Claude Guéant : prêt à produire devant la justice "les pièces justificatives" du versement de 500 000 euros<!-- --> | Atlantico.fr
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Claude Guéant affirme que ses primes étaient connues des services fiscaux.
Claude Guéant affirme que ses primes étaient connues des services fiscaux.
©Reuters

Explications

Selon le Canard enchainé, un virement suspect a été découvert sur le compte de l'ancien ministre de l'Intérieur. Alors que le PS soupçonne "une possible affaire d'Etat", Claude Guéant s'est expliqué ce mardi soir lors du JT de David Pujadas.

Claude Guéant traverse une mauvaise passe médiatique, suite aux révélations du Canard enchainé qui affirme qu'un versement suspect de 500 000 euros à été découvert sur le compte de l'ancien ministre. Ce dernier a affirmé que cette somme s'expliquait par la vente de deux tableaux, mais cette explication ne convainc pas tous les experts, dont certains assurent que les tableaux en question ne valent pas ce prix. L'ancien directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy était ce mardi soir sur le plateau du 20 h de France 2 pour éclaircir la situation.

Interrogé au sujet du virement de 500 000 euros, Claude Guéant a réaffirmé que ce versement provenait de la vente de deux tableau. Si les experts notent que l'argument de la vente de tableau est un grand classique afin de camoufler un blanchiment d'argent, Claude Guéant assure posséder "les pièces justificatives" et se tenir prêt à les produire à la justice.

Au sujet du prix de ces tableaux, David Pujadas a rappelé que la société Art Price, qui fait autorité, avait estimé les œuvres à 41 000 euros, prix très éloigné de leur prix de vente, de 160 000 euros. Mais l'ancien directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy a affirmé qu'il existait d'autres document provenant de la même société et donnant des évaluations différentes : "le taux moyen est de 160 000, 170 000 euros", a-t-il précisé. Il a cependant reconnu qu'il n'avait "pas fait une mauvaise affaire".

Concernant le traitement de cette affaire, Claude Guéant a fustigé la violation du secret de l'instruction, visant selon lui a lui "faire du tort". Il a également critiqué les médias et leur dérive consistant à s'introduire dans la vie privée.

Concernant les sommes en liquide découvertes à son domicile, Claude Guéant a réaffirmé qu'il s'agissait de primes de cabinet dont il a bénéficié au ministère de l'Intérieur. Ces primes étaient monnaie courant, selon Claude Guéant, pour qui Roselyne Bachelot et Daniel Vaillant, l'ancien ministre de l'Intérieur sous Lionel Jospin, se trompent en affirmant que cette pratique avait disparue à l'époque.

Il s'agissait du "régime" spécifique au ministère de l'Intérieur, ou les primes de cabinet "faisaient partie d'un ensemble", "plusieurs milliers de personnes" étant alignés sur ce système à l'époque, selon l'ancien préfet. Ce système existait au vu et au su de tous, avec une parfaite connaissance des services fiscaux", selon Claude Guéant. Pourtant, si Roselyne Bachelot n'a jamais travaillé au ministère de l'Intérieur, Daniel Vaillant a été ministre de l'Intérieur et à ce titre devrait être au fait du "système" de rémunération.

Ces découvertes mettant en cause Claude Guéant ont été faites dans le cadre de l’enquête sur un possible financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007, elles alourdissent donc les soupçons de financement occulte qui pesaient déjà sur cette campagne.

Le Parti socialiste a envisagé ce mardi l'hypothèse d'une "affaire d'Etat"."Les faits (...) sont d'une extrême gravité", écrit Eduardo Rihan-Cypel, porte-parole du PS, sans pourtant établir un lien avec un éventuel financement libyen. "Si l'enquête judiciaire vient confirmer la nature frauduleuse et la provenance douteuse de ces sommes d'argent, nous serons alors en présence d'une véritable affaire d'Etat", poursuit-il, estimant qu'il "serait alors légitime de s'interroger sur le rôle de Nicolas Sarkozy dans cette affaire".

Lu sur France 2.fr

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