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Impact du coronavirus : 11,3 millions de Français sont en chômage partiel, selon de nouveaux chiffres de Muriel Pénicaud
©STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

Evolution du dispositif

Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, a annoncé ce mercredi 29 avril que 11,3 millions de Français bénéficient actuellement du chômage partiel face à l’impact de la crise sanitaire et économique du Covid-19. Le dispositif va évoluer le 1er juin.

La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a précisé sur France Inter ce mercredi 29 avril que 11,3 millions de Français étaient au chômage partiel à ce jour. Les indemnités sont à la charge du gouvernement et avancées par les entreprises. L’Etat va en réalité progressivement baisser la prise en charge du chômage partiel à partir du 1er juin.  Muriel Pénicaud s’est exprimée au lendemain de la déclaration du premier ministre Edouard Philippe sur le déconfinement. 

Selon les nouveaux chiffres de la ministre du Travail, 11,3 millions de Français sont donc concernés par ce dispositif, dans 890.000 entreprises. Le salarié touche 70% de son salaire brut ou environ 84% de son net, plus en cas d'accord collectif.

Muriel Pénicaud estime qu’une "vague de licenciements" a ainsi pu être évitée grâce aux mesures du gouvernement. 

À partir du 1er juin, il y aura probablement "un petit reste à charge pour les entreprises", selon la ministre du Travail.

"Le 1er juin n’est pas un couperet. Nous avons quelques semaines nous organiser, pour commencer à relancer l'économie, indispensable. Il va y avoir un taux de prise en charge de l'Etat moins important, ça va être progressif, en douceur". 

Le chômage partiel représente un coût de 24 milliards d’euros pour l’Etat.

Le gouvernement a également prévu de faire prendre en charge par le dispositif d'activité partielle les parents qui doivent garder leurs enfants ou qui souffrent d'une maladie chronique. La bascule, qui concerne un peu plus de 2 millions d'assurés, est prévue le 1er mai de manière automatique. A compter du 1er juin, il faudra fournir à l'employeur une attestation de l'école assurant qu'elle n'est pas en mesure d'accueillir les enfants.

Suite aux annonces de Muriel Pénicaud, la prise en charge des salaires par l'Etat pourrait donc baisser de manière progressive à partir du 1er juin, sauf dans les entreprises fermées par mesure sanitaire. Le taux de prise en charge par l'Etat pourrait être "un peu moins important" à compter de cette date, mais cela sera "progressif".

Des décisions pourraient être prises lors d’une réunion prévue ce jeudi entre Edouard Philippe et les partenaires sociaux.

La perspective évoqué par Muriel Pénicaud a néanmoins inquiété le patronat, notamment Geoffroy Roux de Bézieux du Medef :

"C'est une énorme source d'inquiétude pour les chefs d'entreprise terriblement éprouvés par la crise et donc la situation va rester précaire après, voire longtemps après le 1er juin. Ne gâchons pas les efforts faits jusqu'à maintenant". 

Franceinter

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