Policiers accusés de racisme et de maltraitance au Tribunal de Paris : Gérald Darmanin s'interroge sur l'application des sanctions<!-- --> | Atlantico.fr
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Gérald Darmanin ministre de l'intérieur
Gérald Darmanin ministre de l'intérieur
©STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

IGPN

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin souhaite savoir pourquoi les sanctions proposées par l'IGPN, en 2019, ne "sont pas encore mises en place" dans le cadre de l'enquête sur les policiers accusés de racisme et de maltraitance.

Dans le cadre de l'affaire des accusations de maltraitance et de racisme au sein du Tribunal de grande instance de Paris, le ministre de l'Intérieur a tenu à réagir. Gérald Darmanin, veut savoir pourquoi, "si les faits sont avérés", les sanctions proposées par l'IGPN ne sont "pas encore mises en place".

Dans un signalement à sa hiérarchie de mars 2019 révélé lundi par la rédaction de Streetpress, le brigadier chef Amar Benmohamed dénonçait des "propos racistes" tenus de "façon régulière" à "l'adresse des déférés d'origine étrangère". 

Selon cette vaste enquête et d'après le témoignage du brigadier-chef, le fonctionnaire de police affirme que "sur un peu plus de deux ans, plus de mille prévenus ont été maltraités" au dépôt du tribunal.

Gérald Darmanin s'est exprimé sur ce dossier sensible lors de son audition devant la commission des lois de l'Assemblée nationale ce mardi 28 juillet : 

"L'IGPN a relevé des comportements tout à fait inappropriés de la part de six fonctionnaires de police: injures, agressivité, mensonges, désobéissance (je lis des termes utilisés par l'inspection générale). Elle a proposé bien avant la révélation par l'article de presse hier un renvoi devant le conseil de discipline avec quatre sanctions directes et une alternative aux poursuites disciplinaires et dans les quatre sanctions directes, il y a aussi Amar Benmohamed. [...] Si ces faits sont avérés, il m'appartiendra de savoir pourquoi les préconisations de l'IGPN ne sont pas encore mises en place, pourquoi les sanctions, alors que ça fait une grosse année, n'ont pas été prises. Elles sont en cours m'a-t-on dit. Un rapport a été fait le 12 mars 2019, et l'IGPN a saisi le préfet de police le 6 juin 2019".

La préfecture de police avait indiqué à l'AFP qu'un "conseil de discipline se tiendra en septembre pour un des fonctionnaires et des sanctions administratives, blâme et avertissements, sont en cours de notification pour cinq autres" au vu de "la gravité des faits allégués".

Gérlad Darmanin doit recevoir la patronne de l'IGPN Brigitte Jullien en "fin de semaine".

Ce mardi, le parquet de Paris a ouvert une enquête pour "violences volontaires par personnes dépositaires de l'autorité publique" et "injures publiques" après les accusations de Amar Benmohamed, relayées et dévoilées dans l'enquête de StreetPress.

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