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Un cabinet noir fouillerait illégalement les archives de Nicolas Sarkozy, l'Elysée dément
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Enquête

L'information est révélée par "Valeurs Actuelles" dans son numéro du 1er novembre.

L’Élysée dispose-t-elle d'un "cabinet noir" pour enquêter illégalement sur Nicolas Sarkozy et les affaires qui l'ont touché de près ? Selon Valeurs Actuelles, qui révèle l'information dans son numéro du 1er novembre, une cellule serait chargée de fouiller dans les archives de l'ancien président de la République. Une procédure totalement hors-la-loi. C'est Bernard Muenkel, l'ancien chef du service des télécommunications et de l'informatique de l'Élysée, qui détaille l'affaire.

Il raconte comment il a été convoqué dans le bureau d'Eric Bio-Farina, commandant militaire de l'Élysée, afin d'effectuer des recherches dans les archives de Nicolas Sarkozy pour retrouver trace, entre autres, de documents ayant trait à Bernard Tapie et de l'arbitrage dont il a bénéficié. Les noms de Jean-Louis Borloo, Christine Lagarde et des juges Bredin, Mazeaud et Estoup sont notamment cités. Or, comme le raconte Bernard Muenkel, seul l'ancien chef de l'Etat a accès à de tels documents, censés être remis au service des archives de l'Élysée.

Muenkel, qui ira remettre le disque dur aux archives afin que personne n'y ait accès, recevra, selon lui, à plusieurs reprises l'ordre de violer la loi mais signifiera son désaccord. Une situation qui l'amènera à perdre son emploi et à être rétrogradé pour devenir "adjoint de lui-même". Il explique : "Au début, j’avais proposé une transaction de trois mois plus mes congés pour partir et trouver un autre travail. Ils ont laissé traîner les choses et n’ont pas voulu me licencier parce que l’affaire était trop proche de la punition. Ils m’ont alors donné un petit bureau et une fausse mission : répertorier l’ensemble des prises réseau dans tous les bureaux de la présidence et faire des propositions de travaux…"

Son remplaçant se verra confier la même mission à propos d'autres affaires tandis qu'il finira par démissionner - il y a une semaine. L'Élysée n'a, pour le moment, pas réagi à la divulgation de cette information. C'est la deuxième fois que Valeurs Actuelles publie une enquête sur le sujet. C'est la diffusion du premier article, paru le 4 juillet dernier, qui a amené Bernard Muenkel à témoigner pour le journal.

Ce mercredi midi, la présidence française a démenti les informations de Valeurs actuelles quiaffirme donc qu'une cellule a été créée à l'Elysée pour fouiller les archives de Nicolas Sarkozy. "La présidence de la République n'a fait qu'exécuter les réquisitions adressées par les juges d'instruction et par le Conseil constitutionnel. En aucun cas elle n'est allée au-delà des demandes des juges" dit le communiqué. 

Lu sur Valeurs Actuelles

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