Corse : la sécurité au centre du déplacement de Manuel Valls <!-- --> | Atlantico.fr
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Manuel Valls se rend lundi et mardi en Corse
Manuel Valls se rend lundi et mardi en Corse
©Reuters

Face aux violences

Le ministre de l'Intérieur se rend sur l'île de Beauté pour la troisième fois lundi et mardi afin, entre autres, d'évoquer les problèmes de violences.

Cela devient une habitude. En un an, Manuel Valls va effectuer son troisième déplacement en Corse. Le ministre de l'Intérieur est attendu ce lundi pour une visite de deux jours. Au programme de son déplacement : l'économie et la sécurité de l'île de Beauté. Mais ce voyage ne devrait pas être de tout repos pour le résident de la place Beauvau. En effet, ses récentes déclarations évoquant une violence "enracinée dans la culture" locale ont suscité de vives réactions sur l'île.

Ainsi, le député UMP Laurent Marcangeli a déjà prévenu qu'il ne se rendrait pas à la rencontre prévue avec les élus à Ajaccio, réclamant "des excuses". La région "a très mal vécu ces propos", avait dit le parlementaire à l'Assemblée nationale le 21 mai, s'attirant une vive réplique du ministre : "Oui en Corse, il y a une violence ! Oui en Corse, il y a plus d'armes par habitant que dans le reste du pays ! Oui en Corse le taux d'assassinats est plus élevé qu'en Sicile ! Oui en Corse, il y a des gens qui ne veulent pas parler parce qu'ils ont peur !"

Aux élus mais aussi à la population, Manuel Valls devrait toutefois répéter le message envoyé depuis son arrivée place Beauvau : "Ouvrez les yeux, parlez et soutenez la politique du gouvernement pour mettre fin à la violence et à la mafia en Corse !". Une "mafia" qui "gangrène la Corse", une violence qui "affecte (son) développement économique et social" selon lui. Le ministre signera d'ailleurs la troisième tranche de 537 millions d'euros du plan exceptionnel d'investissement (PEI) entamé en 2003, d'un montant global de deux milliards d'euros sur 15 ans, pour financer des infrastructures, des services collectifs et mettre en valeur l'espace régional.

Mais durant sa visite, à Bastia et Ajaccio, Manuel Valls sera surtout ramené à sa condition d'homme de Beauvau. Car vendredi, un homme considéré comme proche du "milieu" a été abattu. Il s'agit déjà du 11e homicide de l'année sur cette île de 310 000 habitants. En 2012, 19 homicides avaient été comptabilisés, dont ceux de notables comme l'avocat Antoine Sollacaro ou le président de la chambre de commerce et d'industrie d'Ajaccio Jacques Nacer. Cependant, il n'y a pas que le banditisme susceptible de préoccuper Manuel Valls. L'interpellation de plusieurs hommes dans une enquête sur un attentat contre la sous-préfecture de Corte (Haute-Corse) a provoqué deux soirs de violences cette semaine à Bastia.

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