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La princesse vous salue bien
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Revue de presse des hebdos

Attention, re-re-re grosse bombe ! Hier, Nicolas Bazire, proche de Nicolas Sarkozy, a été placé en garde à vue sur la foi des déclarations d’Hélène de Yougoslavie. Aujourd'hui, “ Le Nouvel Obs ” déballe tout. Et ça se-coue !

Barbara Lambert

Barbara Lambert

Barbara Lambert a goûté à l'édition et enseigné la littérature anglaise et américaine avant de devenir journaliste à "Livres Hebdo". Elle est aujourd'hui responsable des rubriques société/idées d'Atlantico.fr.

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Vous pensiez avoir votre compte de scandales ? Désolés, mais vous n’avez pas encore tout lu. Avec le placement en garde à vue, hier, de Nicolas Bazire dans le dossier Karachi, la tension liée aux “ affaires ” est montée d’un cran, et d’un grand. Un cran qui conduit direct à l’Elysée. Ce détail pourrait sembler pittoresque s’il n’avait de fâcheuses — et dangereuses — répercussions : le placement en garde à vue de Bazire a été provoqué par les déclarations d’Hélène de Yougoslavie. Qu’une princesse menace le Palais dans un roman de gare, on ne s’en serait guère étonné. Dans la réalité…

La petite-fille du dernier roi d’Italie

Vous ne connaissez pas Hélène de Yougoslavie ? Vous ignorez qui est Nicolas Bazire ? Soyez rassurés : “ Le Nouvel Observateur ” va tout vous expliquer. Car c’est un fait qui mérite d’être souligné, à l’heure où, dans les rédactions ébahies, on apprenait le sort fait au proche du président, l’hebdo avait déjà imprimé son “ histoire ” et déroulé le fil de l’intrigue Karachi dans les moindres détails. Bien informé, le journal “ de gauche ” ? Hou que oui ! En attendant, à mesure qu’on découvrait les révélations de Serge Raffy, Stéphane Arteta et Olivier Toscer, nous, perso, on s’est pincé très, très fort. Parce que leur papier, s’il s’avère exact, ne relève plus du roman de gare, mais plutôt du thriller à la John Grisham. Vous n’y tenez plus ? Allez, on y va !

“ Petite-fille du dernier roi d’Italie, Umberto II ”, Hélène de Yougoslavie, explique l’ “ Obs ”, est “ l’ancienne femme de Thierry Gaubert ”. Ce dernier, poursuit le journal, “ fut le compagnon de cordée du jeune loup RPR quand il s’empara de la mairie de Neuilly. (…) Directeur de la communication à la mairie, il est considéré comme l’homme de confiance, l’aide de camp, l’arrangeur d’affaires du “ patron ”. Quand Nicolas Sarkozy devient ministre du Budget, Gaubert le suit et devient chargé de mission. (…) Que fait exactement Thierry Gaubert à Bercy ? (…) Dans son enquête, (le juge Van Ruymbeke) va bénéficier d’un allié inattendu. Ou plutôt d’une alliée ”, on a nommé Hélène de Yougoslavie.

Mallettes : le retour

“ A la fin de l’été 2011, déroule l’ “ Obs ”, alors qu’elle est entendue comme témoin par les policiers de la Division nationale des Investigations financières, (la princesse) fait une incroyable révélation. Elle se souvient très bien que son mari, dont elle vient de se séparer dans des conditions tumultueuses, a effectué plusieurs voyages en Suisse, fin 1994-début 1995, avec Ziad Takieddine et Nicolas Bazire, alors directeur de cabinet de Balladur à Matignon. Elle les a vus revenir avec de “ volumineuses valises de billets ”. L’accusation est gravissime. Bazire est plus qu’un intime du président de la République. Il est son témoin de mariage avec Carla Bruni. (…) Si ses déclarations sont confirmées, le scandale d’Etat est inévitable. Car il implique cette fois le sommet de la pyramide : Nicolas Sarkozy et Edouard Balladur. (…) Renaud van Ruymbeke, devant un tel témoignage, n’a pas d’autre solution. Il doit entendre Hélène de Yougoslavie. Il la convoque le mercredi 21 septembre — hier !, ndlr — à la galerie financière, boulevard des Italiens. La princesse va-t-elle perdre la mémoire, comme il le redoute (…) ? ” A en juger par la mise en examen de Bazire, visiblement pas.

