Muriel Pénicaud estime qu’il est "raisonnable de dire" que le télétravail massif sera prolongé au moins jusqu'à l'été

La ministre du Travail Muriel Pénicaud a indiqué ce lundi 4 mai sur les ondes de Franceinfo, qu’il était "raisonnable de dire" qu’un télétravail massif aura lieu au moins jusqu'à l'été. La France s’apprête à débuter officiellement la phase du déconfinement dans une semaine, à partir du 11 mai. 

"On organise la reprise du chemin vers le travail, mais pas à n'importe quelles conditions. Et on ne va pas travailler comme avant pour un moment".

La ministre a précisé l’importance du maintien et de la poursuite du télétravail pour que le déconfinement soit une réussite. 

"Je crois qu'il y a aujourd'hui cinq millions de Français qui travaillent en télétravail. Certains le faisaient déjà un peu et le font maintenant beaucoup et pour beaucoup, c'est aussi une expérience nouvelle. Mais, dans le contexte du déconfinement progressif que nous faisons, c'est très important qu’au maximum possible, ceux qui télétravaillent continuent à télétravailler parce que ça évite d'être trop nombreux sur le lieu de travail. […] Le télétravail va aussi désaturer les transports et donc permettre un déconfinement qui soit plus serein et plus progressif".

Muriel Pénicaud a aussi fait le point sur la situation du chômage partiel. 11,7 millions de salariés de 911.000 entreprises sont concernés par le chômage partiel en France, selon des précisions de la ministre ce lundi matin. La ministre du Travail a par ailleurs assuré que le chômage partiel ne s’arrêtera pas à la fin du mois de mai. 

"Il va accompagner la reprise et le niveau d’indemnisation des salariés ne changera pas".

Muriel Pénicaud a précisé que le gouvernement était en train d’étudier le niveau de prise en charge du remboursement des entreprises :

"Jusqu’à 4,5 fois le SMIC, 100 % des sommes versées par les entreprises aux salariés sont remboursées par le ministère du Travail. C’est de l’ordre de 26 milliards d’euros de prévisions de dépenses. Avec la reprise des transports, de l’école, il faut aussi que les entreprises décident de rouvrir leur activité. Il pourra y avoir une décote dans le remboursement. [...] Je dis aux entreprises de l’hôtellerie, de la restauration, qu’il n’est pas question une seconde de baisser leur taux de prise en charge".