Reprise en zone euro : comment en profiter sans risque sur les marchés <!-- --> | Atlantico.fr
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La hausse des taux longs, en particulier en zone euro, est le sujet qui peut apparaître le plus menaçant pour l’économie européenne.
La hausse des taux longs, en particulier en zone euro, est le sujet qui peut apparaître le plus menaçant pour l’économie européenne.
©Reuters

Atlantico Bourse

La semaine boursière a ressemblé aux précédentes : hausse du pétrole, hausse des taux longs, hausse de l’euro, baisse des actions, hausse de la volatilité quotidienne sur l’ensemble des marchés… le tout dans un climat de données économiques américaines et chinoise moroses.

Alain Pitous

Alain Pitous

Alain Pitous, Directeur Général Adjoint Associé de Talence Gestion (@alainpitous).

Talence Gestion est une société de gestion de portefeuille indépendante spécialisée dans la gestion sous mandat pour les particuliers et la gestion de fonds commun de placement en actions.

Précédemment, il a été pendant 5 ans (2009-2014) Deputy CIO d’Amundi (850 Milliards d’Euro sous gestion) et gérant du fonds Amundi Patrimoine de 2012 à juillet 2014.

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La hausse des taux longs, en particulier en zone euro, est le sujet qui peut apparaître le plus menaçant pour l’économie européenne et pourrait si elle perdure casser la dynamique des marchés.

Nous considérons que nous n’en sommes pas là, n’oublions pas d’où viennent les taux : un tiers des emprunts de la zone euro se traitaient récemment avec des taux négatifs… ce qui n’avait en fait aucun sens et ne reflétait en rien les fondamentaux de la zone euro. Pour notre part, nous trouvons, malgré leur rebond, les taux encore beaucoup trop bas. Nous limitons nos investissements dans ces supports qui ne rapportent toujours pas assez selon nous. Mais le jeu qui consiste à faire comme certains gérants de hedgefunds américains et à défier la Banque centrale en pariant sur une poursuite rapide de la hausse des taux longs nous paraît bien risqué. Vendredi, Mario Draghi, le président de la BCE, a rappelé que les opérations de rachat de dettes (qui correspondent, de fait, à l’émission de 60 milliards d’euros par mois) allaient durer jusqu’en septembre 2016. Ceux qui parient sur le fait que la BCE risque de ralentir ces rachats de dettes à un moment donné pourraient donc le regretter amèrement.

En attendant un retour au calme sur les marchés, nous pouvons analyser les informations provenant de la zone euro et des entreprises françaises qui ont publié leurs résultats ou leurs chiffres d’affaires au 1er trimestre.

Sur le front économique, mois après mois la reprise en zone euro s’installe : au premier trimestre la France a surpris positivement avec une hausse du PIB de 0,6%. Même si une large partie provient de la variation de stocks et que, malgré un euro faible, les exportations ne redémarrent pas vraiment, il faut saluer ce résultat. C’est en phase avec notre scénario de reprise modérée en Europe.

Sur le front des chiffres d’affaires des entreprises du CAC 40 publiés ces dernières semaines, là aussi, les nouvelles ont été plutôt bonnes : en moyenne les CA ont augmenté de 7.6%, ce qui dans un contexte de croissance modérée dans le monde est excellent. Etant donné que les entreprises sont extrêmement raisonnables dans leur gestion des coûts, les profits devraient croître sensiblement en 2015. Bien évidemment, l’effet devise a été déterminant pour beaucoup d’entreprises : en moyenne le dollar valait 1.37€ il y a un an et 1.13€ en moyenne au premier trimestre, cela s’est traduit mécaniquement dans le niveau des facturations.

Le discours des chefs d’entreprises, bien qu’encore teinté de prudence, est aussi beaucoup plus positif pour la fin de l’exercice 2015 et pour 2016.

Toutes ces informations nous confortent dans l’idée que les analystes devraient revoir leurs prévisions de profits à la hausse et non à la baisse comme souvent depuis plusieurs années à cette période de l’année. Ceci justifierait les niveaux actuels de marché et pour certaines entreprises, une poursuite de la progression de leur valeur boursière.

Notre scénario reste donc toujours optimiste pour la fin d’année en particulier sur la zone euro. Les risques que nous surveillons sont toujours les mêmes : La Grèce et la Chine.

En Grèce, les négociations se poursuivent, il est probable qu’il faille aller jusqu’en juillet pour en savoir plus. Pour la Chine : les chiffres vont tous dans le sens d’un ralentissement de l’économie. Dimanche dernier, la Banque centrale de Chine a une nouvelle fois baissé ses taux courts et montre ainsi qu’elle veut conserver le contrôle du rythme de croissance.

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