Nicolas Bazire, Jean-Marie Boivin et “ la plate-forme de rang 2 ”

Mais les révélations du “ Nouvel Observateur ”, décidément très bien informé, ne s’arrêtent pas là. Au sujet de Nicolas Bazire, le magazine précise que, “ selon le dossier du juge ”, l’actuel “ directeur général du groupe Arnault ” aurait, “ (comme Nicolas Sarkozy, alors ministre du Budget), validé à l’époque la création d’un société luxembourgeoise, Heine, dont l’objet était de ventiler l’argent des commissions des ventes d’armes ”. A la tête de Heine, précise le journal, se trouvait un certain “ Jean-Marie Boivin, surnommé “ le Magicien ” pour son art de dissimuler les circuits de ventilation de l’argent sale. (…) Dans une note récupérée lors d’une perquisition à Bercy, Renaud van Ruymbeke a découvert que les petites “ manips ” de Boivin à travers la société Heine, pour ainsi dire parrainée par Nicolas Sarkozy et Nicolas Bazire, avaient été “ tolérées ” par la Direction générale des impôts. Voire protégées en haut lieu ? Le fonctionnaire du bureau CF2 de la sous-direction du contrôle fiscal écrit, à propos de ce que Boivin nomme “ la plate-forme de rang 2 ” où circule l’argent sale : “ Brouillage de piste par l’éclatement des sommes en cas de contrôle du bénéficiaire ”. En d’autres termes, l’expression énigmatique “ plate-forme de rang 2 ” ne signifie rien d’autre, au fond, que : circuit de distribution des commissions douteuses ”. 

22, v’là les barbouzes !

C’est fini ? Hé ben non ! “ Cette histoire de “ plate-forme ” intéresse au plus haut point le juge Van Ruymbeke, continue “ Le Nouvel Obs ”. Car le 26 octobre 2006, Jean-Marie Boivin a reçu, au Luxembourg, une bien étrange visite (confirmée par la police locale) : deux agents d’une officine de sécurité française sont venus exiger, menaces à l’appui, “ la liquidation ou la karchérisation des plate-formes de rang 2 ”. Ils se disaient envoyés par Nicolas Sarkozy. Les deux hommes sont-ils des affabulateurs ? Des barbouzes ? Sans bruit, Renaud van Ruymbeke a reconstitué le puzzle de cette plate-forme de rang 2 dont l’acteur central est… Ziad Takieddine ”. On va peut-être s’arrêter là, hmm ?

Nicola, Claire et Isabelle

Reste “ Nicola ”. Qui ça ? L’ex-femme de Takieddine qui, lui aussi, le malheureux, a divorcé. “ Après trente ans de vie commune avec l’homme d’affaires, nous apprend — encore ! — l’ “ Obs ”, cette Anglaise de 50 ans voudrait récupérer la moitié de sa fortune, aujourd’hui gelée par le fisc. En témoignant contre son “ ex ”, elle pourrait bien révéler encore quelques secrets gênants qui ne concernent pas seulement la vieille histoire des rétrocommissions des années 90, mais des pratiques plus récentes ”. 

Histoire de nous achever tout à fait, l’hebdo — sadique ? ! — nous prévient : côté “ affaires ”, les juges, ces “ petits pois ”, pour reprendre l’expression du président, en ont encore sous le pied… En charge du “ dossier Bettencourt, dépaysé à Bordeaux ”, le juge Jean-Michel Gentil qui, “ contrairement à son patronyme, n’a pas la réputation d’être tendre avec les puissants (…) vient d’entendre pendant douze heures Claire Thiboult, la comptable de Liliane Bettencourt. Dans quelques jours, ce sera le tour d’auditionner sa collègue, la juge Prévost-Desprez ”. Vous savez, l’Isabelle qui a dit qu’on lui a dit qu’on avait remis de l’argent liquide à Nicolas Sarkozy. Vous voulez rire ? C’est Isabelle Prévost-Desprez qui, normalement, indique l’ “ Obs ”, “ aurait dû présider le procès ” de… Thierry Gaubert (l’ex-mari de la princesse, oui — c’est bien, vous suivez), “ mis en examen en 1999 par le juge de Nanterre Richard Pallain pour “ abus de biens sociaux, abus de confiance, escroquerie et exercice illégal de la profession de banquier. Depuis dix ans, l’affaire traîne, note le journal. En 2009, le procureur Courroye, l’ami magistrat du président, avait demandé un non-lieu général, histoire de remettre Gaubert en selle, mais devant le tollé de ses collègues, il a fait machine arrière ”. La coupe est pleine ? Réjouissez-vous : seulement jusqu’à la semaine prochaine.

