Sonnette d'alarme
Réchauffement climatique : respect des engagements ou pas, les températures pourraient grimper de 3°C d'ici la fin du siècle
En pleine COP25, l'OMM, WWF et l'ONU se montrent alarmistes et soulignent que "l'année 2019 marque la fin d'une décennie de chaleur exceptionnelle"
L'année 2019 conclut une décennie de "chaleur exceptionnelle" a alerté ce mardi l'ONU, en pleine COP25 à Madrid. L'Organisation météorologique mondiale (OMM) se montre tout aussi alarmiste rappelant que "l'année 2019 marque la fin d'une décennie de chaleur exceptionnelle, de recul des glaces et d'élévation record du niveau de la mer à l'échelle du globe, en raison des gaz à effet de serre produits par les activités humaines". En effet, l'année qui se termine s'inscrira parmi les trois année les plus chaudes jamais enregistrées depuis 1850, date à laquelle les premiers relevés ont été effectués. L'année la plus chaude, restant jusqu'alors, l'année 2016 qui a débuté, comme le souligne l'OMM, "avec un épisode El Niño d'intensité exceptionnellement forte".
Plus de 10 millions de personnes déplacées
L'élévation du niveau de mer qui s'accélère, la banquise qui recule, la calotte glacière du Groenland qui fond... Autant d'exemples du réchauffement climatique qui s'accompagnent de phénomènes climatiques de plus en plus extrêmes. En ce sens, cette année aura été marquée par les innondations en Iran, les sécheresses en Australie et en Amérique centrale, les canicules en Europe ou encore les incendies en Australie et aux Etats-Unis.... Des phénomènes climatiques qui provoquent également le déplacement interne des population, selon l'Observatoire des situations de déplacement interne (IDMC), plus de 10 millions de personnes ont été déplacées dans leur propre pays au premier semestre, dont sept à cause de catastrophes climatiques.
La progression de la faim dans le monde
Autres conséquences de l'accélaration du dérèglement climatique : la progression de la faim dans le monde. Depuis 2018, la faim est de nouveau en hausse à travers le monde, en deux ans plus de 820 millions d'invidus en ont souffert. Ici encore, l'OMM s'alarme, la «pluviométrie plus irrégulière» combinée à la croissance démographique, «posera des défis considérables en matière de sécurité alimentaire pour les pays vulnérables».
Et ces défis devraient se faire de plus en plus nombreux dans les années à venir. «Depuis les années 1980, chaque décennie successive a été plus chaude que la précédente», relève l'OMM. Au rythme actuel, la température pourrait grimper jusqu'à 4 ou 5°C d'ici à la fin du siècle. Plus inquiétant : même si les États parvenaient à respecter les engagements déjà pris, la hausse du mercure pourrait tout de même dépasser 3°C. «Nous n'avons plus de temps à perdre», a réagi Stephen Cornelius, du WWF, en référence aux négociations en cours depuis lundi à la COP25 à Madrid. Les États «n'ont pas d'excuse pour bloquer des avancées ou traîner des pieds quand la science montre qu'il est urgent d'agir», a ajouté Kat Kramer de l'ONG Christian Aid.
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