Budget 2013 : vague de réactions de gauche à droite

Alors qu'il a présenté son projet de budget pour 2013 ce vendredi matin, Jean-Marc Ayrault se retrouve désormais confronté à une série de réactions vives.

A gauche, les membres du Parti socialiste se sont empressés de défendre ce budget. Ainsi, Najat Vallaud-Belkacem a qualifié ce programme "de budget de combat qui vise à résorber les déficits, améliorer notre performance économique et à rétablir la justice". La porte-parole du gouvernement a ajouté que François Hollande soulignait " combien ce projet de budget est porteur de redressement, de rétablissement de nos comptes et de retour à la croissance".

Sur la même lignée, le président du groupe PS à l'Assemblée, Bruno Le Roux a vanté "un budget de gauche, à la fois sérieux et tout entier tournée vers le retour à la croissance et de l'emploi". François Rebsamen parle lui d'une "bataille pour le redressement de notre pays, pour l'emploi, pour le retour de la croissance et du pouvoir d'achat" qui se trouve "bien engagée". Le président du groupe PS au Sénat a affirmé que "le budget 2013, juste, rigoureux et constructif sera une phase décisive pour la gagner".

A droite, Valérie Pécresse a dénoncé "les mauvais choix économiques" du gouvernement. "C'est un budget qui sacrifie la croissance parce que c'est un budget qui fait le choix de l'impôt", a ajouté la députée UMP. Même son de cloche du côté de Gilles Carrez. Le président UMP de la commission des finances de l'Assemblée a estimé que ce budget "souffre d'un immense défaut". "Il choisit le tout fiscal, le tout augmentation d'impôt et jamais on n'aura infligé, ni aux ménages, ni aux entreprises, un tel choc fiscal", a-t-il déclaré.

Marine Le Pen a, elle, fustigé une "austérité absurde". "Pour sauver des dogmes, la monnaie unique en particulier, on impose à la France une hyper austérité absurde, synonyme de contraction de l'activité économique et de creusement des injustices pour les Français, classes populaires, moyennes et retraités en tête", a dénoncé la présidente du Front National dans un communiqué.

Dans le rang des syndicats, Véronique Descacq, secrétaire nationale de la CFDT a avoué être satisfaite de "la réintégration des revenus de capitaux dans l'assiette de l'impôt sur le revenu" tout en suggérant d'aller "plus loin" dès l'année prochaine.