Montebourg : il dévoile ses ambitions présidentielles dans un entretien au "Monde"<!-- --> | Atlantico.fr
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Arnaud Montebourg, dans une interview au magazine du Monde, assume son franc-parler
Arnaud Montebourg, dans une interview au magazine du Monde, assume son franc-parler
©Reuters

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Le ministre du Redressement productif a accordé une interview au magazine du Monde, dans laquelle il s’exprime en toute franchise.

"La présidentielle est la seule élection à laquelle j'envisage de me représenter un jour". Au moins, il ne pourra pas être reproché au ministre du Redressement productif de manier la langue de bois. Dans cette interview accordée au magazine du Monde, Arnaud Montebourg assure qu’il en a "marre des élections (…) Après le ministère, j'arrête la politique, en tout cas comme une carrière".

L’avocat de formation, député de Saône-et-Loire de 1997 à 2012 qui ne s’est pas représenté aux dernières législatives en raison de sa nomination à la tête du ministère du Redressement productif, était arrivé troisième de la primaire du PS pour la présidentielle, derrière François Hollande et Martine Aubry. Dans son fief de Saône-et-Loire, à sa dernière réélection, il n’avait recueilli qu’un peu plus de 50% de voix. Ces "échecs" l’ont-ils dégouté à ce point des scrutins ? Si Arnaud Montebourg remporte un jour la plus grande élection du pays, il y a fort à parier que la France passerait à la VIe République, dont il est un farouche partisan.

Dans l’entretien,le ministre revient sur ses relations, parfois tumultueuses, avec le Premier ministre Jean-Marc Ayrault. "C'est mon taulier, on s'entend bien, même si l'on n'est pas d'accord sur tout", affirme-t-il. A ce sujet, il n’a guère goûté que certains accrochages soient rendus publics par le premier ministre lui-même, qui avait confirmé les propos du ministre l'accusant de gérer la France "comme le conseil municipal de Nantes" : "ce sont des propos privés, je ne les commente pas. Ayrault n'aurait jamais dû avouer que je lui avais dit ça, je l'ai engueulé d'ailleurs", affirme le ministre du Redressement productif.

"Parfois on m'appelle le ministre du 'dressement productif"

Le franc-parler est en tout cas assumé, ce qui lui a valu plusieurs recadrages au sein du gouvernement. L’échange musclé avec Pierre Moscovici par exemple : "Il y a deux patrons à Bercy. On a reconstitué un ministère de l'Industrie. Il ne faut pas laisser l'économie à la direction du Trésor, il faudra qu'il s'y fasse". Enfin, Arnaud Montebourgest revenu également sur le dossier Mittal, qu'il présente comme un succès face à l'industriel. "Mittal, je lui en ai mis une; depuis, il fait moins le malin", se réjouit-il.

Pour conclure, l’homme revendique son côté séducteur : "Je ne sais pas si je peux le dire, c'est un peu sexuel, mais parfois on m'appelle le ministre du ‘dressement reproductif", ironise-t-il. Audrey Pulvar, son ex-compagne, appréciera.

Lu sur le Lab d'Europe 1

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