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Plainte d’une journaliste allemande : Valéry Giscard d'Estaing est visé par une enquête pour agression sexuelle
©JACQUES DEMARTHON / AFP

WDR

L'ancien chef de l'Etat Valéry Giscard d'Estaing est accusé de gestes déplacés envers une journaliste allemande lors d'une interview réalisée dans son bureau à Paris à la fin de l’année 2018.

Valéry Giscard d'Estaing est visé par une enquête, ouverte ce lundi 11 mai pour examiner la plainte d'une journaliste allemande qui l'accuse de lui avoir touché les fesses fin 2018, selon une annonce du parquet de Paris et d’après des informations de Franceinfo. Ann-Kathrin Stracke, une journaliste de 37 ans de la télévision publique allemande WDR, a déposé une plainte le 10 mars dernier contre l'actuel membre du Conseil Constitutionnel âgé de 94 ans. Elle accuse l’ancien président de la République de lui avoir posé la main sur les fesses à trois reprises lors d'une interview réalisée dans son bureau à Paris en 2018. 

Lors de la publication du dépôt de plainte, le directeur de cabinet de Valéry Giscard d'Estaing a assuré à la presse que l'ancien chef de l'Etat ne gardait "aucun souvenir de sa rencontre" avec la journaliste : 

"Si ce qui lui est reproché était vrai, il en serait bien sûr navré, mais il ne se souvient de rien".

Révélé par Le Monde et le Süddeutsche Zeitung, le mercredi 6 mai, ce dépôt de plainte a été effectué le 10 mars auprès du parquet de Paris.

Ann-Kathrin Stracke, la journaliste de la télévision publique allemande WDR, s'est confiée à l'AFP : 

"J'ai décidé de raconter mon histoire parce que je pense que les gens doivent savoir qu'un ancien président français a harcelé sexuellement une journaliste, en l'occurrence moi, après une interview. Après l'interview, j'ai demandé à pouvoir faire une photo avec M. d'Estaing et mes collègues. Cette photo a été prise par son assistante qui était dans la pièce. J'étais debout à gauche de VGE. Pendant la photo, il a mis sa main sur ma taille gauche, qui a ensuite glissé plus loin vers mes fesses et est restée là".

Cette situation se serait répétée à deux autres reprises, juste après, lors d'une nouvelle photo, puis alors que Valéry Giscard d’Estaing lui montrait des anciennes images de lui aux côtés d'autres chefs d'Etat ou de sa famille :

"J'ai encore essayé de le repousser, mais je n'ai pas réussi".

Pour se libérer de cette situation qu'elle qualifie de "très dégradante", Ann-Kathrin Stracke affirme avoir obtenu l'aide de son cameraman. Celui-ci a cherché à faire diversion en renversant un abat-jour et en plaçant une chaise entre l'ancien président et la journaliste.

De retour à son bureau, elle fait part de cette situation à son employeur, qui prend l'histoire au sérieux et a décidé de lancer une enquête indépendante. Selon un porte-parole de la chaîne de télévision, "la WDR a accompagné et soutenu Ann-Kathrin Stracke depuis que l'incident a été connu, même lorsqu'elle a décidé de porter plainte".

Selon Le Monde, le cameraman a confirmé le récit de sa collègue, décrivant une attitude de Valéry Giscard d’Estaing "inappropriée, venant d’un ancien chef d’Etat". La preneuse de son, en revanche, a refusé de témoigner, sans donner d'explication, d’après des précisions du quotidien.

Franceinfo

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