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Caricatures de Mahomet : un vendredi sous haute tension
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Danger ?

Les manifestations pourraient reprendre après la grande prière.

Les jours qui viennent s'annoncent plus que tendus pour la France. Les tensions suite à la publication de caricatures de Mahomet dans Charlie Hebdo sont en effet loin d'être retombées, et un regain de tension est même à craindre en France et dans les pays musulmans suite à la grande prière. Si les écoles, les centres culturels français sont fermés dans une vingtaine de pays, et la sécurité autour des ambassades renforcées, personne ne parle de psychose mais de vigilance. Les responsables du culte musulman appellent quant à eux à l'apaisement. Dalil Boubakeur, recteur de la Grande Mosquée de Paris, a même demandé à ce qu'un message prônant l'apaisement soit lu au cours de la prière dans les mosquées. Tandis que le recteur de la Grande mosquée de Lyon, Kamel Kabtane, exhorte les musulmans à "ne pas tomber dans le piège" d'une révolte, l'intellectuel Tariq Ramadan explique qu'il ne faut "absolument pas manifester" car "même si notre cœur est blessé, notre intelligence doit avoir la dignité de ne pas répondre".

Mais les Français se préparent néanmoins à de possibles violences. Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a ainsi conseillé aux ressortissants français dans les pays musulmans à "une grande prudence […] après la publication des caricatures qui sont intervenues dans un moment particulièrement inapproprié". Et par "grande prudence", le ministre veut dire qu'il vaut "de préférence" mieux rester chez soi.

Et les autorités se préparent aussi à la journée de samedi. Alors que des appels à manifester contre le film islamophobe L'Innocence des Musulmans circulent sur Internet, et plus précisément sur les réseaux sociaux, un dispositif policier spécifique est à l'étude concernant la capitale française, bien que a manifestation ait été interdite. Les transports publics seront donc sous haute surveillance, et le nombre de policiers à Paris renforcé pour la journée. Des manifestations pourraient avoir lieu dans d'autres villes françaises. Notamment à Marseille où le responsable d'une mosquée de quartier a expliqué qu'il braverait toute interdiction à manifester.

Lu sur La Nouvelle République

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