Zapping politique du jour : Didier Migaud, Barnier, Mamère... Tout ce qu'il faut retenir

La phrase du jour : Noël Mamère, député vert, dans Libération

"Je trouve hypocrite de reporter la limitation de cumul en 2017. Pour moi, c'est l'illustration de la méthode Hollande : Je tiens mon engagement mais le changement, c'est pour demain".

La vidéo du jour : Fleur Pellerin, ministre en charge des PME et de l’Économie numérique, sur RMC

Pellerin: "rien n'est arbitré" sur la taxe sur les Smartphones et les tablettes - 28/06by BFMTV

L'essentiel de ce vendredi matin

Didier Migaud, président de la Cour des comptes, sur Europe 1

Le rapport ? "La situation de la France n'est pas bonne. Il y a eu un effort. La France a consenti à des efforts mais ils doivent désormais porter sur la dépense. Compte tenu du niveau d'endettement, nous avons une sensibilité à l'évolution des taux d'intérêts. Il est nécessaire de respecter les engagements. 

"A partir des informations qui sont les nôtres, nous avons estimé que le 3,7% ne serait pas respecté. Nous serons davantage autour des 4%. Le déficit sera autour de 80 milliards. La Cour fait toujours une analyse objective. Elle dit ce qu'elle voit. Elle n'a pas de pouvoirs de décision".

"Tout le monde doit contribuer à l'effort. C'est le souci des collectivités locales, de l'Etat, de tous".

Pistes d'économie ? "Le gouvernement a pris un engagement pour maîtriser la masse salariale. Si le gouvernement veut avoir une gestion dynamique, c'est à dire de ne pas geler le point des salaires , il faut aborder certaines questions dont les aides, le temps de travail des fonctionnaires ou leurs retraites".

"Il faut freiner les dépenses. L'Allemagne a réussi à le faire, nous devons être capable de le faire. Il est faut expliquer aux citoyens ce qu'il faut faire. Nos dettes sont des dépenses courantes de fonctionnement".

Michel Barnier, commissaire européen, sur RTL

La distance entre la France et l'Europe ? "Je fais la différence entre les dires de ministres et ce que fait le président de la République. Certains trouvent commodes de se défausser sur l'Europe. Certes, il y a des crises, des menaces mais nous devons les affronter ensemble. (...) Je connais les faiblesses de Bruxelles et nous avons l'intention de les changer. Il faut de l'ordre, de la morale, ce changement est en cours. Il est nécessaire d'expliquer ce changement". 

"Tous ceux qui attaquent l'Europe, affaiblissent la France. Notre pays a des faiblesses, Bruxelles n'y est pour rien. Il faut regarder lucidement d'où viennent nos faiblesses. La France est en récession. Le travail de Bruxelles est ingrat mais nous sommes là pour faire respecter un équilibre général".

"La France a devant elle deux années de réformes pas de répit. Le gouvernement doit avoir le courage de faire des réformes. Et si elles sont faites, l'opposition doit les soutenir. (...) Il faut aussi prendre l'Allemagne en exemple. Notre pays doit avancer. Mais ce qu'il faut retenir c'est que la France et l'Europe vont ensemble".