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Les Français divisés 
comme l'UMP
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Elections cantonales

Un sondage indique que 40% des électeurs estiment que le parti majoritaire ne doit pas donner de consigne de vote.

[Mise à jour le 24/03 à 06h30]

Selon un sondage Harris Interactive pour Le Parisien, 44% des personnes interrogées voient d'un bon oeil les appels de l'UMP à votre pour le PS en cas de duel avec le Front National. Ils sont 40% à n'attendre aucune consigne, et 9% à vouloir une consigne pour voter FN. 

Par ailleurs, 41% des sondés pensent que l'élection d'un candidat de gauche serait "plutôt une bonne chose". La droite recueille 20% de bons sentiments, et le FN 14%.

[Mise à jour le 23/03 à 16h45]

Dominique de Villepin estime qu'une "digue a sauté" à l'UMP en ce qui concerne le FN. L'ancien Premier ministre récuse la stratégie du "ni-ni" privilégiée par Nicolas Sarkozy et Jean-François Copé.

A en croire un sondage IFOP réalisé entre lundi et mardi, près de 77 % des Français approuvent la position de l'UMP sur les consignes de vote pour le second tour des cantonales, ni PS ni FN.

Sur Europe 1, Marine Le Pen exclut tout soutien à des candidats UMP. "Je ne veux pas m'allier avec eux", a-t-elle expliqué.

[Mise à jour le 23/03 à 06h13]

"Dans le cas particulier des six cantons girondins où se joue un duel Front National/Parti Socialiste, je recommande de voter pour le candidat républicain". C'est en ces termes qu'Alain Juppé s'est distingué de la ligne du "ni Front National, ni Front républicain" car, "si le FN a changé de visage, il n'a pas changé d'idées", écrit le maire de Bordeaux dans un communiqué de la mairie.

Roselyne Bachelot, ministre des Solidarités et proche de François Fillon, a adopté la même position : "En cas de duel PS/Front National, mon vote sera clair : ce sera un vote pour le PS. Si c'est un vote FN/autre gauche, on peut être amené à voter blanc ou à s'abstenir", a t-elle déclaré sur RTL. Martin Hirsch a plaidé la même chose sur France Info, jugeant "choquant qu'on abaisse les barrières avec le Front National".

La gauche, de son côté, ,n'apparaît pas si unie que cela. Si Martine Aubry et Cécile Duflot effectuent ce mercredi un déplacement commun (symboliquement dans la Sarthe qui pourrait basculer), des candidats "Europe Ecologie" se sont maintenus dans 30 cantons face à des candidats de gauche, dont 7 appartiennent au parti de Jean-Luc Mélenchon. Cette attitude a fait dire au chef du Parti de Gauche sur Europe 1 : "Vous devez tous vous désister en faveur de celui qui est arrivé en tête. C'est ou ça ou la guerre civile, ou les élections démocratiques tranquilles et fermes, ou alors on se met des gifles".

[Mise à jour le 22/03 à 18h58]

Les députés UMP prennent acte des précisions apportées par François Fillon. Sur Le Monde.fr, le député Claude Goasguen lance une menace à peine voilée au Premier ministre, qui n'a pas l'habitude de se démarquer de sa base : "Il ne faut pas que le Premier ministre oublie que les députés UMP ont beaucoup oeuvré pour son maintien."

Martine Aubry demande à François Fillon de clarifier sa position sur Europe 1 : "J'aimerais entendre le Premier ministre le dire haut et clair et pas seulement faire fuiter des soi-disant propos dans une réunion interne à l'UMP."

Des élus UMP se démarquent. Le suppléant de Christian Estrosi, Charles-Ange Ginésy ne se dit "pas gêné si un électeur de l'UMP choisit de rejoindre le FN au 2nd tour", rapporte Nice Matin.

Au contraire, la secrétaire d'Etat à la Santé Nora Berra affirme dans Le Progrès qu'elle voterait à gauche :  "Mais à titre personnel, je voterais pour le candidat républicain, donc oui, pour un candidat PS ou Vert"

Toujours sur Le Monde.fr, le politologue Pascal Perrineau relativise la gravité des tiraillements au sein de l'UMP : "On n'est pas vraiment dans l'opposition, plutôt dans la gradation. Lorsqu'on réécoute ce qu'a dit Jean-François Copé, il explique en gros qu'il faut laisser les électeurs libres de leur choix, et il affirme clairement qu'il ne fera pas voter FN. Cela revient à un front républicain non dit."

