WikiLeaks : l'audience d'extradition de Julian Assange programmée au mois de février 2020

Nouveau rebondissement judiciaire pour Julian Assange. L'audience pour étudier la demande d'extradition du fondateur de WikiLeaks vers les Etats-Unis va se dérouler en février 2020. Cette décision a été officialisée ce vendredi 14 juin par un juge du tribunal londonien de Westminster. Selon un porte-parole du parquet, "une audience de cinq jours aura lieu en février, probablement à partir du 24 février".

Une audience en octobre prochain va également décider quel tribunal étudiera la demande américaine.

Julian Assange s'est réfugié pendant près de sept ans à l'ambassade d'Equateur à Londres. Il y bénéficiait de l'asile politique. Le fondateur de WikiLeaks a été extrait de l’ambassade le 11 avril dernier par la police britannique avec l'aval des autorités équatoriennes. Il a depuis été placé en détention et condamné à une peine de 50 semaines de prison le 1er mai pour violation des conditions de sa liberté provisoire.

Julian Assange a comparu ce vendredi par visioconférence depuis la prison de haute sécurité de Belmarsh, dans le sud-est de Londres. Il redoute de passer le restant de ses jours en prison s'il est extradé vers les Etats-Unis. Julian Assange a fait référence au cumul des peines encourues pour les différents chefs d'inculpation qui le visent : 

"175 ans de ma vie sont en jeu".

Julian Assange a encore réaffirmé que WikiLeaks n'était "rien d'autre qu'un éditeur".

Washington accuse Julian Assange d'espionnage et a formellement requis mardi son extradition. Les Etats-Unis lui reprochent d'avoir mis en danger certaines de leurs sources lors de la publication en 2010 par WikiLeaks de 250.000 câbles diplomatiques et d'environ 500.000 documents confidentiels portant sur les activités de l'armée américaine en Irak et en Afghanistan. 

Les Etats-Unis accusent Julian Assange d'avoir "comploté" avec l'ex-analyste militaire Chelsea Manning, à l'origine de cette fuite sans précédent. Julian Assange est soupçonné d'avoir "aidé" et "incité" Chelsea Manning "à obtenir des informations confidentielles en sachant qu'elles pouvaient être utilisées au détriment des Etats-Unis et à l'avantage d'une nation étrangère", selon le ministère américain de la Justice.