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LREM veut mieux encadrer l'activité d'enfant "influencer"
©La dépêche / capture d'écran

Régulation

Un loi pourrait bientôt encadrer le travail des enfants influencers : ces enfants que leurs parents filment à tout moment et dont les vidéos cartonnent sur Youtube.

Le député LREM, Bruno Studer, a présenté ce mercredi une proposition de loi visant à mieux encadrer le travail des enfants influencers. En effet, le phénomène montant des enfants "stars" filmés par leurs parents et dont les vidéos sont ensuite postées sur Youtube ou d'autres réseaux sociaux est si nouveau qu'il est très peu encadré par la loi que ce soit en France ou ailleurs dans le monde. Si une telle loi était votée, la France serait donc pionnière en la matière.

Précisant son projet de loi le Président de la commission des Affaires culturelles et de l'Education de l'Assemblée nationale a expliqué : "Ce dont on parle, ce sont notamment des vidéos très regardées, parfois virales avec plusieurs millions de vues, où les parents cumulent les rôles de réalisateur et de producteur" et qui mettent en scène des enfants "souvent très enfants". Il a également ajouté que ces vidéos sont "souvent monétisées, générant des revenus pour les plateformes et les parents" et "un recours par les marques au placement de produits".

Une régulation urgente

Selon Bruno Studer, bien qu'il soit encore tôt pour avoir une idée de l'ampleur du phénomène -il y aurait une dizaine d'enfants "stars" gagnant de tels revenus que leurs parents cesseraient de travailler- il est important de le réguler rapidement puisque ces vidéos font l'objet d'un "vide juridique" d'autant plus que "le travail des enfants est toujours interdit sauf dérogation". Le texte prévoirait entre autre, entre autres, de préciser les conditions dans lesquelles l'activité de l'enfant "doit être regardée comme un  travail". Si tel est le cas, les parents devront obtenir un agrément préfectoral préalable et verront leur vidéos supprimées en cas de non respect des règles. Dans le cas où la relation de travail ne serait pas établie, les parents devront obligatoirement déclarer l'activité de l'enfants au-delà d'un certain nombre d'heures et d'un certain revenu. Une partie de la rémunération sera conservée jusqu'à la majorité de l'enfant.

Le texte entend encore responsabiliser davantage les plateformes tirant des revenus de ces vidéos : elles devront obligatoirement en informer l'autorité administrative, sous peine de sanctions. Enfin, proposition prévoit  "un droit à l'oubli" qui permettrait à ces enfants de demander le retrait des vidéos.

Soutenue par le groupe majoritaire, cette proposition de loi pourrait soit être examinée par les députés directement, soit se concrétiser plus rapidement par des amendements au prochain projet de loi audiovisuel.

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