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Gestion du virus en Chine : Emmanuel Macron estime qu’il y a "des choses qui se sont passées" et "qu'on ne sait pas"
©YOAN VALAT / POOL / AFP

Entretien au Financial Times

Emmanuel Macron a accordé un entretien au Financial Times. Le chef de l’Etat est revenu sur les enjeux de la crise sanitaire du coronavirus et sur sa vision pour l’Europe. Le président de la République a aussi abordé la question de la Chine et des origines du virus.

Emmanuel Macron a accordé un entretien au Financial Times. L’interview a été publiée ce jeudi 16 avril sur Internet. Le chef de l’Etat lors de cet entretien est revenu sur la crise sanitaire du Covid-19, sur sa stratégie de lutte contre la pandémie et sur sa vision pour l’Europe. Le président de la République a également évoqué les sujets sensibles des origines du virus et de la gestion de la crise par la Chine. 

Emmanuel Macron, lors de cet entretien au Financial Times, a estimé qu'il existait des zones d'ombre dans la gestion de l'épidémie de coronavirus par la Chine. Le président de la République a indiqué au Financial Times qu'"il y a manifestement des choses qui se sont passées qu'on ne sait pas, dont nous n’avons pas connaissance" :

"N'ayons pas une espèce de naïveté qui consiste à dire que c'est beaucoup plus fort. On ne sait pas. Et même il y a manifestement des choses qui se sont passées qu'on ne sait pas". 

Emmanuel Macron déplore donc le fait qu’il subsiste des zones d’ombres sur la gestion de la crise du coronavirus par les autorités chinoises. 

Lors de cet entretien au Financial Times, Emmanuel Macron s'en remet également "au destin" et veut faire face à "l'impensable" : 

"Nous nous embarquons pour l'impensable. Je n'ai jamais rien imaginé car je me suis toujours placé dans les mains du destin. Il faut se rendre disponible à sa destinée... C'est donc là où je me trouve, prêt à me battre et à défendre ce en quoi je crois tout en demeurant capable d'essayer de concevoir ce qui semblait impensable".

Emmanuel Macron a rappelé l’urgence de la crise que nous traversons : 

"Je ne sais si nous sommes au début ou au milieu de la crise, nul ne sait. Il y a beaucoup d'incertitude et ça devrait nous appeler à la modestie". 

Le dirigeant français a décrit le marasme actuel comme un événement existentiel pour l'humanité, à même de changer "la nature de la mondialisation" et la structure du capitalisme international.

Le Royaume-Uni a également averti ce jeudi la Chine qu'elle devrait répondre à des "questions difficiles" sur la gestion de la crise et sur la propagation du virus. Les autorités britanniques estiment que la coopération avec Pékin ne pourrait pas "continuer comme si de rien n'était", selon le ministre britannique des Affaires étrangères Dominic Raab lors d'une conférence de presse : 

"Nous devons regarder tous les aspects, et d'une manière équilibrée, mais il ne fait aucun doute que tout ne peut pas continuer comme si de rien n'était et nous devrons poser les questions difficiles concernant l'apparition du virus et pourquoi il n'a pas pu être stoppé plus tôt".

Aux Etats-Unis, le mardi 14 avril, le Washington Post a révélé qu’il y a deux ans, plusieurs officiels de l’ambassade américaine de Chine avaient alerté Washington des risques sécuritaires entourant un des laboratoires de Wuhan, qui menait des études sur des coronavirus issus de chauve-souris. L’administration Trump soupçonnerait ce laboratoire d’être à l’origine de la nouvelle épidémie de coronavirus. Ce jeudi 16 avril, les Etats-Unis auraient ouvert une "enquête" officielle sur la possibilité que le virus ait pu éventuellement s’échapper ou provenir de ce laboratoire chinois, selon des informations de BFMTV et de Valeurs Actuelles.

La vente et la consommation d’animaux sauvages sur les marchés à Wuhan, berceau de la pandémie mondiale, ont été pointées du doigt sur les origines potentielles du virus. Les chauves-souris ou des pangolins pourraient avoir véhiculer le virus. 

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