[Mis à jour]

François Fillon a affirmé ce midi qu'il n'y avait pas de différence entre sa position et celle de Nicolas Sarkozy : "Aucune voix de la droite et du centre ne doit se porter sur le Front national. C'est la position constante du président de la République", a t-il dit.

[Mis à jour]


Bernard Debré estime que "la divergence à la tête de l'Etat est catastrophique". Le député de Paris a dit "ne pas comprendre" la position de François Fillon sur le FN,  lors de la réunion à huis clos du bureau du groupe UMP à l'Assemblée.
D'autres députés UMP ont confié un désarroi similaire face à la prise de position du Premier ministre qui a expliqué hier qu'il fallait "voter contre le FN". Jean Léonetti et Pierre Méhaignerie partageraient de leurs côtés le point de vue de M. Fillon.

[Mis à jour le 22/03 à 11h15]

Marine Le Pen ajoute encore un élément à la confusion dans la majorité. Elle laisse entendre qu'elle pourrait donner des consignes de vote pour soutenir des candidats divers droite, rapporte L'Express :

"Nous analyserons au cas par cas ces demandes de soutiens et s'ils le méritent par leur action ou par leur déclaration à l'égard du Front National, alors nous envisageons pourquoi pas de soutenir ces candidats."

Jean-Marie Le Pen ironise sur la cacophonie à l'UMP. "C'est panique sur la passerelle : je pense que l'UMP a subi un revers assez considérable", a déclaré sur France 2 le président d'honneur du FN.

Le journaliste spécialiste des questions de défense, Jean-Dominique Merchet, note que deux bureaux de vote du plateau de Satory, à Versailles, presque exclusivement fréquentés par des militaires et leur famille, ont massivement voté pour le FN. Ce qui illustre le divorce entre le monde des armées et Nicolas Sarkozy.

[Mis à jour le 21/03 à 20h30]

Craquements dans la majorité présidentielle : la stratégie arrêtée par l'Elysée et par l'UMP de "ni front républicain, ni alliance avec le FN" commence à se lézarder.

Le Premier ministre François Fillon a marqué lundi soir sa différence avec la position défendue par le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé en déclarant : "Je le redis, aucune voix de la droite et du centre ne doit se porter sur l'extrême droite". 

"Là où il y a un duel entre le Parti socialiste et le Front national, nous devons d'abord rappeler nos valeurs et elles ne sont pas celles du Front national. Tout cela conduit à voter contre le Front national a-t-il ajouté. 

Xavier Bertrand, le ministre du travail a pour sa part appelé à voter blanc dans le cas de duels PS/FN.

Quant à Nicolas Sarkozy, il avait confirmé plus tôt dans la journée devant l'état-major de l'UMP la consigne du "Ni Front national, ni PS" pour le second tour. Ségolène Royal, de son côté, a appelé les électeurs à sanctionner la politique du chef de l'Etat.

[Mis à jour 11h30]

François Baroin a appellé lundi sur Canal + à "faire barrage au Front national" au second tour des cantonales dimanche prochain, en refusant cependant toute "union" avec le parti socialiste. Rappelant que "le front républicain n'est pas la solution", il a appelé à "les combattre mais sans union" avec le parti socialiste.

Le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé a déclaré quant à lui qu'il laissait les électeurs de son parti "libres de leur choix" en cas de duel entre le FN et le PS. Il a dit refusé le vote FN et le "front républicain". Avant de préciser "Chacun comprend que nous ne voterons pas pour le Front national."

L'ancien ministre Jean-Louis Borloo appelle clairement à "faire barrage au Front national" en cas de duel entre le FN et le PS. Une position que soutiennent également Gérard Larcher, Nathalie Kosciusko-Morizet et Valérie Pécresse.

[Mis à jour]

Le taux d'abstention a officiellement atteint le niveau record de 55,63%. C'est du jamais vu pour ce type d'élection. 21 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes. Le Premier ministre François Fillon a exhorté les Français à se mobiliser pour le second tour car "pour choisir les élus qui prennent des décisions importantes pour leur vie quotidienne".

