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Nicole Belloubet précise que la création d'un "crime d'écocide" ne peut être soumise à référendum
©LUDOVIC MARIN / AFP

Convention citoyenne pour le climat

La ministre de la Justice Nicole Belloubet a déclaré mercredi qu'il n'était pas possible de soumettre "au référendum" la proposition de la Convention citoyenne pour le climat de créer un "crime d'écocide". Elle s’est exprimée lors des questions au gouvernement au Sénat.

La Convention citoyenne pour le climat a demandé dimanche, parmi plus d'une centaine de propositions issues de neuf mois de travaux, de soumettre à référendum l'idée de la création d'un crime "d'écocide". Nicole Belloubet a énoncé deux obstacles à la création d'un tel crime : "d'une part, on ne peut pas soumettre ces propositions au référendum puisqu'elles portent sur la législation pénale" et d'autre part, il y a une "exigence de précision de la loi pénale" que ne remplirait pas ce crime.

La Convention citoyenne, selon la garde des Sceaux, "parle de la définition du crime d'écocide dans des limites qui sont les limites planétaires. Et elle évoque le dépassement des limites planétaires". Les "limites planétaires" auxquelles elle fait référence sont celles à ne pas dépasser pour préserver la planète, en matière de réchauffement climatique ou de préservation de la biodiversité par exemple.

Selon la définition de la Convention citoyenne, "constitue un crime d'écocide, toute action ayant causé un dommage écologique grave en participant au dépassement manifeste et non négligeable des limites planétaires, commise en connaissance des conséquences qui allaient en résulter et qui ne pouvaient être ignorées".

Des propositions de loi pour l'introduction de l'écocide dans le droit pénal français ont été rejetées cette année au Sénat et à l'Assemblée nationale. 

Nicole Belloubet a rappelé la création récente de nouvelles juridictions pour l'environnement et une nouvelle procédure, "la convention judiciaire pour l'environnement", une forme de plaider coupable pour les entreprises polluantes.

La garde des Sceaux a en revanche assuré qu'elle était prête, avec la ministre de la Transition écologique Elisabeth Borne, "à réfléchir à un délit plus général de pollution des eaux, des sols, de l'air, qui pourrait trouver place dans notre droit pénal de l'environnement". 

Elisabeth Borne s'était déclarée favorable à un référendum pour les propositions de la Convention citoyenne pour le climat, suite à la promesse d'Emmanuel Macron.

Le chef de l'Etat s’est engagé à répondre aux citoyens de la Convention citoyenne pour le climat le lundi 29 juin.

Europe 1

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