Corse : Le FLNC pense reprendre les armes, Manuel Valls dénonce toujours la "mafia" sur l’île<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
France
Corse : Le FLNC pense reprendre les armes, Manuel Valls dénonce toujours la "mafia" sur l’île
©Flickr / Le Jhe

Île de beauté

Le mouvement armé nationaliste dénonce le "chaos" qui règne sur l'île et reproche à la France de nier "ses responsabilités dans ce chaos".

Le Front de libération nationale de la Corse (FLNC) a menacé ce mardi de reprendre les armes, au moment où le ministre de l'intérieur, Manuel Valls, est en visite dans l'île.

"Nous reprendrons les armes pour que la France reconnaisse nos droits nationaux", déclare l'organisation dans un communiqué de 6 pages envoyé à la rédaction de France Bleu RCFM (Radio Corse Frequenza Mora), qui fustige "l'attitude ultra jacobine de la France".

Ce communiqué ajoute que "la situation éminemment grave de la Corse" amène le FLNC prendre position". "Jamais, souligne-t-il, nous n'avons connu un tel chaos" sur le plan économique, social, de la violence, de la drogue, etc. Le FLNC considère que que les élus traditionnels, "pour la plupart spectateurs ou complices [...]ont créé cette situation en partenariat avec l'Etat français en instaurant le clientélisme, le népotisme et la concussion comme socle de leur pouvoirpolitique". La France, qui "nie ses responsabilités dans ce chaos", reste selon les indépendantistes "un état colonisateur". Le FLNC a revendiqué l'année dernière des dizaines d'attentats contre des résidences secondaires et des enseignes de la grande distribution.

Au même moment, Manuel Valls effectue depuis lundi une visite de deux jours sur l'île de beauté.Une visite perçue d'un assez mauvais œil par les élus locaux, toujours émus par les déclarations d'avril dernier du ministre de l'Intérieur. Au lendemain de l'assassinat de Jean-Luc Chiappini, fin avril,  Manuel Valls avait jugé que "cette violence (était) profondément enracinée depuis des décennies dans la culture corse".

"Il ne connaît rien à l'histoire du peuple corse", regrettait Jean-Toussaint Morganti, maire d'Ogliastro interrogé par BFM TV lundi, à la sortie d'une rencontre entre Manuel Valls et les associations de maires de Corse. Le leader nationaliste, Edmond Simeoni, invité de RTL mardi, est allé jusqu'à accuser le ministre de l'Intérieur de "racisme".

Mais le ministre persiste et signe. Ce mardi, Manuel Valls a à nouveau dénoncé la "mafia" qui sévit sur l'île de Beauté. "Être maire en Corse, c'est plus difficile qu'ailleurs", a-t-il affirmé devant la presse affirmant qu'ils subissent "des pressions mafieuses", précisant que "quinze personnalités sont protégées dans l'île".


Manuel Valls appelle les Corses à la mobilisation "contre les mafias" – 04/06by BFMTV

Lu sur Le Monde.fr

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !