pauvre en idée et généreuse en dépenses, a quand même quelques beaux restes, notamment une capacité délicieuse à générer des expressions vides de sens ou des antiphrases qui disent le contraire de ce qu’elle fait, comme pour exorciser mensonges et trahisons sur un mode orwellien.

Il en va ainsi des "mises à l’abri de migrants" qu’il faut traduire par "déplacement et parcage temporaire des clandestins", du moins jusqu’à ce que ces derniers se carapatent et retournent là où ils ont été appréhendés, comme c’est le cas actuellement du côté de Stalingrad à Paris.

Anne Hidalgo, dont les propos démagogiques et la promesse de créer des centres d’accueil ont eu un effet "pot de miel" sur les immigrants illégaux, est abonnée à l’utilisation de ces formules hypocrites. Pour s’afficher de gauche, elle incite les clandestins à venir dans la capitale puis refile la patate chaude aux autres communes de banlieue et de province en tançant au passage l’Etat qui ne jouerait pas suffisamment son rôle. La presse reprend sans tousser ses communiqués suintant la manipulation.

En fait de "mise à l’abri", c’est plutôt du côté de l’Elysée qu’il faudrait que les socialistes agissent. Comme sur une chaîne himalayenne, François Hollande va de sommets en sommets, atteignant un discrédit digne du "Toit du monde".

Bartolone, groggy depuis sa piteuse aventure francilienne, a retrouvé ses esprits pour grommeler puis lancer l’offensive contre Mou-néo-Candidat. Visiblement, il n’a pas digéré sa description dans le livre-confidences de Hollande comme celle d’un homme n’ayant "pas l'envergure" et "pas un charisme considérable" pour devenir Premier ministre. Le 25 octobre dernier, lors de la réunion du groupe PS à l’Assemblée, Bartolone, aux côtés de Valls a pointé "un problème d'incarnation" et la "distance" entre le président de la République et les Français qui lui interdiraient de prétendre à une réélection.

Valls, n’a pas toussé car, quant à lui, il a le cul entre la chaise de Matignon et celle de la dissidence. Il espère que le pédalo présidentiel sombrera de lui-même, sans qu’il ait besoin de le torpiller ouvertement. Il prie aussi pour que les remous provoqués par ce naufrage ne l’entraînent pas par le fond. L’exercice est difficile. On sent Valls suivre pas à pas le chemin qui a mené Macron à la rupture. Ils vont être nombreux, bientôt, à se bousculer sur ce sentier escarpé.

Peu après, on a appris que le même Premier ministre a tancé publiquement Le Guen, empêtré dans une sale histoire de mamours avec le Qatar et que Cambadélis a plusieurs fers au feu. Montebourg ou Hamon vont bientôt se demander à quoi sert de concourir à des Primaires qui seront fort difficiles à organiser si plusieurs candidats dits de gauche préfèrent s’en dispenser.

Bref, le chaos gouvernemental, c’est maintenant ! Il va falloir que la France tienne sept mois avec une vacance complète du pouvoir au moment où les périls montent.

L’affaire fait du reste jaser à l’étranger. " Les morts-vivant hantent depuis longtemps la politique française. Certains ressuscitent après une expérience de mort imminente, tandis que d'autres continuent de sembler en vie même quand ils ont bel et bien trépassé", écrit méchamment Adam Nossiter, co-lauréat du prix Pulitzer 2015, dans le New York Times, en référence à Hollande.

Ce climat de déliquescence ainsi que le traumatisme des attentats islamistes expliqueraient-il le regain d’intérêt pour les célébrations d’Halloween qu’on observe cette année en France ? Il n’y a pas que les politiciens qui ont besoin d’exorciser et d’exprimer leur refoulé.

2 – Trump, Poutine et May délivreront ils la France du joug allemand ?

Il est souvent intéressant de mettre de côté le bruit et les fumerolles des idéologies pour tenter d’analyser de manière décalée et anticonformiste les situations diplomatiques et politiques.

Si l’on veut bien considérer les directions politiques nationalistes comme le furent jadis celles de Churchill, Staline et Roosevelt comme avant tout soucieuses d’empêcher une domination continentale allemande en Europe, on comprend comment un Trump, élu président des Etats-Unis, pourrait toucher ses antennes avec celles de Poutine et May pour contrecarrer ce qui, sous le nom d’Union européenne et d'Euroland, n’est plus désormais qu’un dominion germanique.

Les Etats dits du Sud de l’Europe, dont la France, grâce à son président, fait désormais partie avec l’Espagne, l’Italie ou le Portugal, sont voués par les Teutons à jouer les rôles de colonies de délassement, endettées, privées de gouvernement indépendants voire de gouvernement tout court et vidées de leurs industries. Ils sont censés accueillir sans maugréer des migrants qui leur permettront de continuer à se spécialiser dans le bas de gamme.

La principale différence avec le projet diplomatique hitlérien est que l’Allemagne est envahie elle aussi et que l’idéologie fasciste d'aujourd'hui y est un produit d’importation connu sous le nom de salafisme. Cela rend la tâche de libération plus aisée qu’en 1940. Enfin une bonne nouvelle !

Reste à espérer que Clinton soit battue, ce qui est encore difficile à envisager tant la démocratie américaine est manipulée par les médias "démocrates".

3 – Apocalypsit

"Le Brexit, c’est la fin de l’économie britannique, la mort de son commerce et de son industrie" prophétisait la cohorte des bien-pensants avant le référendum de juin dernier.

Dernières nouvelles du front : la croissance économique du Royaume-Uni a atteint 0,5% au troisième trimestre a annoncé jeudi l'Office des statistiques nationales (ONS).

Au même moment, rappelez-moi quelle était la performance de la France, si merveilleusement protégée par son appartenance à l’Union européenne et l’Euroland ?

0,2 % sur les mêmes trois derniers mois.

Ce doit être une erreur de calcul. A moins que les populistes et autres fascistes ne trafiquent les chiffres de l’Insee ?

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