NKM : la "tueuse" de l'UMP dénonce le sexisme de la classe politique

"Je suis une tueuse. Tout le monde est un tueur en politique. Certains savent comment tirer, d'autres non. Certains font ça en face, la majorité le fait dans le dos. Je fais ça de face." Dixit NKM. La candidate UMP à la mairie de Paris a accordé un entretien à la chaîne américaine NBC, repéré par Le Lab d'Europe 1. La députée de l'Essonne s'y présente comme une machine de guerre, prête à en découdre avec ses opposants. Ceux de gauche, mais aussi au sein de son parti. "Je dis en face ce que je pense des gens", dit-elle. Une façon de faire qui "a parfois été un problème dans [s]a vie politique".

Jongler entre vie de famille et carrière politique n'est pas toujours simple en France confie NKM : "J'ai deux enfants, [...] à chaque grossesse, j'ai perdu une opportunité de devenir ministre". "Les deux fois, des hommes m'ont appelé - le président de la République (Jacques Chirac) et la deuxième fois le Premier ministre (François Fillon) - et ils m'ont dit 'bon, tu ne seras pas ministre puisque tu es enceinte'", raconte-t-elle. Et d'ajouter : "Je ne suis pas sûre que ce soit la seule raison pour m'écarter. Mais à leurs yeux, c'était une bonne raison en tout cas".

Autre cible de la députée de droite : Dominique Strauss-Kahn. Selon elle, l'ancien patron du FMI représente "le type d'hommes contre lequel les femmes de mon âge doivent se battre pour que les femmes de 20 ans n'aient pas de problème". "Je sais bien comment jeter ce genre d'hommes."

Interrogée sur sa volonté de devenir présidente de la République, NKM assure que "[s]on obsession aujourd'hui est la bataille de Paris". Elle rappelle toutefois que "les politiciens qui disent ne pas avoir d'ambition sont un peu ridicules".