Corée du Nord, Cuba : le petit Noël des dictateurs

La Corée du Nord est pire qu'un moustique atomique, capable, en raison de l'affaire du piratage de Sony Pictures, de nous faire passer Noël à l'ombre des énormes képis militaires de Kim. Mais toute cette puissance atomique ne lui enlève pas son côté ultra-rétro dans le fascinant. Comme à chaque essai nucléaire nord-coréen, les mêmes images d'archives ressurgissent, un peu modernisées aujourd'hui par le piratage, nouvelle activité un peu plus in que les méga défilés militaires au pas de l'oie.

Reprenons : les pirates nord-coréens n'ont pas supporté le film "The Interview" sur un complot américain destiné à assassiner le bien-aimé leader. Voici une des rares images du film jamais sorti. La bande-annonce donne ceci. Panique à Hollywood devant la révélation des salaires des dirigeants et des acteurs.

Dans les informations au compte-gouttes, on sait aujourd'hui que les USA ont riposté en mettant à genoux l'Internet nord-coréen pendant neuf heures durant notre nuit (22 décembre), ce qui n'a pas du gêner beaucoup la population, qui n'y a pas accès. "On signale deux ordis touchés", plaisante-t-on sur Twitter.  

Différents blogs de tech avancent que le centre névralgique des pirates nord-coréens se trouverait en Chine, et très précisément dans l'hôtel Chilbosan à Chenyan, une joint-venture sino-coréenne. Pour réviser la Corée du Nord, on peut visionner la vidéo du voyage effectué par le fondateur de VICE, très américain, filmé à l'arrache ou en caméra cachée, par des hipsters impressionnés par les bâtiments supposément "bourrés de dynamite" pour "arrêter la progression des chars ennemis". La routine.

Sur Reddit, le fil ouvert par un tour opérateur spécialiste de la Corée du Nord a repris une nouvelle vigueur et fournit beaucoup de petites informatioins pratiques, dont le prix d'une carte SIM pour les étrangers (50 dollars). Les prix augmentent naturellement lors des méga défilés des grandes commémorations nationales, quand les touristes chinois affluent : c'est la haute-saison de Pyongyang. Et sinon ? Rien, personne ne sait rien.

Pendant ce temps, à Cuba

Raul Castro, frère de Fidel, a sauté le pas et repris des relations diplomatiques avec l'ennemi impérialiste yankee. Et c'est beaucoup plus gai ! Les internautes latinos se sont déchaînés en photos légendées. 

Che Guevara (1961) : Fidel, tu crois qu'un jour on aura des relations diplomatiques avec les Yankees ? Fidel Castro : ce sera le jour où le président des Etats-Unis sera noir et le pape Argentin comme toi.