Mort de Clément Méric : le juge d’instruction écarte la qualification d’homicide volontaire<!-- --> | Atlantico.fr
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Plusieurs milliers de personnes ont défilé à Paris en hommage au jeune Clément Méric.
Plusieurs milliers de personnes ont défilé à Paris en hommage au jeune Clément Méric.
©Reuters

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Contrairement à l’avis du parquet, le juge d'instruction qui a mis en examen Esteban Morillo a estimé qu'il n'avait pas eu l'intention de tuer Clément Méric mercredi lors de la rixe mortelle.

Le juge d’instruction et le parquet ne sont pas du même avis. Alors que le parquet a ouvert samedi une information judiciaire pour "homicide volontaire" contre Esteban Morillo, auteur présumé des coups mortels portés au jeune Clément Méric, le juge d’instruction a mis le skinhead en examen pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Le jeune homme âgé de 20 ans soupçonné d’avoir tué le jeune militant d’extrême gauche a donc été placé en détention provisoire samedi.

Trois autres hommes âgés de 19, 23 et 25 ans ont également été mis en examen mais pour violences volontaires en réunion. Une femme âgée de 32 ans a quant à elle été mis en examen pour complicité de violences en réunion. Katia a en effet appelé des amis en renforts, dont son compagnon Esteban, après que le groupe de la victime ait selon certains témoins  "objectifs", dont un vigile de magasin, prévenu les skinheads qu’ils seraient attendus à la sortie de la vente privée Fred Perry dans le quartier Saint-Lazare à Paris. La bagarre éclate alors lorsque les skinheads sortent dans la rue. Le procureur de Paris assure ne pas avoir d’éléments pour déterminer lequel des deux camps a porté les premiers coups. Point crucial de l’enquête puisque les jeunes d’extrême droite assure avoir agi en légitime défense.

Le procureur de Paris a par ailleurs indiqué lors d’une conférence de presse samedi qu’il existait plusieurs éléments concordants pour suspecter Esteban Morillo d’avoir voulu donner la mort à Clément Méric. Parmi ces éléments : le témoignage de témoins assurant l’utilisation d’un poing américain lors de la bagarre par le skinhead et la perquisition chez le jeune homme de deux poings américains. S’il reconnaît avoir porté deux coups à Clément Méric, l’accusé nie avoir utilisé un poing américain. L’autopsie n’a d’ailleurs pas pu confirmer que Clément Méric était décédé suite à des coups portés avec un poing américain et révèle seulement que la mort du jeune homme est due "aux traumatismes crâniens faciaux qui ont été occasionnés par les coups de poings".

Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblés samedi à Paris, Toulouse, Limoges mais également Nantes pour rendre hommage à la victime. En marge de la manifestation à Nantes, trois policiers ont été légèrement blessés tandis que deux hommes ont été interpellés.

Lu sur Le Figaro

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