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Affaire Weinstein : la procureur appelle les jurés à croire les femmes
©Drew Angerer / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP

Rage de vaincre

"Est-ce qu'en prenant l'avion, on doit s'attendre à ce qu'il soit détourné ? Nous percevons les victimes de crimes sexuels différemment [des victimes] d'autres crimes". Tels ont été les mots de Joan Illuzzi-Orbon lors de son réquisitoire final du procès de l'ex producteur d'Hollywood, vendredi.

Dans ses conclusions finales du vendredi 14 février, la procureur principale du procès pour viol de Harvey Weinstein a proclamé que le pouvoir, la manipulation et les abus - ainsi qu'un "manque d'empathie humaine" - sont ce qui a conduit l'ancien producteur aux accusations dont il fait maintenant l'objet au tribunal pénal de Manhattan.

L'assistante du procureur Joan Illuzzi-Orbon a déclaré au jury composé de sept hommes et cinq femmes que Weinstein avait sous-estimé ses accusateurs. "Il s'est assuré d'avoir des contacts avec les personnes qui l'inquiétaient, comme un petit contrôle pour s'assurer qu'un jour, ils ne sortiraient pas de l'ombre et ne l'appelleraient pas exactement comme lui : un violeur abusif", a-t-elle déclaré. "Il avait tort."

L'argument final de l'accusation visait à couper les graines du doute plantées par les avocats de Weinstein au cours de trois semaines de témoignages. Tout au long du procès, la défense a fait remarquer à plusieurs reprises  que les accusatrices Mimi Haley et Jessica Mann avaient gardé le contact - et dans le cas de Mann, ont eu des rapports sexuels consensuels - avec Weinstein après leurs agressions présumées. Ces éléments, associés à certains témoignages incomplets et incohérents des autres accusateurs de Weinstein, pourrait faire pencher le jury vers un acquittement, selon les experts juridiques.

Illuzi-Orbon a accusé Weinstein d'être resté en contact avec ses victimes afin de les contrôler et de les isoler, pointant du doigt que les récits d'abus étaient étonnamment similaires, fluctuant entre aprobation et humiliation. "Vous savez qu'il n'y avait pas de consentement." a conclut la procueure./ 

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