DSK : TF1 lui dit merci

Hélène, Nicola, Claire, Isabelle… les femmes blessées sont redoutables. Tristane Banon aura-t-elle, elle aussi, sa “ vengeance ” ? Une chose est sûre : à en juger par les réactions des hebdos de ce jeudi, la prestation télévisée de DSK dimanche dernier sur TF1 n’a pas convaincu. “ Derrière les “ confessions ”, comment DSK flingue ”, titre “ VSD ” qui, s’il n’apporte pas d’éléments nouveaux sur le fond, souligne néanmoins “ les approximations ” de Strauss-Kahn “ sur trois sujets : les raisons de l’abandon des charges ; les mensonges de la femme de chambre ; le rapport médical de l’hôpital ”. 

En première ligne, “ L’Express ”, qualifié de “ tabloïd ” par l’ancien patron du FMI, se fend d’une lettre cinglante dans laquelle Christophe Barbier interpelle directement DSK : “ Le vrai sujet d’interrogation n’est pas l’attitude de la presse, c’est la vôtre ”, accuse-t-il. Et d’enfoncer le clou, ironique, mais l’air de rien, dans ses pages “ Immédias ”, avec cette brève : “ Claire Chazal a reçu les félicitations unanimes des dirigeants de TF1, jusqu’au sommet, pour son interview de DSK, dimanche dernier ”. Un beau — gros — tacle.

Sur la même ligne que “ L’Express ”, “ Le Point ” ? Le journal de Franz-Olivier Giesbert note, lui aussi, dans ses pages “ Médias ”, qu’ “ avant le passage de DSK dans son JT qui provoqua un pic d’audience record à 14, 2 millions de téléspectateurs, Claire Chazal accusait un certain retard par rapport à la rentrée dernière. Il manquait 250 000 téléspectateurs à l’appel là où Laurent Delahousse, son concurrent de France 2, avait conquis 400 000 fidèles de plus. Le record de Claire Chazal vient à point ”.

Hollande, héritier de DSK ?

Problème de bouclage ? “ Le Point ” qui avait, pourtant, jusque-là, fait montre d’une réactivité étonnante dans le traitement du "dossier", ne dit rien de plus au sujet de l’interview de DSK. Comme si l’affaire, entendue, était déjà parfaitement obsolète. Plus précisément : chronophage. A quinze jours du premier tour des primaires socialistes, l’hebdo, réaliste ou partisan ?, est passé à autre chose. Plus précisément, à quelqu’un d’autre : François Hollande. 

“ Crise : peut-il mieux faire que Sarkozy ? ”, s’interroge-t-il en couverture. Et de sortir les chiffres d’un sondage commandé tout spécialement à Ipsos, dans lequel il apparaît que 48 % des Français font confiance à François Hollande pour sortir la France de la crise économique, contre 28 % à Nicolas Sarkozy. “ En l’espace de quelques mois, commente le news, le député de la Corrèze a acquis une crédibilité étonnante pour un socialiste, une famille jusqu’alors plutôt taxée d’irresponsabilité… Ecologistes, centristes, frontistes, et bien entendu sympathisants socialistes, il l’emporte dans la plupart des familles. Seuls les sympathisants UMP lui préfèrent le président de la République pour sortir le pays de l’ornière. (…) François Hollande explique ce résultat par sa stratégie de tout miser sur l’économie, son domaine de prédilection. “ On m’accorde de la confiance, observe-t-il,comme celle dont bénéficiait Dominique Strauss-Kahn par les fonctions qu’il occupait au FMI ”. Est-ce parce qu’on les a lues et interviewées ? On ne peut s’empêcher de relier cette phrase au scoop des journalistes Elisabeth Chavelet et Mariana Grépinet, auteurs d’“ Elysée 2012. Les hommes de l’ombre ” (Robert Laffont), dont nous publions aujourd’hui les bonnes feuilles.

Mister Strauss et Dr Kahn

Alors, quoi ? Il n’y aurait donc aucun hebdo pour se fader le décryptage de “ l’interview ” qu’on attendait depuis quatre mois ? Si, un. Devinez qui ? “ Le Nouvel Observateur ”, pardi ! Vous allez dire : “ Quand même, vous l’avez beaucoup cité ”. C’est vrai. Difficile, en même temps, de faire comme si c’était pas lui qui l’avait dit, n’est-ce pas ? Surprise !? Le journal, “ de gôche ”, ne ménage pas particulièrement son ancien cador. Au contraire. 

