Passaggio Cravatte, des cravates uniques d'un autre temps...<!-- --> | Atlantico.fr
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Chez Passaggio Cravatte, on ne transige pas avec les méthodes traditionnelles centenaires de fabrication.
Chez Passaggio Cravatte, on ne transige pas avec les méthodes traditionnelles centenaires de fabrication.
©DR

Atlantico chic

Hugo Jacomet, éditeur de Parisian Gentleman, continue son étude des fondamentaux de l'élégance masculine. Cette semaine, coup de projecteur sur une jeune maison italienne qui fabrique des cravates.

Hugo Jacomet

Hugo Jacomet

Fondateur et éditeur de "Parisian Gentleman", Hugo Jacomet est une plume reconnue dans le domaine du style masculin.

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Gentlemen,

les plus avisés d’entre vous ont sans doute déjà entendu parler de la jeune maison Passaggio Cravatte, installée à proximité de Milan et dirigée par les (très) jeunes entrepreneurs Gianni Cerutti et Martha Passaggio, notamment chez mon confrère et ami Simon Crompton (Permanent Style, The Rake On Line) qui est, lui aussi, devenu un fervent supporter de cette jeune maison particulièrement prometteuse.

La taille de cette maison microscopique, produisant des cravates et des foulards exclusivement sur mesure, est (et restera sans doute longtemps) inversement proportionnelle à la qualité de fabrication quasi surnaturelle, aux matières exceptionnelles et aux savoir-faire d’un autre temps développés dans cet atelier qui n’a sans doute pas fini de faire parler de lui.

J’ai d’ailleurs récemment découvert que Riccardo Freccia Bestetti, l’un des bottiers italiens que nous soutenons sans réserve sur Parisian Gentleman, et Gianni Cerutti étaient d’excellents amis… Serions-nous donc tombés par inadvertance (ou par chance) sur un « nid » de jeunes génies transalpins proposant, chacun dans leur discipline, des produits parmi les plus exclusifs et les plus typés au monde ?

Ce qui est sûr, c’est que chez Passaggio Cravatte (comme chez Bestetti d’ailleurs), on ne transige pas avec les méthodes traditionnelles centenaires de fabrication des cravates ce qui, vous en conviendrez, est un heureux paradoxe lorsque l’on sait que Gianni n’est âgé que de 25 ans.

Sans entrer dans trop de détails techniques – car la cravate, un objet de prime abord relativement « simple », est en effet une pièce du vestiaire masculin qui peut s’avérer extrêmement complexe à fabriquer lorsque l’on parle de ce niveau de produits – la jeune maison italienne se distingue nettement de toutes les maisons que nous connaissions jusqu’ici et ce, à maints égards.

Tout d’abord, ainsi qu’aime l’expliquer le très volubile Gianni, toutes les cravates sont réalisées ici dans les règles de l’art, ce qui veut dire que la maison ne propose pas, par exemple, de « fausses » cravates 7 plis (qui sont en réalité des 4 plis) comme la plupart des maisons (même les plus grandes), mais des 7 plis réalisées à la main (pliées sept fois donc) comme il y a cent ans.

C’est que qu’il appelle les « 7 plis à l’ancienne » sur lesquelles même les ourlets sont roulottés à la main ce qui est, à ma connaissance, unique au monde hormis sur les mouchoirs et pochettes de la maison française Simonnot-Godard, et qui sont livrées, la plupart du temps, sans doublure ni triplure (ces pièces rigides, en toile de laine ou de coton pour les produits de bonne qualité, que l'on place dans la cravate pour lui donner une tenue)… La maison propose donc une gamme complète de cravates TRES haut de gamme, dans des tissus anciens très rares, dont voici quelques exemples ci-dessous.

Il est à noter que la maison transalpine propose également des modèles encore plus exclusifs destinés à une clientèle de puristes comme :

- Les modèles classiques ainsi que les 4, 6 et 7 plis, mais réalisés avec DEUX pièces de soie au lieu de trois…

- Et pour aller au bout de la beauté du geste (!), des modèles d’exception réalisés à partir d’une seule pièce de soie.

Une telle cravate peut être considérée comme ce qui se fait de plus luxueux en terme de fabrication car elle requiert une pièce de tissu (soie, cachemire) de 1 mètre par 1,60 mètres alors qu’une cravate fabriquée avec 3 pièces de tissu ne requiert « qu’une » pièce de 1 mètre par 70 cm…

D’ailleurs cette « Rolls de la cravate sur mesure » n’est pas très facile à photographier, car en réalité, le seul « détail » qui fait toute la différence est l’absence totale de couture, comme vous pouvez le voir sur la prise de vue ci-dessous (la cravate en question étant, vous l’aurez compris, le modèle marron situé en dessous, sans aucune couture). Du grand art(isanat) !

Ensuite Passaggio Cravatte se distingue vraiment par un choix de tissu particulièrement exclusif divisé en deux « groupes » :

- D’authentiques tissus « vintage » vieux de 40 à 50 ans en quantités évidemment très limitées (deux ou trois cravates possibles maximum par tissu).

- Des ré-éditions de motifs anciens (notamment des motifs militaires britanniques des années 30) re-tissés avec de la soie moderne mais avec les mêmes trames qu’à l’époque.

Et lorsque que vous apprendrez que les tarifs pratiqués par cette prodigieuse maison sont, pour la plupart, égaux ou même inférieurs à la grande majorité des cravates proposées par les grandes maisons de prêt-à-porter, je pense que bon nombre d’entre vous céderont, comme je l’ai fait avec beaucoup de bonheur, à la tentation de se faire réaliser une ou deux cravates sur mesure chez Passaggio Cravatte. Evidemment, comme nous sommes ici dans le monde du strict sur-mesure, il vous faudra compter un bon mois d’attente entre votre choix de tissu et de type de cravate et la livraison, mais je vous assure que votre patience sera amplement récompensée.

Du très beau travail, des prestations très haut de gamme, des tarifs étonnamment placés et une jeune maison artisanale que nous allons désormais suivre de très près !

Cheers, HUGO

Articlé publié sur atlantico le 07/12/2012

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