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Affaire Fillon : Emmanuel Macron saisit le Conseil supérieur de la magistrature après les "pressions" évoquées par Eliane Houlette
©LUDOVIC MARIN / AFP

Pressions subies ?

Emmanuel Macron a décidé de saisir pour avis le Conseil supérieur de la magistrature pour "analyser si le parquet national financier a pu exercer son activité en toute sérénité, sans pression" lors de son enquête sur l’affaire Fillon.

Emmanuel Macron a décidé de saisir "pour avis" le Conseil supérieur de la magistrature en lui demandant "d’analyser si le parquet national financier a pu exercer son activité en toute sérénité, sans pression".

Le chef de l’Etat veut "lever tout doute sur l’indépendance et l’impartialité de la justice dans cette affaire", explique l’Elysée dans un communiqué, après les propos de l’ex-procureure nationale financier Eliane Houlette, qui s’était émue du "contrôle très étroit" qu’aurait exercé le parquet général, son autorité de tutelle directe, dans la conduite des investigations lancées en pleine campagne présidentielle de 2017 contre François Fillon.

D'abord passés inaperçus, les propos de l'ancienne cheffe du Parquet national financier (le 10 juin dernier) sur les "pressions" qu'elle dit avoir subies quand elle était en charge de l'affaire Fillon, en 2017, n'en finissent plus de secouer la classe politique. 

Selon des informations de Franceinfo, après deux jours de polémique, l'Elysée a donc annoncé, vendredi 19 juin, qu'Emmanuel Macron saisissait "pour avis" le Conseil supérieur de la magistrature, dont la fonction est de veiller à l'indépendance des magistrats, afin de "lever tout doute sur l’indépendance et l’impartialité de la justice dans cette affaire".

L’ancienne cheffe du parquet national financier Eliane Houlette avait "regretté" ce vendredi que ses propos tenus le 10 juin lors d’une audition à l’Assemblée nationale sur des "pressions" de sa hiérarchie dans l’enquête sur l’affaire Fillon, et qui ont suscité l’émoi, aient été "déformés ou mal compris".

Eliane Houlette tient à ce qu’il soit bien compris que "François Fillon n’a pas été mis en examen à la demande ou sous la pression du pouvoir exécutif", selon une déclaration transmise par son avocat Me Jean-Pierre Versini-Campinchi.

Dans sa déclaration de vendredi, Eliane Houlette "souhaite que s’apaise une polémique inutile" et "tient à confirmer que la décision du PNF d’ouvrir dans le dossier Fillon une information judiciaire confiée à un juge d’instruction procède de la seule décision de ce parquet liée à l’évolution du droit de la prescription". Cette décision ne procède "pas de pressions qu’elle aurait subies", selon ses précisions.

Voici les précisions du communiqué de l’Elysée en ce vendredi 19 juin selon des informations de BFMTV : 

"Le Président de la République a décidé ce jour de saisir, pour avis, en application de l’article 65 de la Constitution, le Conseil supérieur de la magistrature en sa formation plénière, sur le fonctionnement de la justice dans l’affaire de M. François Fillon suite aux propos tenus le 10 juin dernier par l’ex-procureure nationale financier devant une commission d’enquête parlementaire. Ces propos, qui ont suscité un émoi important, sont interprétés par certains comme révélant d’éventuelles pressions qui auraient pu être exercées sur la justice dans une procédure ouverte à un moment essentiel de notre vie démocratique".

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