Globalement, le Parti Socialiste arrive en tête au niveau national, mais ne capitalise pas sur la faiblesse de l'UMP. Le score des socialistes est même en deçà de celui qu'ils avaient réalisé aux dernières cantonales.

Europe Ecologie (8,5%) et le Front de Gauche (9%) confirment leurs bonnes performances lors d'élections locales/

Le Front National réalise un très bon score, d'autant que ces élections lui sont traditionnellement défavorables : le parti de Marine Le Pen ne dispose d'aucun candidat sortant et n'est présent que dans 75% des circonscriptions à renouveler.

Parmi les personnalités réélues dès le premier tour, on compte outre Bernadette Chirac : Eric Ciotti, François Sauvadet, Hervé Morin, André Vallini, Jean-Michel Baylet ou encore Michel Mercier (le seul ministre en lice). Dominique Bussereau, Maxime Gremetz, Patrick Devedjian et Dominique Perben sont en ballotage. François Hollande, de son côté, serait bien parti pour conserver la Corrèze.

Selon un décompte provisoire mené dans 87 départements, il y aura 161 duels entre le PS et le FN au second tour. Le parti de Marine Le Pen est parvenu à se maintenir dans 311 cantons.
Jean-François Copé a redit qu'il n'y aurait pas de "front républicain" pour faire barrage au Front National. "Nous laissons nos électeurs libres de leurs choix", a indiqué le secrétaire général de l'UMP. Une attitude "irresponsable" pour le Modem. La gauche, elle, par les voix rassemblées de Martine Aubry (PS), Cécile Duflot (Verts) et Pierre Laurent (PC), a appelé les électeurs à "amplifier" les résultats du premier tour. François Hollande s'est dit de son côté

[Mis à jour à 23h15]

Les trois leaders de la gauche, Martine Aubry pour le PS, Cécile Duflot pour Europe Ecologie Les Verts et Pierre Laurent pour le parti communiste se sont réunis ce soir à Paris pour appeler au rassemblement de la gauche afin de barrer la voie au Front National au second tour. 

A droite, les consignes de ni front républicain, ni alliance provoquent quelques dissonances et tensions. Valérie Pécresse, la ministre de l'enseignement supérieur a ainsi indiqué qu'à titre personnel, elle voterait pour un candidat de gauche dans l'hypothèse d'un duel face au FN. Les centristes alliés à l'UMP ont eux aussi fait savoir qu'ils n'appréciaient pas l'absence de consigne de vote annoncée par Jean-François Copé pour le second tour là où le FN serait dans des duels dont l'UMP aurait été éliminée.

Selon l'AFP, il y aurait pour l'instant 52 duels PS/FN avérés au second tour. 

L'abstention pour le premier tour de ces dernières élections avant la présidentielle de 2012 a atteint un niveau record à près de 56% (estimation).

Selon des premiers résultats partiels communiqués par le ministère de l'intérieur, le PS obtiendrait une moyenne nationale de 25% des suffrages, l'UMP environ 16%, le FN près de 15. Le FN serait en tête dans une centaine de cantons sur les 2026 en renouvellement. Un résultat obtenu avec près de 400 candidats en moins que lors des cantonales de 2004.

L'ensemble de la gauche serait à un niveau élevé avec près de 48% des suffrages, la droite et les divers droite étant à 32,5%.

Premières réactions dans les QG politiques. Pour Martine Aubry «le PS est en tête un peu partout, c’est la preuve de la volonté de changement et de l'espoir que [les Français] placent dans la gauche». La première secrétaire du parti socialiste invite les Français à se mobiliser pour amplifier le résultat au second tour.

Pour Jean-François Copé, le niveau de l'abstention rend difficile toute interprétation nationale des résultats des cantonales. Le secrétaire général de l'UMP refuse toute alliance avec le Front National et indique qu'il ne sera pas question non plus de "front républicain" dans l'entre deux tours. Les candidats UMP sont appelés à se maintenir partout.

Marine Le Pen pour sa part dit constater un mauvais résultat de l'UMP et parle de "vague bleu marine" pour qualifier la montée du Front National.

Un résultat tombé : la réélection de Bernadette Chirac en Corrèze

Lu sur Le Figaro.fr

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