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Vu de Londres Ségolène Royal est de retour et... François Hollande a un problème
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Comeback

Pour le quotidien britannique The Guardian, l'ambition de Ségolène Royal est claire : revenir sur le devant de la scène politique. Au risque d'être une épine dans le pied du président de la République...

"Les politiques français jettent rarement l'éponge, même après la plus écrasante et humiliante défaite", affirme le Guardian dans un article publié ce samedi. Pour le quotidien britannique, c'est le cas de Ségolène Royal. La candidate malheureuse à la primaire socialiste pour la présidentielle de 2012 a en effet refait surface ("emerged") cette semaine pour faire la promotion de son livre "Cette belle idée du courage". Et qu'on se le dise, "elle est à la recherche d'un poste au sein du gouvernment", affirme le Guardian.

Pour François Hollande, qui doit affronter de plein fouet la récession, la hausse du chômage et une chute ininterrompue dans les enquêtes d'opinion, la priorité est de prouver aux Français qu'il y a bien un "pilote dans l'avion", poursuit le quotidien. Et pour atteindre cet objectif, il se pourrait bien que Ségolène Royal soit une véritable épine dans le pied présidentiel.

Obtenir un poste de ministre, mais où ? Et surtout, quand ? Lors de sa conférence de presse qui s'est tenue jeudi, le président de la République a clairement renvoyé un éventuel remaniement à plus tard : "Est-ce qu'il y aura un jour un remaniement ? Un jour ? C'est possible, mais ce n'est pas aujourd'hui, et ce n'est pas maintenant, et ce n'est pas d'actualité", a-t-il indiqué, en réponse à une question sur le ministère de l'Economie, jugé pléthorique.

Dans un entretien au Monde daté du lundi 13 mai, Ségolène Royal avait déclaré de son côté : "Il faut toujours être dans le mouvement, surtout quand il y a l'attente d'un nouveau souffle. Et puis, ce n'est un mystère pour personne qu'il y a des domaines où une restructuration est nécessaire, comme par exemple la vaste galaxie de Bercy". Un ministère tenu par Pierre Moscovici, qui disait en 2008 : "Il y a des gens qui détestent Ségolène Royal, même au sein du parti socialiste". Ambiance.

Le "problème Ségolène" est d'autant plus compliqué qu'il n’est pas seulement politique mais aussi personnel, explique le Guardian. Et de rappeler le fameux épisode du tweet de Valérie Trierweiler lors des dernières législatives, lorsque la Première dame avait affiché son soutien clair pour le rival de Ségolène Royal, Olivier Falorni.

Invitée sur le plateau de C à Vous, mercredi 15 mai, sur France 5, Ségolène Royal a d'ailleurs déclaré avoir pardonné Valérie Trierweiler, mais sans avoir oublié : "Vous savez, dans la vie quand on est trahie, quand on vous fait du mal, gratuitement en plus, quand c'est féroce, quand c'est violent, si l'on veut survivre il faut pardonner. Mais le pardon c'est une chose, l'oubli c'est autre chose", a confié la présidente de la région Poitou-Charentes.

En Janvier, Ségolène Royal a bien été nommée vice-président de la Banquepubliqued'investissement. Lemagazine VSDavait d'ailleurs titré ce sujet "Opération comeback", maispeu après,elles'est brouillée avecle président dela BPI, Nicolas Dufourcq. Leur relationest maintenant décrite comme"compliquée".

Ségolène Royal est donc de retour. Mais pour aller où ? s'interroge encore le Guardian par l’intermédiaire de Marianne. "Au moindre battement de cils de sa part, la machine à fantasmes socialiste se met en branle : 'Elle veut une place, c’est sûr. Mais quelle place ?' répètent-ils en boucle", explique l'hebdomadaire qui ajoute : "Royal est utile. Très utile. Même si beaucoup la trouve toujours aussi 'insupportable'. D’abord parce que les critiques qu’elle formule sur la gauche au pouvoir depuis qu’a débuté la promotion de son livre sont follement justes. Au congrès de Toulouse du PS, déjà, elle avait su pointer du doigt les manquements du gouvernement et du chef de l’Etat". Trop ?

Lu sur The Guardian

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