Hadopi : bilan très défavorable pour la loi anti-téléchargement<!-- --> | Atlantico.fr
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Pour chaque euro de subvention qu'elle reçoit la Hadopi en dépense 1,07.
Pour chaque euro de subvention qu'elle reçoit la Hadopi en dépense 1,07.
©Reuters

Epic fail

Près de quatre ans après son lancement, la Haute autorité affiche des résultats peu convaincants : le marché de la musique a ainsi chuté de 4,4% en 2012

En juin 2009, la loi Hadopi était votée en grande pompe. Cette nouvelle législation et la Haute Autorité pour la Diffusion des Œuvres et la Protection des droits sur Internet qu'elle créait étaient sensées mettre un terme au téléchargement illégal et renforcer le marché légal. Quatre ans plus tard, le bilan est plus que mitigé. Selon les informations du site spécialisé PC Inpact, la Hadopi est loin d’être rentable. Elle est même déficitaire puisque pour un euro de subvention du ministère de la Culture, la Haute autorité en dépense... 1,07. En 2013, la Hadopi a été subventionnée à hauteur de 8 427 600 euros (contre 11 millions d’euros en 2012, soit une baisse de 23,4 %).

Et ces dépenses ne riment pas avec efficacité. Ainsi comme le montre le site spécialisé Numérama, les conséquences de la loi Hadopi sur les marchés culturels (musique, vidéo, cinéma) sont invisibles, malgré les 1,7 million de messages envoyés depuis octobre 2010. En 2012, le marché de la musique a enregistré une chute en France de 4,4 %, à 589,7 millions d'euros. L’Hexagone est d’ailleurs en retard par rapport au reste du monde pour ce qui est de l’achat de musique sur Internet : le numérique ne représentait en France que 25 % du marché musical en 2012, contre 35 % à l'échelle mondiale. 

Au rayon vidéo, les ventes de DVD et Blu-Ray ont baissé de 8,7 % en volume, du côté de la vidéo à la demande, le marché a baissé en France de 16,9 % en nombre de locations, et de 10 % en valeur. Enfin les salles de cinéma non plus ne bénéficient pas d'un "effet Hadopi". Sur les 12 derniers mois, le CNC enregistre une baisse de 11,1 % des entrées en salle.

Peut-être que le rapport Lescure publié le 13 mai apportera des nouveautés sur l'avenir de Hadopi ? En tout cas pour le moment, mal adaptée aux nouvelles formes de téléchargement (en particulier le Direct download qui est en-dehors de sa juridiction) et peut-être aussi mal expliquée aux Français (en particulier les vertus du téléchargement légal), la Hadopi est un échec, ou bien, comme l'on dit sur Internet, un epic fail.

Lu sur Numérama

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