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Lancement du débat à l'Assemblée nationale sur la politique migratoire
©JACQUES DEMARTHON / AFP

Immigration

Edouard Philippe et différents ministres s'expriment à l'Assemblée nationale sur la question de l'immigration et sur la politique migratoire du gouvernement. Ce débat avait été annoncé en avril dernier par le président de la République.

Le débat sur l'immigration s'est ouvert ce lundi 7 octobre à l'Assemblée nationale. 

18h20 : Le député LR Guillaume Larrivé s'est aussi exprimé dans le cadre du débat organisé ce lundi : 

"Notre nation a le devoir de rompre avec des décennies d'hésitation. Il y a urgence. Le 21e siècle expose la France au chaos migratoire. Pour que la France resta la France, nous devons reprendre le contrôle".

Guillaume Larrivé souhaite que les "demandes d'asile" soient "refusées par principe" lorsqu'elles viennent des pays démocratiques. 

17h50 : A la tribune de l'Assemblée nationale, Jean-Luc Mélenchon a dénoncé et critiqué la volonté du gouvernement de remettre le thème de l'immigration au cœur des débats. Il a évoqué une "opération de propagande".

"Quel est le bilan de toutes ces mesures ? (...) On ne sait pas, personne ne le saura. Si vous y revenez, c'est que le bilan est mauvais."

Jean-Luc Mélenchon estime que le gouvernement injecte "une dose de poison, de méfiance et de discorde dans les veines du pays".  Il a accusé Emmanuel Macron et Edouard Philippe d'avoir "attisé" la "braise" de l'immigration. 

17h : Agnès Buzyn débute son discours. 

La ministre a évoqué le dossier du coût de l'AME qui représente "848 millions d'euros en 2018 avec une hausse de 6% par rapport à 2017". Ces chiffres sont liés à une augmentation du coût des soins pris en charge notamment. Une mission va être lancée. Un plan de lutte contre les fraudes sera mis en place.   

"Le niveau de prise en charge pour les personnes en situation irrégulière est moins important que les assurés en situation régulière. Les frais de cure thermale, les actes de PMA et les médicaments remboursés à 15% ne sont pas remboursés par l'AME. Les frais dentaires ou optiques ne sont pas pris en charge par l'AME. Les soins esthétiques ne sont pas pris en charge par l'AME".

La ministre de la Santé s'est exprimée sur la question de l'immigration et de la santé : 

"L'immigration est multiple, elle a des causes diverses.Une Europe qui sait maîtriser les flux, ce sont des États membres qui accueillent mieux. Il en va de notre humanité. L'accès aux droits fondamentaux est un pilier essentiel. (...) Notre couverture maladie ne dépend pas de notre emploi. Cette protection est accessible quelle que soit la nationalité de l'assuré. Elle inclut les titulaires de titres de séjour, les réfugiés, les demandeurs d'asile. On ne laisse pas des personnes périr si elles n'ont pas le bon tampon. C'est une question d'humanité, d'un serment prêté".

16h42 : Christope Castaner s'exprime à l'Assemblée nationale dans le cadre du débat sur la politique migratoire.

Christophe Castaner a communiqué des chiffres de l'immigration légale avec 256.000 entrées régulières en 2018 (90.000 par l'immigration familiale, 83.000 étudiants, 33.000 personnes pour des motifs économiques). 

"Nous avons doublé le nombre d'heures de français. (...) Les moyens budgétaires ont été portés en deux ans à des niveaux sans précédent !"

Le ministre de l'Intérieur a aussi évoqué l'idée de "l'orientation directive" des demandeurs d'asile. 

16h30 : Jean-Yves Le Drian, le ministre des Affaires étrangères, s'est exprimé après le Premier ministre Edouard Philippe. Il a souligné la "singularité française" des demandes d'asiles en France, plus élevées que dans le reste de l'Union européenne. La France est néanmoins "loin d'être la première destination des demandeurs d'asile" proportionellement à sa population.

"Personne ne quitte de gaieté de cœur son pays et les siens pour traverser la méditerranée sur une embarcation de fortune".

16h: Le Premier ministre Edouard Philippe s'est exprimé en premier dans le cadre du lancement du débat à l'Assemblée nationale sur la politique migratoire. 

"Depuis deux ans, nous menons une politique d'immigration sans coups de menton et sans naïveté (...) Nous devons aujourd'hui assurer le triomphe de la conception républicaine ouverte de la Nation, celle qui assure des droits pour chacun et qui fait accepter des devoirs pour tous."

Edouard Philippe a dressé un état des lieux : 

"Le système français d'asile est aujourd'hui saturé (...) En 2018, la France a enregistré le record de 123.000 demandes d'asile, soit une augmentation de 22% par rapport à l'année précédente, alors que dans le même temps le nombre de demandes baissait de 10% dans le reste de l'Europe". 

Edouard Philippe a écarté les "fausses solutions" en critiquant la théorie de l'immigration "de remplacement", "un vocable d'une laideur certaine qui fait appel aux ressorts les plus détestables du complotisme". Edouard Philippe a également reconnu qu'il existait des "dérives communautaires" dans notre pays.

Le Premier ministre a indiqué qu'il ne fermait pas la porte pour le débat sur la question des quotas de migrants. 

"Je n'ai pas peur de réfléchir à l'idée de quotas."

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