Signe que le silence — relatif — de “ L’Express ” et du “ Point ” n’a rien à voir avec des questions de bouclage, “ Le Nouvel Observateur ” a trouvé le temps de demander à l’Institut Médiascopie d’étudier la réaction des téléspectateurs “ au plaidoyer de l’ex-patron du FMI ”. Le résultat ? “ Dominique Strauss-Kahn n’a pas réussi, dimanche, à convaincre de son innocence. (…) Qu’il nie toute violence ou acte délictueux, à propos de sa relation avec Nafissatou Diallo ou de celle avec Tristane Banon, peu le croient. Qu’il explique que le soutien précieux apporté par Anne Sinclair tient au fil de son innocence, l’incrédulité domine encore. (…) Mister Strauss n’est pas cru. (…) “ Docteur Kahn ”, en revanche, a conservé toute son autorité, remarque l’hebdo. (…) L’appel à une réaction immédiate de l’Europe (a été) salué par une forte adhésion (7,7/10). (…) L’invitation à “ prendre les pertes de la Grèce ” et à le faire très vite (a été) entendue et approuvée avec une note d’adhésion consensuelle de 7,3/10 ”.

DSK ? Un homme, qui “ ne pense qu’à lui ”

Mister Strauss/Dr Kahn, un partout ? Pas vraiment. “ L’Obs ” le constate : “ DSK a été désigné coupable par le système médiatique américain et mondial avant même que la justice de New York ne se prononce sur son cas. Et l’exposé des faits par l’intéressé dans le plus grand média national n’a pas permis de faire jaillir une version des faits nouvelle et crédible, ni de contrebalancer des mois de lynchage médiatique ”. Et pan, prends ça ! Et puis ça aussi : “ Au cœur d’une tourmente qui lentement s’éloigne, Dominique Strauss-Kahn ne pense qu’à lui. “ Les regrets ”, c’est pour le passé. Pour tenter de se construire un autre futur, dès lors que son avenir avec les Français, a été manqué par sa faute, il n’a, à l’évidence, ni complexes ni retenue vis-à-vis de ceux qui sont restés dans la course. En quelques mots, il renvoie Martine Aubry à son statut de candidate de substitution et François Hollande à celui de champion de second rang. Pas de cadeaux ! Au fond, c’était aussi cela, derrière une contrition de façade sans véritable crédibilité, le message strauss-kahnien. C’est parce qu’il a presque tout perdu qu’il jouera ses dernières cartes avec une rare férocité. Cela prendra du temps ? Sans doute. Mais pour accepter de se livrer, dimanche, à un exercice d’une telle violence, en prenant le risque d’un déni absolu, il faut être animé d’une part de folie. Celle des fauves politiques qui, même au fond du trou, n’avouent rien et ne renoncent jamais ”. Fermez le ban, affaire classée ?

A lire encore

Côté brèves, “ Gergorin et Lahoud n’iront pas en prison grâce à une disposition votée le 24 novembre 2009 ”, Florian Philippot, énarque de 29 ans, s’apprête à diriger la campagne de Marine Le Pen (“ Obs ”). Sur Twitter, la compagne de François Hollande, Valérie Trierweiler, a posté cette phrase de Georges Pompidou : “ Je n’aurais jamais pu assumer les charges de ma fonction si je n’avais pas été heureux en couple ” (“ Le Point ”).

En vrac : “ Palestine, la bataille de l’ONU ”, “ Républicains : le cow-boy contre l’héritier ” sur la bataille, aux US, de Mitt Romney et de Rick Perry, “ Les Y font la révolution au bureau ”, à propos de la “ génération des 20-30 ans nés avec Internet ” qui donnent des sueurs froides aux patrons “ de la génération X ”, alias les 40-50 ans, et le portrait — édifiant — de l’avocat Gilbert Collard (“ Obs ”), à contrebalancer avec celui d’Hervé Témime (“ Challenges ”).

Puisqu’on parle de “ Challenges ”,l’hebdo fait sa couv sur la "Démondialisation : l'illusion ” et démonte la thèse d’Arnaud Montebourg en cinq points.

Dans “ Le Point ”, “ La Chine rachète l’Europe ”, “ L’insolent bonheur des Suédois ” — lucky, them ! —, “ Intégration : les surprises de la méthode hollandaise ” et “ La tour fait sa diva ” sur la tour CMA-CGM de Zaha Hadid à Marseille. 

Dans “ VSD ”, “ Avec le Qatar, le PSG, c’est pas très gay ”, le reportage photo “ Japon : 6 mois après la vague ” et “ Afghanistan : le doc qui fait peur à l’armée ” tourné par deux soldats français “ à l’insu de leur hiérarchie ”, diffusé le 29 septembre sur France 2.

Dans “ L’Express ” qui consacre deux pages au film de Mosco Levi Boucault sur les “ Ex ” des Brigades rouges, programmé le 28 septembre sur Arte : “ Jours tranquilles à Rio ”, “ Hermès/LVMH : du sang sur la soie ” et “ Bavette s’en va-t-en-guerre ”, plaidoyer drôle et consistant des pro-viandes contre les écolos et les végétariens. Par les temps qui courent, on n’a pas trop de protéines !

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